Promenade .... (libre)

Chléa appréciait peu cette clairière, où elle était arrivée à Hollow Dream pour la première fois. Ici nous étions au début de la fin, une porte s'est refermée derrière les comateux, et revenir ici, c'est se souvenir (ou comprendre pour les humains) qu'il n'y a plus d'espoir. C'est peut-être également se remémorer l'incident qui les a conduits en cet endroit, bien souvent un atroce incident.

Cependant, Chléa revenait ici régulièrement. Elle revenait pour la même raison qui faisait qu'elle demandait à sa mère si elle avait reçu du courrier pour elle, chaques matins, avant son accident. Ce n'était pas de l'espoir, c'était juste un stupide réflexe. On attend, en vain, mais on attend tout de même, quitte à en devenir cinglé(e).

La belle rousse aux yeux verts-emeraude avait apporter avec elle son instrument d'ébène. Elle avait commencé à jouer de la clarinette depuis une dixaine de minutes, lorsqu'elle entendit de légers bruits de pas approcher. On avait l'impression que la créature qui approchait essayait de s'accorder avec le silence alentour. Cependant, la clarinettiste avait l'ouïe fine et parvint à déceler ces pas furtifs. *Qui que cette créature soit, elle parasite ma musique...* se dit-elle pour elle même, tout en espérant qu'il ne s'agisse pas d'une des bêtes apparue avec la neige, ou même d'une simple chimère... *Soit... si elle insiste, j'aimerais tout de même qu'elle marche un avec un peu plus de franchise, que je puisse au moins me servir de ses pas comme base rythmique.*

L'ombre continua donc d'improviser au dessus du bruit de pas, si faible, même pour ses oreilles sensibles.

Soudain l'ombre grise se rendit compte qu'elle était dans la clarière, cet endroit si detesté par certain et espoir des humains. Mirahil n'y prenait garde, si la vallée avait choisi cet endroit pour y laisser ses nouveau comateux, c'était d'après elle pour que la forêt les tue au plus vite, la forêt, les ombres, les bêtes et les chimères.

Sans sans rendre compte, perdu dans le flot de ses rêves, son pas devind rythme, toujours presque sans bruit, un pas égal. Puis elle sortit de ses rêves doucement, et la vallée repris son droit sur elle. C'était comme si elle sortait d'un brouillard que seule elle voyait. Alhem, Alhem, à chaque fois qu'elle revenait à la réalité faussé de la vallée, ce nom, SON nom se repetais à l'infini dans sa tête, dans son ame. Une petite voix lui disait ' on veut tes rêves, doux rêves, terribles rêves, car ils sont une porte vers la réalité.' A chaque fois elle chassait cette idée comme on chasse une mouche, mais l'insecte reviend à chaque lui murmurer milles parasites.

Ses yeux prirent du brillant, ils purent voir d'un jour nouveau. Et l'ombre s'arreta. Sans le savoir ses pas avait suivi les notes d'artistes de Chléa. Et elle se retrouva devant elle. Face à face entre l'ombre grise si 'fondue' dans la vallée et l'ombre rousse. Un océan de couleur dans ses yeux noirs, elle la trouvait belle l'ombre qui était devant elle, belle mais si intruse dans la vallée. Ou peut-être pas finalement : si la vallée était grise autant la colorer. C'était peut-être Mirahil l'abération, selle qui se prenait trop au jeu, elle qui s'effacait dans la vallée, elle qui la provocait sans cesse comme on provoque une amie ... peut-être. Mais que savait-elle des provocations entre amies, elle n'en avait jamais vraiment eu, ou pas assez longtemps. que se soit sur Hollow Dream ou sur la terre elles n'avaient pas survécu longtemps.

Et soudain elle se rendit compte qu'elle était la depuis plusieurs minutes, a deriver sur le visage, sur les yeux, les cheveux, sur l'instrument aussi. Quelques minutes a observer une femme, une ombre qu'elle ne connaissait pas. C'était rare, elle se maudit aussitôt, l'espionne ne voyait plus rien, et une espione aveugle est une folle qui ne mérite plus son métier. Cela faisait longtemps que Mirahil s'interressait plus aux humains et aux chimères ainsi qu'à leurs idées de groupes liés entre les deux ou trois races. Peut-être d'ailleurs elle s'y interressait trop et d'une facon trop différente de la neutralité.

