Renaissance (suite)

Invité

début

Il l'aida à avancer pas après pas, lentement, la laissant reprendre des forces. elle était tellement légère, elle aurait pu lui échapper des bras, à tel point qu'il raffermi un peu sa prise pour s'assurer qu'elle ne glisse pas, mais pas trop non plus pour éviter de l'incommoder. Elle était bouillante de fièvre, à tel point qu'il se dit qu'il fallait mieux trouver un endroit ou elle puisse se sécher au plus vite.

Il lui sourie à nouveau lorsqu'elle lui indiqua le chemin à prendre, il voulait lui parler, trouver un sujet de conversation mais se ravisa, ne sachant que dire, dans ce monde irréel, de quoi peut on parler...

Elle tourna la tête visiblement persuadée d'être suivit, peut être était elle actuellement pourchassée par ces monstres.

"Ne vous en faites pas, on va trouver un endroit sec et sur"

Il se le dit aussi pour elle que pour lui, continue d'avancer, ne pas s'arrêter. Elle le fixe, il ne dit rien, un peu gêné mais il le montre pas, il regarde devant lui et se dirige vers le village, là bas ils trouveront surement des gens pour les aider.

"Ne me remerciez pas c'est normal de se serrer les coudes ici, si on ne peux pas compter sur ses semblable...."

Il ne finit pas sa phrase, non pas de mauvaises pensées, juste continuer d'avancer, tout ce qui compte c'est de trouver un endroit ou elle puisse se reposer, elle a l'air si fatiguée....

"Hmmmm je suis arrivé ici il y a tout juste quelques mois, du moins oui je dirais juste quelques mois...."

Ils arrivèrent à l'orée du village, tout était complètement différent, et ce n'était pas du uniquement à la fonte des neige. Il commença a s'inquiéter, depuis combien de temps était il là, finalement il en venait lui même à se le demander... Allen n'en montra rien, il ne faut pas l'inquiéter plus, ce n'est pas le moment de se poser des questions. De toutes manières sa tête lui fait beaucoup trop mal pour réfléchir...

tout les bâtiments étaient en piteux états, brulé ou calciné pour la plus part, il poussa les portes du refuge, du moins de l'endroit ou il était censé se trouver. rien, juste des ruines...

**Que ce passe t il ici ? Es ce que nous avons tous péris ?**

Il s'avança la soutenant toujours.

"Venez trouvons un endroit ou nous pourrons nous mettre au sec."

Il se dirigea vers un bâtiment dont un reste de toit offrait un abris provisoire et sec, déposant Carmen avec attention il s'en alla à quelques pas, quérir du bois dans l'idée de faire un feu. Sa tête lui faisait un mal de chien, il y avait quelque chose qui clochait.

**Non ne pas penser pas tout de suite**

Après avoir ramassé quelque buches, il réussit, après plusieurs tentatives à allumer un petit feu à l'aide d'un vieux briquet humide qui trainait dans sa poche. Il se laissa ensuite lourdement retomber sur le sol et se passa à nouveau la main dans ses cheveux. Il se tourna vers la jeune femme et lui dit en lui offrant un nouveau sourire.

"Vous vous sentez pas trop mal ? Vous n'avez mal nul part ? Vous êtes brulante de fièvre, le mieux est de vous reposer un peu..."

Du feu s'élevait maintenant un légère fumée grisâtre. Peut être cela allait il attirer des gens à leur rencontre, en espérant que ce ne soit pas ces maudites bêtes... Allen soupira tout en continuant de regarder Carment dans les yeux.

Oui, oui, c'était exactement ça. Longer la rivière jusqu'au pont couvert. Sous la pluie, le décor semblait différent. Mais elle se contentait de fixer le sol, pour rester concentrée, pour ne pas se casser la figure pitoyablement. Elle était déjà bien assez pitoyable, et sans Allen... Il y avait des bonnes choses dans ce monde maudit finalement. Des choses qui justifiait cet espoir de se réveiller, qui justifiait de se battre pour vivre.

Mais tu es morte, vilaine fille.

