Hollow Dream
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 Condamnation .... [Privé Vincent]

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Mirahil
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Mirahil


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MessageSujet: Condamnation .... [Privé Vincent]   Condamnation .... [Privé Vincent] EmptyJeu 9 Aoû - 12:01

Mirahil marchait d'un pas résolu, elle ne devait pas faiblir, elle ne devait pas s'enfuir à la sentence, à la mort peut-être. Oh elle aurait sûrement fui avec lâcheté mais sans l'ombre d'un remord si ce n'était pas Vincent. Mais c'était lui, son guide, son frère, sa meute ... Celui a qui elle accordait sa confiance, celui qui l'avait recueilli et fait d'elle une de ces ombres espionnes. Non ce n'était pas n'importe qui, alors la grise avance, d'un pas lent mais sur, elle ira, elle ira ...

"Il est au balcon je crois."


Mirahil avait échangé quelques propos avec une ombre, elle ne se souvenait déjà plus de son visage. Elle lui avait parlé comme un automate, une poupée qui demandait son chemin en ne se préoccupant que de la réponse. Puis elle avait marché, doucement, silencieusement vers Vincent. Déjà elle réfléchissait que lui dire comment, il devait tout savoir, il devait car il lui faisais en partie confiance et elle n'était pas une traîtresse, non pas une traîtresse, pas à Vincent, même si dernièrement elle était passée outre presque toutes les règles des ombres. Que lui dire ? Ah oui d'abord son rapport, qu'enfin elle soit libéré de ces idées d'alliance.

Mirahil fait passé son doigt pale sur sa joue, une larme vagabonde s'est échappé de ces yeux, elle la prend et la fais oublié à son visage pale, si pale, beaucoup plus que d'habitude. L'ombre essaye de s'approprier son visage, de ne pas le laisser faire ce dont il a envie, car la blessure géante, béante qui se tient invisible, elle ne veut pas que Vincent la voie pas tout de suite, plus tard, plus tard peut-être ...

Clandestinement dans la nuit
Elle regonfle tout son courage,
Elle sait le secret est écrit
Sur les lignes de son visage


Puis elle arrive, il est là de dos, il la sûrement entendu, il est trop tard pour faire marche arrière, il est trop tard pour changer d'avis .... Silencieuse elle s'approche, il y a du vent ce soir. Un vent fourbe, il va, il vient, sans sens, sans direction. Est-il le reflet de son âme ? Non la grise est sure du chemin qu'elle a prit, même si elle n'est pas sure d'elle ... Et le vent déjà joue avec ses cheveux, elle les as détaché, elle les as embelli, elle à lavé les traces de sang sur son corps. Les griffes n'auront finalement fait peu de dommages, quelques petites cicatrices au dos qui disparaîtront dans quelques jours, un peu plus pale que la peau satinée de l'ombre. Et même sa gorge déjà a repris ces allures d'avant, la mort a gommé les traits d'un sang qui a déjà longtemps auparavant coulé.

Le balcon, l'ombre s'y sent bien, malgré la nostalgie qui souvent lui vient dans cet endroit à l'air libre, elle préfère sa aux quatre murs, elle est plus sur de ce qu'elle dira, moins hésitante peut-être. Mirahil s'approche et vient déposer un baiser sur la tempe de Vincent, baiser furtif et glacé de ses lèvres sombres, avec un murmure, mélodie douce et presque silencieuse.


"Bonjour."


Elle se retire et attend, se mettant à côté de Vincent. la vallée est si belle d'ici, on la voit magnifique, neige et arbre, beauté et horreur réunie ...

"Nous avons à parler Vincent ..."


Et le vent vient et le vent va, sans raison ni sens, les cheveux longs de l’ombre ondulent à sa vitesse, allant même des fois a fouetter l’ombre doucement quand viens une bourrasque. Elle s’est fait belle ce soir, il faut toujours être belle, surtout avant un départ ou une mort, il faut toujours être belle pour que l’homme que tu aime, ton frère, se souvienne de toi en belle malgré les laideurs que tu lui a faite, il faut toujours être belle … comme pour un cadeau d’au revoir …
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Vincent
Chef des Ombres - Idole martyrisée
Vincent


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MessageSujet: Re: Condamnation .... [Privé Vincent]   Condamnation .... [Privé Vincent] EmptyVen 10 Aoû - 16:39

Les Ombres sentaient-elles le froid? Des créatures mortes, des fantômes, des courants d'air pouvaient-ils sentir le froid? Il lui semblait bien que oui, car il se rappelait avoir vu de jeunes Ombres frissonner, d'anciennes se rapprocher inconsciemment du feu lorsque le vent redoublait de violence, au-dehors. Et bien sûr, il se rappelait avoir ôté son propre manteau pour le déposer sur les épaules tremblantes d'Elhil. Oui, les Ombres sentaient le froid.