C'était une belle clarinette, mais elle ne prenait sa réelle valeur que dans les mains du clarinettiste. Mirahil souria et decida de rester. La musique emplissait sans la brusquer la nature même d'Hollow Dream. Elle s efit silencieuse et attendit la fin du morceau pour jouer de ses cordes vocales des paroles graves.

"Ta clarinette est très belle, ombre."

Une voix reveuse, mais ce n'était pas vraiment un compliment physique, c'était une facon de lui dire que la musique de son instrument d'ébène arrivait à emplir son coeur d'un bonheur bien que bref. Mais la chose était si rare que sa voix s'accentuait sur le belle d'une facon presque amoureuse.

"As-tu un nom ?"

Elle n'avait pas dit le sien, elle n'avait même pas penser à lui en dire un. Elle n'était pas très polie mais elle était se soir, fatigué des convenances et des reverences.

Le bruit de pas se cala petit à petit avec la musique de la clarinettiste, ce qui ravit celle-ci. Ayant ainsi une pulsation stabilisée, elle prit un profond plaisir à extraire de son instrument des traits emprunts à la fois de sensualité et de tristesse, avec la virtuosité qui était sienne.

Chléa n'apperçut pas tout de suite la source des pas qui un instant l'avait génée, et qui désormais faisait partie intégrante de sa musique. En effet celle-ci, qui faisait désormais parti de l'environnement sonore de la musicienne, faisait avant tout parti de son environnement visuel. Hollow Dream transformait tout ses habitants jusqu'à ce su'ils fassent parti intégrante du lieu. Malgré tout Chléa se trouvait fasse à l'une des créatures les mieux adaptées à cette grise contrée. Mieux qu'une adaptation, on pouvait penser à la vue de cet être que celui-ci s'était approprié Hollow Dream. Il s'agissait d'une femme, aux yeux aussi noirs que la mousse; assurément une ombre, aussi grise que les arbres qui l'entouraient.

"Ta clarinette est très belle, ombre."
En entendant cela, les yeux verts de les clarinettiste s'illuminèrent. Si il y avait une chose qu'elle n'avait pas perdu en venant ici, c'était très certainement sa sensibilité musicale. Elle comprit que par clarinette, l'ombre désignait sa musique et apprecia le complment.

"As-tu un nom ?"
Après ces mots, Chléa ralentit son rythme et fit décroitre la force de son son, atteignant petit à petit un pianissimo à peine audible, qui finit par disparaitre.

*Luigh'na-gealaí* voulut-elle lancer en premier lieu. En effet, elle aimé prendre le nom de la lune dans cette langue provenant tout droit de l'île si chère à ses parents.

"Je me prénomme Chléa" dit-elle finalement. De toute manière, un nom en valait bien un autre en cette contrée.
"Et vous, belle dame grise?"

Chléa, elle n'avait jamais entendu son nom, ni sa clarinette d'ailleurs. L'ombre ne restait pas au manoir, de cela Mirahil en était sure. Sauvage Chléa, connaissait-elle seulement les dilemnes du monde d'Hollow Dream, après cette pensée Mirahil se maudissa elle-même, ces dilemnes était les siens, et peu d'ombres, peu de créatures les partageaient. D'ailleurs il fallait que l'ombre les oublie, un à un, ou les resout ...

Puis soudain elle pris conscience que l'ombre lui avait posé une question et qu'elle ne l'avait pas vraiment entendu, elle s'enfonca dans sa mémoire pour entendre la douce voix de l'artiste lui demander un nom. 'Belle dame grise' on le lui avais souvent servi cette appelation, cependant elle accepta le compliment.

"Oublie le vouvoiement Chléa cela ne veut rien dire à Hollow Dream comme sa ne voulait rien dire la-bas."