Non, elle n'a rien entendu. Elle s'en convainc facilement. Après tout, elle est fiévreuse, épuisée, gelée aussi. C'est normal d'entendre des choses pas normales. D'en voir aussi. Allen parle, elle l'entend, oui, ça, ce n'est pas dans sa tête. Mais elle est gênée aussi. Gênée d'être aussi lamentable, gênée d'avoir accepter son manteau tandis que lui affrontait un froid plus violent que ce qu'elle endure. Il est rassurant, elle crois sans problème que tout va aller bien maintenant. Alors il est arrivé il y a quelques mois? Elle, combien de temps ça fait? Une ou deux semaines tout juste. Pas grand chose finalement. Il a dû subir ce monde depuis bien plus longtemps qu'elle et il est toujours là. Un exemple à suivre, quelqu'un de fort et de protecteur aussi. Même si elle fixe le sol, elle sourit. Heureusement qu'elle est tombée sur lui.

Elle relève enfin les yeux. Le refuge a un petit quelque chose de rassurant, de merveilleux, quelque chose de sûr dans un environnement effrayant. Seulement... Oh, elle a l'esprit plus embrouillé qu'elle ne le pensait, elle ne voit que des ruines, et rien d'autres. Non... Il n'y a que des ruines et rien d'autres. Ses traits semblent peu à peu se modifier. Le sourire disparait, lentement, remplacé par un air de totale incompréhension, de totale surprise. Elle est figée, les lèvres entrouvertes, ne sachant s'il fallait hurler et paniquer ou simplement se laisser aller à un rire hystérique et malade. Elle ne sait pas, alors elle ne fait rien du tout. C'est Allen qui l'entraine, qui l'emmène jusqu'à un endroit abrité pour s'assoir. Elle se laisse presque tomber, tant elle est fatiguée, mais surtout tant elle est perdue. Qu'a-t-elle manqué pendant ces minutes ou ces heures d'inconscience. La panique se mêle étrangement au désespoir. Elle a encore plus froid, un peu mal au coeur, comme si quelque chose venait le serrer, venait le maltraiter. Elle ne voit personne d'autre. Le village a été attaqué? Les ruines semblent imbibée d'eau, de la mousse pousse par endroit sur le bois calciné. Non, ça ne joue pas, on dirait que le refuge a brulé il y a longtemps, bien plus longtemps que son évanouissement. Une nouvelle plaisanterie de la vallée?

A mourir de rire, non?

Elle regarde partout autour, mais ce n'est pas parce qu'elle a entendu quelque chose. Elle cherche parce qu'elle espère à nouveau, oui, elle espère que quelqu'un va sortir des ruines subitement et dire un truc du genre "elle est bonne celle-là, vous trouvez pas?" ou quelque chose d'autre qui y ressemble. Mais rien. La voix d'Allen la ramène dans cette réalité troublante, elle le fixe, le temps de comprendre ce qu'il dit. Elle est brulante? Alors elle l'était vraiment? Oui, ça explique un peu prêt tout, sauf le décor massacré.

"Non... Enfin... ça va bien, j'ai juste... Non, ça va."

Oui après tout, elle va bien, elle a mal un peu partout mais en comparaison du refuge éventré, elle allait à la perfection. Mais il fallait qu'elle comprenne, qu'elle ait une histoire à entendre, quelque chose qui justifie ça. elle se penche vers Allen, tend une main pour la poser sur son bras. Elle a besoin au moins de s'assurer pleinement que lui est toujours là, pas comme le refuge.

"Est-ce que... Qu'est-ce qui s'est passé ici? Quand je suis partie en forêt, tout allait bien, et maintenant il ne reste rien."

Elle essaie de maitriser sa peur, mais sa voix tremble toujours. Non en fait, elle est terrorisée, elle cherche une raison, une excuse, quelque chose qui puisse tout expliquer. Allen lui doit savoir. Oui, il sait sûrement!

Invité

Carmen le regarde, elle a l'air si perdue.... Que dire, lui qui n'en sait au final pas plus qu'elle... Il ôte ses ses gants de cuir humide et les poses dans un coin, puis pose sa main sur celle de Carmen, pour la rassurer, ne sachant trop que faire. Il soupire, lui sourie, oui il faut sourire dans ces situation c'est le mieux.