Lui non.

En bras de chemise malgré la brise glaciale de cette fin de journée, appuyé sur la balustrade branlante du balcon éreinté, Vincent observait la vallée sans vraiment la voir. Il avait conscience du vent qui glissait ses doigts de gel dans ses cheveux, de sa cravate qui ondulait légèrement comme un serpent à moitié ivre. Il savait qu'il faisait froid, qu'il aurait dû avoir froid. Mais rien. Chaleur et gel avaient disparu depuis belle lurette du champ de ses perceptions. Et même là où sa peau se hérissait et s'ébouillantait autrefois à chaque frôlement des lèvres d'Elhil, il ne ressentait plus que le fantôme d'un picotement agréable. Pensivement, sa main gauche alla caresser la droite, perpétuellement enfermée sous son gant de cuir qui montait jusqu'au coude, et quelque chose se serra presque physiquement dans sa poitrine de fantôme. Qu'était-il en train de devenir?...

Et comme si ce n'était pas suffisant, voilà qu'une Chimère pouvait en toute impunité venir le provoquer dans son manoir, voilà qu'un de ces monstres arriérés osait lui dire en face qu'un nouveau vent de révolte soufflait sur la vallée et que lui, Vincent, était hors du coup. Ce cadavre ambulant dont l'ancien médecin semblait refuser de se rappeler le nom avait décidé de jouer les prophètes et de lancer une offensive contre les Bêtes. Bien. Qu'il se suicide si le coeur lui en disait, Vincent n'en avait strictement rien à faire. Ce n'était pas l'idée de défier à nouveau Hollow Dream qui le torturait de la sorte - elle lui faisait peur, certes, mais pas à ce point-là. Non, ce qui fouaillait sa poitrine comme la lame d'un poignard, c'était cette affirmation de la Chimère messagère: des Ombres étaient impliquées dans cette folie. Des Ombres, ses Ombres, avaient prêté allégeance à un fou putréfié sans même lui en parler, sans même lui laisser un signe de rébellion. Elles lui avaient juste tourné le dos.

Et Vincent n'était pas tant en colère qu'affreusement triste.

Peut-être est-ce pour cela qu'en entendant Mirahil venir sur le balcon, il sentit que quelque chose n'allait pas - n'allait absolument pas. Ses doigts se crispèrent insensiblement sur la rambarde lorsque l'espionne s'approcha de lui à le toucher, mais il fit néanmoins l'effort de juguler ses nouvelles aptitudes. Si elle avait quelque chose à lui (avouer) dire, il devait la laisser faire, pas chercher d'entrée de jeu la réponse dans ses pensées. Alors il se ferma au monde extérieur, et pencha docilement la tête lorsque Mirahil lui effleura la tempe de ses lèvres. Un contact qui aurait dû être froid, lui aussi, mais qui s'avéra finalement impossible à caractériser. Vincent ne percevait tout simplement plus les changements de température. Et le baiser de l'Ombre en devint soudain encore plus insupportable que cette certitude absolue d'avoir été trompé.

Mirahil prit la parole, et il hocha sentencieusement la tête. Oui, ils avaient à parler, et Vincent savait bien qu'il n'était pas seulement question de cette fichue alliance. L'espionne lui paraissait plus... lointaine. Lointaine comme dans "ma femme me paraît lointaine, depuis quelque temps". L'ancien interne n'aurait pas su dire si c'était une conséquence de ses mornes pensées, ou s'il faisait tout simplement preuve de possessivité excessive, mais il avait l'impression qu'une autre âme s'était intercalée entre la sienne et celle de Mirahil. Une autre âme que sa louve ne semblait pas désireuse de chasser.