Elle n'avait pas envie de dire la terre, la grise, non elle preferait juste le citer. Comme sa, simplement. Ce n'était pas qu'elle était lache, non, mais elle n'en avait juste pas envie.

"Tu peux m'appeler Mirahil..."

Par ces mots dit d'un ton très spéciales elle voulait aussi dire que l'ombre pouvait lui choisir un autre nom si elle voulait. Mirahil n'en porterais pas ombrage au contraire ...

"Jamais ombre, je ne crois t'avoir vu au manoir. Pourtant tu ne me semble ni desorientée, ni nouvelle, chléa."

C'était une question deguisée, ni plus ni moins. Une question subtile pour connaître les choix de Chléa sans aucune arrière pensée, une de ses habitudes d'espionnes qui lui parraissaient naturelles alors qu'elle pouvait blessée .... Curieuse Mirahil ...

"Oublie le vouvoiement Chléa cela ne veut rien dire à Hollow Dream comme ça ne voulait rien dire la-bas." répondit tout d'abord l'ombre grise.

Cela fit sourire Chléa. Elle se perdit un instant dans ses pensées et ses souvenirs de là-bas. Elle se rappella de l'un de ses amis assez idéaliste, et aux tendances parfois anarchistes, qui considèrait le vouvoyement comme de l'hypocrisie. Le fait que cette femme considère elle aussi le vouvoyement comme inutile rapprochait cette dernière de ce vieil ami, et la rendait ainsi plus sympathique aux yeux de Chléa.

"Tu peux m'appeler Mirahil..." dit-elle; avant d'ajouter: "Jamais ombre, je ne crois t'avoir vu au manoir. Pourtant tu ne me semble ni desorientée, ni nouvelle, chléa."

Chléa s'attendait à ce genre de remarque à chaques fois qu'elle croisait une ombre. Evidemment, on ne pouvait que se poser la question. Une ombre solitaire devenait très rare par les temps qui courraient, surtout depuis l'arrivée de la neige.

"En effet, je ne suis ni désorientée, ni nouvelle. J'arpente la région depuis trois décennies, je crois; depuis ce que certains ici appellent le Grand Débranchement... Si tu ne m'as jamais vu au manoir, c'est normal, je m'approche très peu des ombres, ni de n'importe quelle autre créature. J'y vais tout de même de temps en temps, mais cela dois faire trois ans que je n'y ai pas mis les pieds. Je ne m'y suis jamais vraiment sentie à l'aise, au milieu de ces fantômes pathétiques et déprimants, qui ne font que me rappeller que je suis semblable à eux."

Elle s'arrêta un court instant pour observer le visage de Mirahil. Ce qu'elle venait de prononcer était la vérité, mais c'était toujours difficile à entendre, même pour Chléa qui considérait ces faits avec le plus de neutralité qu'il était possible en étant soi-même ombre.

"Je n'aime pas la compagnie es gens que je rencontre ici. Aucun d'entre eux ne peux me rapporter, ne serait-ce qu'une simple lettre de..."

*Qui nommer, sa famille, ses amis, Nicolas? Ou une lettre venant simplement des vivants me ferait du bien...*

L'ombre rousse était perdue dans ses pensées, son sourire s'était éteint, ses yeux paraissaient regarder quelque chose de très lointain.

"Bref, je reste ici, à errer dans cette contrée, jouant de cette clarinette, et attendant... Oui, attendant, des lettres, des gens, ou attendant simplement le printemps."

La clarinettiste recommença à sourire.

*Après ce long automne, l'hiver était arrivé. Le printemps devrait normalement arrivé. Elle n'en était même pas sûre; l'espoir était bien réservé aux humains...*

"Et vous, que faites vous dans ce monde-ci? Il faut bien trouver une occupation, non?"

Ainsi Chléa était une ombre solitaire. mirahil comprenait mieu maintenant ! C'était pour cela qu'elle ne l'avait pas vu, enfin plutôt qu'elle ne se souvenait pas d'elle, car d'après l'ombre, chléa était passé au chateau.