"Ne vous en faites pas, ils n'ont pas pu tous disparaitre. Pour le moment nous sommes au sec, reposons nous histoire de reprendre des forces, nous irons les chercher plus tard. Je reste avec vous ne vous inquiétez surtout pas."

Que c'est il passé ? Il l'ignore lui même, le dernier souvenir était celui de cet hivers froid, glacial et sombre, après tout est floue, elle doit être là depuis bien plus longtemps que lui si elle a connue l'automne... Mais comment se fait il, elle n'est pas restée inconsciente toute une saison, il y est resté combien de temps lui.... 6 mois aussi loin qu'il se souvienne. Ne pas lui dire, non cela ne sert à rien de l'inquiéter d'avantage.

Il continue de la regarder avec attention. Elle doit juste se reposer oui c'est cela, la rassurer, pour qu'elle puisse se reposer, la rassurer.... se rassurer en même temps, ils ne peuvent pas être seul. Que c'est il passé, eux doivent le savoir...

"Ne vous en faites pas nous trouverons les réponses, peut être même notre feu va alerter d'autre gens qui nous rejoindrons, ne vous inquiétez pas, reposez vous pour le moment, je reste là avec vous..."

**ne vous inquiétez pas, c'est si facile à dire....**

Impuissant, voila la sensation qui l'envahis, complètement impuissant, mais il ne doit pas le montrer, il caresse doucement le dessus de sa main de ses doigts fins pour la rassurer. Oui ne pas se poser de questions, juste là, le feu est chaud, c'est déjà cela, pourtant ce froid ne le dérange pas... il a cette étrange impression d'avoir toujours vécu avec...

"Nous réfléchirons à tout cela à tête reposée, cela vaut mieux, je pense que nous avons tout deux besoin de repos..."

Ne pas s'en faire, surtout ne pas s'inquiéter. Il le dit tellement naturellement, le répète aussi. C'est qu'il doit avoir raison, non? Mais Carmen est inquiète. Le problème est là, il y a des incohrences de temporalité, des erreurs dans la donnée. Un peu comme si un professeur de mathémathique donnait un problème sans qu'il n'existe de solution réelle, un peu comme si un physicien expliquait la logique quantique à une classe de maternelle. Non, rien ne va, c'est pourtant évident, non? Mais elle a besoin de croire ce qu'il dit, de le croire pour ne pas paniquer, même si elle est affolée. Elle l'assume, mais cela reste toujours... Perturbant? C'est un mot un peu léger, mais c'est ça aussi, oui.
Alors elle cache son inquiétude, se voile derrière une anxiété légère, pour ne pas qu'l voit qu'elle était mal, qu'elle était affreusement terrorisée. La peur. c'est contagieux parait-il.

Un peu comme la folie, n'est-ce pas, vilaine fille?

Elle reste encore un peu immobile, appréciant ce simple contact de leur main. ça au moins, c'est réel, elle en est certaine, ou presque. Elle ferme un moment les yeux, ils brûlent un peu. Pourtant elle a froid aussi, mais le feu chasse peu à peu l'aspect glacial pour ne plus donner qu'une sensation de fraîcheur. Dommage qu'elle soit toujours brûlante de fièvre. Elle ne sais plus vraiment si elle s'endors ou si elle reste éveillée, mais ça fait mal, un peu partout, et surtout dans la tête, là où une petite chansonnette prend place, comme si elle avait entendu quelqu'un la murmurer tout contre son oreille. Mais il n'y a qu'Allen, et c'est tout ce dont elle a besoin.

"Merci... D'être là. Merci beaucoup."

Elle rouvre à peine les yeux, regardant le feu comme hypnotisée. C'est joli, la danse des flammes. ça lui rappelle d'autres pas, parmi les feuilles mortes, ça lui rappelle le sang sur les feuilles mortes. Non, ça ce n'est pas sensé être joli. Elle referme les yeux, se passe une main sur le visage. Elle commence gentiment à sécher, c'est déjà ça. Mais elle se rappelle de quelque chose qui détonne, quelque chose qu'elle a sur elle mais qui ne lui appartient pas. Le feu devrait déjà l'aider, il est temps qu'elle rende le manteau. Lentement elle le fait glisser, frissonnante sous les courants d'air. Lui aussi doit avoir froid, plus qu'elle, il n'a pas son manteau. Elle le lui tend donc.