Vincent décida de laisser son espionne s'expliquer. Néanmoins, il ne tourna pas la tête vers elle. Pas alors qu'elle pouvait lire la tristesse et la jalousie dans ses yeux.
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Mirahil
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MessageSujet: Re: Condamnation .... [Privé Vincent]   Condamnation .... [Privé Vincent] EmptyVen 10 Aoû - 18:33

Entre loups il n'y a pas besoin de parler, entre loups règnent un silence grave et obscur... Ils se dirigent ensemble vers le même but au même endroit, ils sentent la proie ensemble et la tuent ... Une meute, une vraie meute, ils se connaissent tous les uns les autres. Et aujourd'hui une louve allait s’en aller, aujourd'hui elle allait se séparer, solitaire, bannie peut-être ... Et la louve eut un tremblement, un léger, tout léger tremblement qu’elle essaya tant bien que mal de cacher à Vincent. Elle savait qu'il savait ... Entre loups il n'y a pas besoin de se parler, un tremblement, un geste ou un silence veulent tout dire, mais aujourd'hui la louve va parler, car aujourd'hui elle doit le faire .... Pourtant elle ne se décide pas, elle laisse les secondes, les minutes envahirent la scène, elle laisse son coeur se calmer doucement. Et elle regarde comme regarde Vincent la vallée, elle regarde … figée dans l'attente ...

Puis elle détourne la tête pour voir le visage de son frère, elle regarde ses traits d'ombre et de velours, ses yeux qui se perdent dans la splendeur d'un simple paysage... Puis elle arrête, ce qu'elle voit dans ses yeux lui fait trop mal, ce qu'elle voit sur ses traits la blesse encore plus profondément. Et le silence règne encore ... l'ombre ne peut se décider de briser ce moment où ils sont encore ensembles, où son loup est là près d'elle, sans menace, où elle est encore sa soeur, sa louve ...

Puis un souffle d'air prend ses cheveux avec violence et les rabats sur son corps d'ombre, la fouettant plus violemment. Alors la grise sait qu'elle doit parler, elle sait qu'il est temps de poser cartes sur table.



"Saedroth cherche a faire alliance entre les trois races pour affronter les bêtes, avec l'aide, de loin de Mary, mais je pense qu'il cherche le pouvoir dans la vallée, en réunissant toutes les races, mais sûrement qu'un émissaire est venu te voir. Il est pas le seul, de nombreuses idées d'alliance se baladent dans les esprits de la vallée, Chahîd, une chimère, veut réunir les morts pour exterminer le monde des hommes et franchirent la barrière de la vallée, grâce à des rêves ..."


Un silence court, une hésitation quelques secondes mais elle reprend de sa voix grave et sure ...

"MES rêves. Il se passe d'étrange chose à Hollow Dream, tu as sûrement entendu parler du dragon, il est plus intelligent que les bêtes, il semble avoir une conscience propre et se détacher de la vallée. Il m'a laisser en vie alors qu'il aurait pu me briser facilement, il m'a laisser en vie et ma choisi comme future victime ... Mais il ne la pas fait que pour moi, c'est assez illogique pourquoi laisserait-il ses victimes en sursis ?"


Elle se tait son rapport est clair simple mais elle ne le dit que par routine, simple quotidien, elle n'est pas venu pour sa ....

" Je ne suis pas venu pour un rapport Vincent."



Sa voix se brise, comme un verre qui tombe de la table. Sa voix se brise après un tremblement qu'elle n'a pas su retenir. Elle s'arrête, l'ombre grise, elle s'arrête de parler pour regarder la vallée. En se murmurant pour elle-même.

*Ne le regarde pas, ne le regarde surtout pas ...*


Car elle sait qu'alors elle perdra toute volonté, et elle veut garder des forces, des forces pour pouvoir lui dire, tout ce qu'elle dans le coeur. Mais l'ombre ne peut plus parler, alors elle regarde sans même voir ce qui s'étend devant elle ...

*Alors vallée nous en sommes où tu voulais en arrivée n'est-ce pas ? La trahison d'une ombre, la trahison d'une soeur ... Vallée la profondeur de ta laideur m'étonnera toujours ...*


Pourtant elle sait l'ombre que ce n'est pas la vallée qui est la cause de ses soucis, non c'est de la faute à son esprit tourmenté, à son coeur fourbe et à son corps qui la trahit ... sans cesse. Elle trouve le courage de parler alors que le vent l'encourage d'une caresse ...


"Tu sais Vincent j'ai toujours imaginé la vallée comme une dame sur un immense destrier noir, une dame magnifique qui vagabonderais à l'intérieur de son espace, que la brume cacherais ... Elle doit bien rire de nous voir, nous ses créatures, nous les ombres, les chimères, les humains s'entretuer .. Lui obéir, j'en ai marre Vincent, j'en ai marre d'obéir à la vallée, j'en ai marre de suivre ses règles, de suivre son jeu ... Je n’ai jamais pu suivre sans comprendre, je n’ai jamais aimer jouer les règles d’un autre… "



Elle parle rêveuse, oubliant peut-être ce qu'elle va proposer à Vincent, elle parle sans peur, se rapprochant de Vincent, près si près. Le regardant désormais ... La grise devient la vallée, fantôme translucide, et elle se matérialise entre les bords du balcon et Vincent, tout près de lui, presque dans ses bras, et elle le regarde droit dans les yeux, sans peur ni honte, elle regarde avec ses yeux de louve et murmure ...


"Mon frère, je t'offre mon esprit regarde sans fourcher, regarde ce que je veux te montrer et ne m'en veut pas, frère, ne m'en veut pas trop ...."



Alors elle bascule, elle glisse, elle tombe sur le torse de Vincent, la tête posée au creux de son cou. Elle ferme les yeux et se sert contre lui car elle sait c'est peut-être la dernière fois qu'elle peut le faire... Et puis elle le veut cet instant de profonde amitié, cet instant comme avant, quand elle n'avait pas besoin de l’exprimer. D'ailleurs elle n'aurait pu empêcher son corps de se blottir une dernière fois contre son frère de meute, contre son loup, contre son guide ...


« Vincent voit, regarde les tréfonds de mon âme et je t’en supplie frère, je t’en supplie, ne me hais pas … »



Elle ferme les yeux le plus possible puis se détend tout doucement, dans les bras de Vincent elle se sent plus forte, plus faible à la fois, dans les bras de Vincent elle est prête à montrer son âme …


« Es-tu prêt Vincent ? Es-tu prêt à affronter mes tourments …. »
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MessageSujet: Re: Condamnation .... [Privé Vincent]   Condamnation .... [Privé Vincent] EmptyJeu 23 Aoû - 4:14

Il ne sentait pas le froid du vent hivernal, mais il ne pouvait en dire autant du souffle glacial qui engourdissait son coeur. A chaque mot, chaque syllabe que Mirahil laissait échapper, son blizzard intérieur redoublait de violence et plantait ses dents de givre dans la chair meurtrie du fantôme. Un nom, Saedroth, déjà entendu, aussitôt ignoré. Puis un autre nom, l'ombre d'un tremblement dans la voix de l'espionne, la piqûre fugitive mais profonde du dard de la jalousie - Chahîd. Un nom qui, loin de s'envoler comme l'autre, dégringola jusqu'au plus profond de la poitrine de Vincent pour y devenir une braise rougeoyante, une braise qui, le moment venu, deviendrait une incandescente tornade de haîne.

De la haîne, il y en eut aussi lorsque la louve mentionna le Dragon, une haîne qui prit sa source dans le bras supplicié de l'ancien médecin. De la colère et de la peur, qui réveillèrent toutes deux le souvenir banni d'un regard glacé, la souffrance oubliée d'un long croc empoisonné planté dans sa chair. Vincent frissonna et chassa cette vision avec encore plus d'empressement que lorsqu'il avait écarté le nom de Saedroth. Il ne voulait plus jamais repenser à ce jour maudit qui avait marqué le début de l'hiver. Lui, il était un prédateur; pas une proie.

Mais qu'est-ce que la haîne fasse à la détresse de l'abandon?


" Je ne suis pas venu pour un rapport Vincent."

Bien sûr que non, elle n'était pas venue pour un rapport. Elle était comme les autres, comme ceux qui étaient déjà partis. Aussi ingrate, aussi faible... Non, se morigéra-t-il aussitôt. Mirahil valait mieux qu'eux. Pour ténu que fut cet espoir, elle était au moins venu le voir une dernière fois, elle.

Les mots recommencèrent à passer les lèvres de l'espionne, et Vincent ferma les yeux avec le faible espoir qu'ainsi, la scène perdrait de sa cruelle réalité. A peu de choses près, n'avait-il pas entendu le même discours dans la bouche de la Chimère blanche? Ils en avaient tous marre de la Vallée, la belle affaire. Etait-ce donc ainsi qu'ils le voyaient? Un fantôme sur le retour, paralysé de trouille à l'idée d'affronter Hollow Dream? La prudence et le désir de ne pas souffrir davantage ne trouvaient-ils donc aucune grâce à leurs yeux?

Putain de merde, il savait mieux que tous ses détracteurs réunis ce que la Vallée faisait subir à ceux qui la défiait! Et ces enfoirés osaient le taxer de frileux?! Savaient-ils seulement ce qu'on éprouve lorsque son corps change de l'intérieur, lorsque son âme se fige dans la glace, tandis que sa volonté s'efface peu à peu? Avaient-ils la moindre petite idée de ce que signifiait vraiment être l'esclave de la Vallée?!