"Reprenez-le, vous devez avoir froid."

Elle aussi, mais ce n'est plus très important. Elle commence à ressentir la chaleur, sa chaleur, celle de sa fièvre.

Invité

Il soupire, elle a l'air si apeurée, et il ne peut rien pour l'aider. il lève la tête et regarde les gouttes tomber peu à peu du bord de leur abris provisoire, son esprit s'égare malgré la douleur. Quel sentiment d'impuissance, lui qui n'a jamais su quoi faire. Cela lui rappelle sa vie....

Es ce qu'il regrettait sa vie ? Il l'ignorait toujours... Peut être bien puisqu'il était encore humain... Le froid se dissipait lentement en lui ses vêtements commençaient à sécher. Il leur fallait reprendre des force et trouver les autres... Il n'avait pas le temps de penser à cela, il ne fallait pas laisser ces mauvaise idée l'envahir...

Sa voix le rappelle à la réalité, il secoue sa tête, ne plus penser à cela, ou du moins pas tout de suite... il se retourne vers elle et lui sourie.

"Ne me remerciez pas, c'est tout naturel, dans cette vallée, il y a trop de danger pour en plus se mettre des bâtons dans les roues, je resterais toujours là ne vous en faites pas"

Il caressait doucement sa main, la regarde, expire, tout cela est éprouvant, au fond il est autant perdu qu'elle. Après toujours après... elle est toujours bouillante, lui rend sa veste, surpris il la regarde et lui répond sur un ton bienveillant.

"Ne vous en faites pas le froid ne me dérange pas, je préfère qu'il vous serve à vous."

Il prend la veste et la plie consciencieusement pour en faire un oreiller de fortune et le poser au sol.

"Une veste ne sert pas qu'a protéger du froid vous savez, gardez là encore un moment, vous en avez plus besoin que moi"

oui le froid ne le gênait guère, il n'est pas comparable au froid qui règne à l'intérieur de son être, peu importe, il est beaucoup moins intense que celui de l'hiver aussi... l"hiver, l'automne, maintenant le printemps, tout cela n'a pas de sens... Elle est apeurée il faut dire quelque chose...

"Ne vous en faites pas il s'agit surement encore un des sales tours de cette vallée, au fond on peut dire que cela est même rassurant, même si la transition est brusque, nous savons que le temps passe bel et bien, que nous ne sommes pas figé à vivre le même jour encore et encore..."

ces mots, allaient elle la rassurer ? En faite il n'avait rien d'autre à lui dire, il ne savait pas lui même. Complètement inutile...

Non, bien sûr, personne ne devait se mettre des bâtons dans les roues. Tout le monde devait se soutenir, s'aider, se comprendre. Tout le monde devait faire de son mieux pour survivre. C'était comme ça que ça devait se passer. N'était-ce pas pour ça qu'elle aussi donnait le meilleur d'elle-même? Oui, c'était pour ça qu'elle était partie dans la forêt, qu'elle avait suivit ces créatures. Elle avait juste voulu les écouter. Elle les écoutait dans cette clairière, juste avant de... De?

De me trouver!

Un autre frisson la fait trembler. Elle lève un instant les yeux au-delà du feu, mais il n'y a personne. Personne à part Allen et ses paroles rassurantes. Elle est juste tombée inconsciente, et les feuilles mortes avaient adouci sa chute. Alors où étaient passées les feuilles mortes maintenant? Pourquoi s'est-elle éveillée sur les galets humides, sous cette pluie glaciale? Pourquoi cette chose qui guette ne l'avait pas attaquée quand elle était inconsciente? Pourquoi cette voix murmure toujours, même si elle n'entends que le son sans saisir les paroles? C'est comme si quelqu'un sans voix essayait de partager un secret, comme si quelque chose s'adresse à elle, cherche son attention, mais n'arrive pas à partager ses désirs avec exactitude.
La caresse sur sa main lui fait tourner à nouveau la tête vers Allen. Si gentil, toujours. Il avait pu continuer sa route et l'abandonner, mais non. Il a raison, les gens doivent s'entraider. C'est normal, non?