Mirahil se matérialisa devant lui, et un instant Vincent se dit qu'il allait la gifler. Mais le regard qu'il rencontra en ouvrant les yeux était tout simplement trop triste, trop empli de douleur pour lui permettre de rester en colère. La rage quitta ses traits fins, laissant derrière elle un masque de désespoir que l'étreinte soudaine de la louve accentua. Le regard à nouveau fixé au loin, les lèvres réduites à deux traits blancs, l'ancien médecin se retint à grand peine d'enlacer lui aussi la belle Ombre. Non, il n'était pas prêt à affronter l'âme de quelqu'un qui le quittait. Les tourments d'Elhil, qui ne lui envoyait que l'amour, avaient failli lui faire perdre connaissance. Ceux de Mirahil pouvaient très bien le faire mourir de chagrin.

Alors il s'enfuit, courant d'air qui échappe à l'embrassade amie pour mieux lui tourner le dos. Il faillit s'en aller sans autre forme de procès, mais la perspective soudaine et poignante de ne jamais revoir l'une de ses louves le fit rester. Vincent se retourna, plongea un instant dans le regard gris de l'espionne. Puis il remonta sa manche droite pour défaire les attaches qui retenaient le gant sur son avant-bras. Et sans sourciller, il arracha la gaîne de cuir à sa chair, rouvrant des plaies qui avaient mis des mois à cicatriser, et qui étaient condamnées à ne jamais guérir. Il frémit sous le choc et l'atroce brûlure qui broya son membre, mais ce fut le regard ferme qu'il tendit le bras vers Mirahil, poing serré, afin qu'elle puisse voir le chantier de sang et de chairs agonisantes que la Vallée avait fait de son corps.


*Je ne te poserai qu'une unique question: comment as-tu pu croire que moi, je lui obéissais?....*
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MessageSujet: Re: Condamnation .... [Privé Vincent]   Condamnation .... [Privé Vincent] EmptyLun 27 Aoû - 19:40

Il est partit, il la laissé, seule, elle est seule, il la refuse, il la rejette … L’ombre tremble et dans sa tête s’enchaîne les mots, les mots qui font mal … Il la refuse … Il ne veut pas voir, il ne veut pas la croire, il ne veut pas la comprendre … Il la refuse … Elle pleure, ses yeux laissent les larmes filées, à quoi bon être courageuse si ce n’est que pour être laisser comme une vulgaire putin … Elle n’est qu’une vulgaire putin … Elle n’est rien, ni pour lui ni pour personne … L’ombre tremble, l’ombre chancelle … Il s’en est aller, la laissant sans appui, son frère la répudie , il la refuse, il la refuse …

Et elle se concentre la grise pour tenir sur ses jambes c’est si dure, elle se concentre pour ne pas s’échapper, pour ne pas partir tout de suite, vite, bien vite vers le dragon, le dragon qui a accepté son étreinte, le dragon qui lui offrira ses dernières secondes … Mais elle reste parce que Vincent est encore là, elle reste car ses jambes trop faibles ne peuvent voler… Immobile et silencieuse, elle pleure …

Elle croise les bras et elle serre, plus fort toujours plus fort, elle en a besoin, ses ongles entre dans sa peau, ses ongles lui font du bien, ses ongles lui font mal, cela fait si bien d’avoir mal, comme sa, juste pour des ongles, pour les griffes d’une ombre … Cela la soulage, cela la calme et si ses yeux pleurent elle cesse de trembler. Elle regarde Vincent que ses larmes floue, elle regarde avec toute la douleur du monde, il parle, elle l’entend, il parle et déjà il l’éloigne, il la rend loin, il la rend laide, encore plus laide …

Elle attend avant de parler, elle attend que ses larmes cessent, elle attend, et cela dure longtemps, elle en a besoin de temps pour pouvoir se ressaisir, elle s’attendait à tout sauf à sa, il la refuse … Elle aurait préféré qu’il la tue, qu’il l’enferme qu’il la bannisse, déjà elle est bannie la grise, déjà elle n’est plus là, elle el voit dans les yeux douloureux de son frère de meute, elle le voit dans sa voie qui la laisse loin. Elle se reprend, la grise, mais elle n’essaie plus de garder un masque tranquille cela ne sert plus à rien, il la traite comme une simple ombre, comme un simple chien qu’il connaît … Et quand sa voix peut de nouveau s’exprimer et quand sa voix peut parler sans trembler sans gronder, elle murmure :