Il ne veut pas reprendre sa veste, pourquoi? Il doit avoir froid lui aussi, peut-être plus qu'elle. Contre le feu, elle n'a presque plus froid, mais son teint pâle reste inquiétant. Elle n'a pas de miroir, heureusement pour elle, elle se serait faite peur sinon. Il fait un oreiller avec. C'est vrai, on peut faire plein de choses avec une simple veste. Cette remarque pourtant évidente la fait sourire. Elle n'y avait pas pensé, y aurait-elle pensé tôt ou tard? Sans doute pas. Elle hésite un instant. Elle a toujours mal partout, peut-être qu'en se couchant elle ira mieux, non? Elle devrait rester vigilante, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Mais elle est tellement fatiguée aussi. Finalement, elle se couche sur le côté, pose sa tête sur la veste repliée, resserre ses bras, replie ses jambes contre elle, cherchant juste à garder précieusement la chaleur qu'envoie le feu. C'est bien comme ça. Peut-être qu'il a raison, peut-être que la vallée s'amuse, seulement jamais elle n'avait vu la vallée jouer comme ça. Jamais elle n'avait vu autre chose que les teintes chaudes d'une forêt d'automne.

"Ils m'avaient dit que l'automne était éternel, qu'il durait depuis des années, peut-être même des siècles. Ils m'avaient dit que la vallée resterait toujours belle et rousse."

Oui, c'était comme ça qu'on lui avait expliqué les choses. Mais la vallée n'est plus rousse, des fleurs sinistres renaissent. Si l'automne est si long, pourquoi n'a-t-elle pas vu d'hiver avec la naissance du printemps?

"Un automne éternel... Et maintenant un printemps sans même d'hiver avant. C'est étrange..."

Etrange pour elle, moins pour Allen. Lui avait sans doute vu l'hiver, contrairement à elle...

Invité

Elle sourie...

Malgré la fatigue Allen put voir à quel point elle était jolie, il lui renvoya un sourire, ne sachant pas lui même la tête qu'il avait.

Oui un sourire... Juste un sourire et une présence, c'est tout ce qu'il avait à lui offrir, il ne possédait malheureusement pas les réponses qu'elle attendait, il ignorait tout, elle parlait d'un automne alors que lui n'a jamais connu que l'hiver... Cet hiver froid et dur, mais doux à la fois, capturant les son, enfermant les gens dans un cocon... un cocon mortel, oui le froid de ses vêtement détrempé ne sont rien comparé à celui de cet hiver, il lui semble en avoir connu même des moment intense, un froid le prenant au plus profond de sont être... il manque quelque chose à tout cela, ça ne colle pas...

Il regarde la paume de sa main ouverte, vide, toujours vide, il n'a pas les réponses, il est complètement inutile...

Et sa tête continue de lui faire un mal de chien... Non ne pas se laisser aller, sans doute quelqu'un va remarqué la colonne de fumée qui maintenant s'élève, surement même...

Le jeune homme la regarde de nouveau et lui dit.

"Nous ne savons pas dans quel lieu réellement nous sommes, comme vous le dites, nous n'avons tout deux connue qu'une saison interminable, cela n'est pas concevable de base, alors de là à la voir changer complètement en un instant"

Ne sachant pas si ses piètres mots allait la réconforter il fit une pose, se leva et rajouta quelques morceaux de bois dans le feu. Revenant à sa place il ajouta.

"Nous ne savons même pas si le temps passe réellement en ce lieu, je vous le dis tout cela n'est peut être qu'un jeu de la part de quelqu'un qui contrôle cette vallée. Et peut être contrôle t il le climat, peut être a t il encore d'autres surprises qu'il nous révèlera plus tard."

Que dit il, un jeu... une mascarade.... oui peut être, cela est il censé là rassurer... Il passe une nouvelle fois la main dans ses cheveux noirs. la regarde un nouveau, un regard profond, ses yeux bleues pales se reflétant dans ceux de Carmen.

"Si c'est un jeu, il y a peut être une sortie, il ne faut pas se laisser faire... reposez vous encore un instant, puis nous iront trouver les autres, je suis convaincue qu'ils se cachent quelque part..."