« Tu me crois si aveugle, si idiote, tu oublie mon frère, tu oublie si vite…
Je n’ai pas dit que tu ne luttais pas contre la vallée, et jamais, jamais je n’aurais prononcer ses mots, tu sais bien que je crois en toi et que je pense que ce que tu fais est le mieux à faire ... Seulement … Seulement tu te bat contre la vallée, et moi aussi je veux lutter, mais pas comme sa, pas seulement comme cela …. Je veux agir, je veux m’allier, je veux la paix, la paix tu comprends, je veux la fin des massacres, je veux pouvoir vivre, aimer qui je veux sans être déchirée … Et dans le manoir des ombres je ne pourrais jamais rien faire, je doit être bannie des ombres, je le dois, pas contre toi, contre le manoir, pas contre toi …
Tu sais très bien qui tu es pour moi …
Tu le sais … »


Sa voix faiblie, prête à se briser alors elle se tait, elle s’enferme dans le silence. La grise s’approche, la grise viens et ose faire ce qu’elle n’aurait pas oser faire il y a quelques jours, la grise viens et pose sa main sous le bras tuméfié, comme pour le porter comme pour le soutenir … De son autre main elle viens et touche la chair meurtrie, elle passe légère furtive, un papillon de brume, un papillon de vent, une brise sur la blessure doucement comme pour refroidir les chairs brûlantes, comme pour se faire pardonner … Et elle regarde Vincent prêt à se faire gifler, prête à se faire tuer s’il le faut …

« Ainsi tu accordes bien peu de crédit à tes espionnes, ainsi tu les croit aveugles… Pauvres espionnes, tu leur portes un jugement si laid … Mais tu as raison en fait, regarde moi de ces yeux là, regarde moi ainsi car je viens aujourd’hui félonne, car je viens trahir le chef des ombres, et s’il ne veut voir dans mon âme, s’il ne veut comprendre, alors qu’il ne comprenne pas, il est la puissance ombre après tout, il fait ce qu’il veut … »

Amère, elle parle et sa voix est presque méchante tout en étant cajolant, elle fait peur dans cette attitude qui ne lui ressemble pas, dans cette ironie cachée dans se désir qui lui fait mal, et elle se haie pour cela aussi …

« Je viens trahir le chef des ombres,
Puisque la meute a été rejetée bien loin,
Nous sommes des ombres après tout,
Nous ne sommes pas des loups …
Donc je viens trahir le chef des ombres … »


Elle parle de sa voix grave redevenant sérieuse, moins acide, moins méchante, puis elle murmure, un murmure comme une offrande, comme un baiser, comme un secret …

« La louve jamais ne trahi son loup, elle s’en va.
Elle se bannie mais elle ne trahi pas …
Et toujours elle aime ses frères de meute …»


Elle tremble de nouveau, elle lache le bras doucement pour ne pas lui faire mal, ses doigts tremblants ne peuvent plus parler. Elle se retire, elle recule un peu, attendant la punition à l’affrontement, le regardant de ces yeux dépourvus de force, mais avec la puissance de sa volonté, de ses larmes qu’elle retient, de son cœur brisé ...
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MessageSujet: Re: Condamnation .... [Privé Vincent]   Condamnation .... [Privé Vincent] EmptyDim 25 Nov - 22:22

Vertige, agonie. La triste averse qu'était la tristesse de Mirahil était devenue un orage d'angoisse et de douleur, aux rafales piquantes trop violentes pour que Vincent les ignore, trop sincères pour qu'il les empêche de meurtrir son âme. Elle pensait qu'il la haïssait. Elle pensait qu'elle le dégoûtait. Comme il aurait aimé lui dire que non, qu'il ne s'éloignait que par détresse, que chaque visage ami qui se détournait lui arrachait ses derniers lambeaux d'humanité. Qu'il s'écartait pour survivre.