Oui, la vallée est étrange, chacun semble avoir vécu la vallée différemment, mais pourquoi alors l'automne s'était mué en printemps sans même passer par la case hiver? Parce que ce devait être le printemps, non? Avec ce début de repousse, et l'absence de neige. Quoique le froid... Ou alors aurait-elle été plus longtemps inconsciente? Ce serait-il passé quelque chose entre-temps? Elle n'avait pas les même habits, ne s'était pas éveillée là où elle s'était effondrée. Où s'était-elle effondrée d'ailleurs? Elle commence à douter. Elle ne sait plus trop. Est-ce important finalement? C'est difficile de réfléchir, de chercher un sens à ce qui semble définitivement ne pas en avoir. Et en plus, ça lui fait tellement mal à la tête. Elle a l'impression d'entendre un vrombissement, quelque chose de grave et de strident à la fois, quelque chose qui ressemble à un rire. C'est dans sa tête, la fièvre est sans doute plus élevée qu'elle ne le croit.

Allen se lève, coupant court aux pitoyables essais de comptage de Carmen. Non, ça ne joue pas, elle n'est pas rassurée. Elle n'est plus rassurée. Nerveuse, elle resserre ses mains autour de ses bras cette fois, mais ce n'est pas à cause du froid. Elle n'a plus froid. Non, elle ne ressent plus le froid, comme si quelqu'un l'avait prise dans ses bras, comme si quelqu'un se trouvait juste là, tout près. Mais il n'y a qu'Allen. Allen et ses paroles qui devraient la rassurer. Alors Carmen prend un air apaisé, rassuré. Au moins elle avait appris la comédie, au moins elle pouvait éviter de donner des inquiétudes ou des doutes à Allen. Il ne doit pas douter, il est la seule personne réfléchie, il est son seul repère avec la réalité, la fièvre et la voix qui accompagne la fièvre.

"Oui... Sûrement. C'est ça, ça ne peut être que ça."

Et il a raison, il faudra bien retrouver les autres, rejoindre les autres. Evidemment, si c'est un jeu, il y a une sortie. Tous les jeux ont une fin, on un but. Les échecs, le jeu de l'oie, les échelles, tous! Alors celui-ci n'échappait pas à cette loi. Le seul problème, c'est que Carmen n'arrive toujours pas à comprendre les règles.

Moi je connais les règles!

Non, elle ne les connais pas. Mais la voix, elle les connait, elle?

"Oui, les autres ne doivent pas être loin... Le Cardinal's est peut-être toujours intact, la bibliothèque aussi. Les deux sont des refuges, des refuges pour les survivants."

Ses paupières sont si lourdes. Elle ferme les yeux, juste quelques secondes, juste pour avoir l'impression de se reposer à défaut de pouvoir réellement dormir. La pauvre... Si elle savait que le Cardinal's avait été depuis pris par les Chimères...

Invité

Allen la regarda et lui souria à nouveau.

"Oui vous avez raison, il faut aller retrouver les autres, dès que vous vous sentirez prête nous repartirons"

Il passa la main dans ses cheveux, elle semblait rassurée c'était déjà cela... Il ne comprenait pas plus qu'elle ce qui s'était passé, lui était bien au chaud puis tout d'un coup s'est retrouvé dans les bois sans savoir pourquoi... Juste ce vide intérieur qui l'envahissait, comme si il été beaucoup plus grand, comme si il manquait quelque chose...

le jeune homme continuait de faire courir ses doigts sur la chevelure de Carmen, si cela pouvait la rassurer c'était bien peu de choses...

"Oui nous irons voir quand vous aurez reprit un peu de forces, ils ne doivent pas être bien loin"

Un jeu... l'idée se faisait dans sa tête, si tel est le cas que gagne t on au final ? pourquoi tout cela revenir en vie ?

Tant de questions si peu de réponses...

Il soupira, devant être si peu présentable... les mots ne sortirent pas, il ne savait plus que dire, que faire, pour le moment seul l'attente, le repos était préférable, sans doute les questions trouveront réponses en temps voulu.

» L'aurais-je trouvé? (suite)
» La mort n'est pas pour nous. [suite Demencia Crisis]
» Mary ! Cadeau ! (Suite un doux éveil avec Xarha)
» Avec une ombre pour guide...(Suite "a vos ordres")
» "La nuit du chasseur" ( suite de ressac)