Survivre... Avant, il vivait, le chef des Ombres, il surnageait au-dessus de la rancoeur inhérente à sa race et se satisfaisait du peu qui lui restait. Les fantômes le suivaient, Elhil l'aimait, Mirahil, Myst le respectaient. Et maintenant regardez-le, pauvre loup boiteux, privé de sang par l'hiver, affamé par celle qui détient les clés de sa cage. Observez ses côtes saillantes, son souffle court. Ses yeux. Ses yeux noirs, ses beaux et terrifiants yeux noirs, qui en devenaient gris, éteints, inexpressifs. Loque sans âme, débris de monstre aux canines déchaussées, qui n'était plus suivi que par les restes d'une meute hagarde, engourdie, une meute qui marchait dans ses traces parce que cette direction en valait bien une autre. Et plus le temps passait, plus les loups disparaissaient, plus le silence se faisait. Bientôt il ne resterait plus que ce cadavre ambulant, cet être vide et vain. Pathétique. Seul.

Oui Mirahil, il sait ce qu'il est pour toi. Ou plutôt, il sait ce qu'il a été. Car les choses ont changé, n'est-ce pas? Et tu n'es pas aussi coupable que tu le penses. C'est que ce chef que tu vénères, cet alpha que tu aimes, a toujours été très doué pour ruiner sa propre vie, vois-tu. Tu ne fais qu'actionner la guillotine qu'il a passé son temps à aiguiser.

Lentement, Vincent ramena son bras à lui. Ses épaules s'affaissèrent, son regard se détourna. C'était lui qui les avait trahies, bien longtemps auparavant. Toutes ces âmes en peine qui lui faisaient confiance, c'était lui qui les avait trahies. Parce qu'il était arrogant. Parce qu'il était amoureux. Parce qu'il se pensait tout puissant.


*Tu ne trahis pas, Mirahil. Tu t'en vas pendant qu'il en est temps. Et crois-moi, tu as raison de le faire.*

Il n'osait pas la regarder en face, parce que soudain il se sentait trop vieux, trop épuisé pour un tel effort. Si l'une de ses louves devait le quitter, si toutes ses louves devaient le quitter, il voulait qu'elles se souviennent de lui comme le grand meneur qu'il avait été. Il voulait que cette part de lui continue à survivre dans leurs coeurs noircis, quand bien même la Vallée aurait bouffé tout le reste. Son regard s'abaissa sur son bras meurtri, avant qu'il ne renfile son gant avec une triste dévotion. Elle en avait mis du temps, la Vallée, oh oui. Elle s'était montrée lente et peu incisive. Mais elle avait tout de même fini par gagner. Les Ombres n'avaient plus de chef.

Vincent aurait voulu le dire à la délicate espionne, et peut-être que s'il avait connu le destin réservé à ces si jolis yeux embrumés de larmes, il les aurait contemplés une dernière fois. Peut-être que s'il avait su, il aurait trouvé la force de tenir encore un peu, de chercher à la convaincre, de chercher à se reprendre. Mais il était fatigué, l'ancien interne, fatigué comme jamais il ne l'avait été. Assez fatigué pour décider que le départ de Mirahil signait la fin de sa descente aux Enfers, et qu'il était temps que le vieux loup se retire dans une clairière pour enfin succomber aux incessants coups de fouet de sa géôlière.


*Au revoir, Mirahil.*

Et le temps d'une bourrasque, l'espace d'un battement de cil, l'Ombre disparut dans l'éternelle pénombre du manoir.
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MessageSujet: Re: Condamnation .... [Privé Vincent]   Condamnation .... [Privé Vincent] EmptyVen 28 Déc - 21:12

L’ombre le brise, elle casse un morceau de son âme, elle le rend plus triste encore. Maudite soit-elle, maudite soit le moment où Mirahil a croisé sa route, où l’ombre est venue le voir en espérant qu’il la protège. Il paie, il paie celui qui décida de l’aider, de l’aimer comme une sœur, il paie d’avoir accueilli la maudite dans son manoir. Elle lui fait mal, elle lui inflige douleur au nom des années passées près de lui. Il souffre ! Mirahil le sait parce qu’il a été son frère pendant des années, parce qu’au combat elle est restée près de lui. Parce que bien des fois il est venu alors qu’elle était proche de mourir poser sa main sur son épaule pour ensuite se placer entre le danger et elle, parce elle a évité sa mort en le protégeant comme lui la protéger. Si le chef des ombres était mort, Mirahil aurait sombré. Il avait été son capitaine, elle avait été la voile, il avait insuffler dans son âme la force de survivre, il lui avait insuffler le courage et l’amour de cette vie de misère. Mais cela allait plus loin que cela. Vincent n’était pas son chef, pas seulement, il avait été le guide, celui qu’elle suivait, celui que l’ombre protégeait, celui qui la protégeait, l’épaule sure, le pilier sur lequel se reposer, l’être à qui avoué ses faiblesses. Le quitter c’était comme se quitter, le trahir c’était se trahir, se blesser, se faire mal. L’ombre lui avait promis loyauté et voilà qu’elle fuyait le château.
Mais le pire, le pire était peut-être qu’il ne la regardait pas, son regard errait sans se poser sur son visage, elle aurait tant aimé le prendre dans ses bras, le garder tout près d’elle une dernière fois. Mais il était loin déjà, si loin qu’elle ne pouvait qu’attendre, si loin qu’elle ne pouvait le regarder. Alors les yeux dans le vide elle espérait que quelque chose viendrait briser la gène si peu naturelle qu’ils y avaient entre eux.




*Au revoir, Mirahil.*


Il est parti !
Il est parti.
Il est parti …

Un souffle d’air, le hurlement du vent un instant dans son ventre, dans son corps. Une fissure qui s’étend de son cœur à sa taille, l’ombre chute en restant droite. Elle perd tout, elle perd son frère qui refuse de la voir. La mouvante Mirahil deviens statue de givre, elle reste là sur ce balcon où elle n’a plus rien à faire, dans ce manoir qu’elle a quitté déjà. Elle regarde, elle regarde la neige qui danse devant ses yeux, elle regarde la nuit si belle, et la lune qui l’observe. Tout est brouillé, le visage se tord sous ses larmes qu’elle n’essuient pas, son visage est pâle, si pâle qu’on croirait qu’elle va chuter. Ange grise qui viens de perdre des plumes et qui ne sait plus voler. Puis doucement elle monte sur la rambarde du balcon où elle reste, encore, quelques secondes avant d’observer le manoir.



" Au revoir mon frère.

Un jour viendra où on se croisera, un jour viendra où tes yeux se poseront sur moi.
Sache que jamais je ne te combattrais, sache que si un jour tu as besoin de moi, tu sauras où me trouver.
SI tu appelles la louve, elle viendra.
Toujours.
Mon frère, j’espère qu’un jour viendra où nous pourrons être de nouveau ce qu’on a été, une meute, une véritable meute.

Je suis désolé ….
Il m’attend."



Son loup, celui qu’elle aime et qui va la rejeter, c’est inévitable, mais elle ne le sait pas encore.

La grise ne sait pas si Vincent l'entend ou s'il la fuit si loin pour ne pas avoir à se souvenir d'elle. Mirahil espère, oui elle espère vraiment qu'il la entendu. Cet espoir si peu naturel lui fait mal comme si tout son corps se refuse de posseder se sentiment. Mirahil espère et la douleur de cet espoir s'ajoute à celle de son départ.

Sa main touche la mèche de cheveux de Chléa, si rouge qu’elle jure avec son corps de nuance de gris. Alors pris d’un instinct subit, elle arrache l’une de ses mèches, longue et grise, puis elle laisse un souffle d’air la porté à la porte du balcon.



*Xarha avait raison, je suis une veuve, celle qui en deuil pleure ses existences perdues.
Puisse un jour cette malédiction en moi se mourir !
Puisse un jouer les regrets cesser de m’envahir …
Vincent …
Vincent !
Ce que j’ai fais est impardonnable !
Ce que je suis est impardonnable !

Puisse un jour la mort venir à moi et me prendre dans ses bras, alors ma présence cessera de vous maudire …*




Elle jette un dernier regard à la fenêtre lointaine de son frère de meute, ses yeux sont secs, le vent et le temps ont finit leur travail.


« Je suis désolé Vincent. »


Mirahil se laisse tomber, déjà elle est au sol, déjà la neige recouvre ses pieds froid. Doucement elle marche sans se retourner.
Elle aimerait tellement sentir la main de Vincent sur son épaule, un murmure apaisant de son vieux loup, un sourire de sa part ou simplement moins de désespoir. Elle aimerait le voir s’approcher d’elle et lui proposer une chasse, une chasse à la bête qui les emmènerait bien loin d’ici, bien loin des choix et des désirs.
Mais il ne vient pas …

Il ne vient pas …



Ce n'étais déjà plus un vrai espoir, peut-être juste un doute qui a toucher son coeur. Peut-être juste une rancoeur. Ou peut-être le souvenir de l'élan d'espoir qui l'avais prise alors qu'elle parlais dans le vide.


Alors la veuve s’en va avec son cortège de Misère. Et c’est sa voix magnifique et grave qui lance un long appel à la lune, un chant d’adieu à celui qu’elle quitte.


La louve a quitté son roi …


...
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