"Moi ? Je me promène, je rêve surtout, je joue avec ce que je peux, et je suis au service de Vincent. Assez banale comme vie !"

Banale quand on oublie certaine chose, mais vallait mieu paraître pour une ombre superficielle que pour une ombre folle, dans un premier temps.

"On s'habitue aux fantômes, on les trouvent même beaux avec le temps. Mais il est vrai que jamais, jamais ils n'auront une lettre de toi, mieu vaut que tu attende ici à la clarière peut-être qu'un de tes anciens amis, ou une personne de ta famille aura le malheur de s'échouer ici. Enfin en 30 ans ils auront plus que changer. Cela risque d'être dure pour toi et pour eux."

Elle avait parler doucement, simplement, oubliant qu'elle n'était qu'une inconnue pour Chlée, oubliant les règles de bienséance. Mais elle était ainsi, l'ombre grise, toujours comme cela a parler avec franchise et sans toujours reflechir.

"Pour moi le manoir est bien trop petit, la vallée est bien plus attrayante que des murs gris et sans danger."

Elle n'avouait pas sa peur bien sur, sa peur des espace clos, sa peur ou plutôt sa terreur qu'elle avait bien du mal à maitriser. Non de cela elle gardais silence, elle n'était pas de celle qui avoue ses faiblesses surtout à une étrangère.

"Les ombres solitaires, il y en a bien peu, c'est dernier temps ...."

Sa phrase était un murmure, un doux murmure ....

Mirahil était donc de ces ombresau service de Vincent. C'était en effet la meilleure situation qu'une ombre pouvait avoir par les temps qui courrent, surtout depuis l'arrivée de l'hiver... et de ce que cet hiver a apporté avec lui. Cependant, l'ombre grise ne se terrait pas comme d'autres l'auraient fait. Elle aimait les grands espaces, même si ceux-ci ne sont pas aussi lumineux qu'on pourrait le souhaiter à Hollow Dream. Pour cela, Mirahil paraissait encore plus sympathique aux beaux yeux verts de Chléa. Etait-ce de courrage, de l'inconscience, un besoin naturel ou encore parce qu'elle se rendait compte que se faire dévorer ou mourir de froid lorsqu'on était déjà décédé était totalement absurde? Chléa ne le savait pas alors qu'elle aurait pu se poser la même question à son sujet.

"Les ombres solitaires, il y en a bien peu, ces derniers temps ...."

"Je les comprends parfaitement, moi-même j'ai parfois peur que le froid mordant s'attaque au fragile corps d'ébène de mon instrument... mais bon, ce n'est pas au manoir que je recevrais du courrier, tu l'as dit toi-même, non?"

En effet, la clarinettise craignait plus que tout pour son instrument. Si jamais elle se réveillait un matin et se rendait compte que sa clarinette ne sortait plus un seul son, elle ne pensait pouvoir s'en remettre. Cependant, le manoir n'était qu'un refuge temporaire. Si elle y retournait, elle n'y resterait pas longtemps. Ses attentes ne seraient pas plus combées là-bas qu'ici... elle le serait même moins à son humble avis.

Chléa se pencha sur l'embouchure de son instrument et souffla à vide dans son bec, afin garder le corps de la clarinette au chaud.

"Excuse-moi Mirahil, ma question est un peu déplacée et te choquera peut-être, mais peux-tu me dire de quoi rêves-tu?"

Chléa se rendait cmpte au fur et à mesure qu'elle prononçait son interrogation à quel point celle-ci était personelle, mais elle ne pouvais s'empêcher de demander à cette femme de partager un peu son monde onirique. De son vivant, Chléa se souvenait toujours de ses rêves, mais depuis son arrivée à Hollow Dream, ce n'était plus le cas. Peut-être ne rêvait-elle plus, ou peut-être ne voulait-elle plus s'en souvenir à son réveil?

Ses rêves encore et encore toujours remit sur le tapis, toujours, toujours ... Les autres ne revaient pas ? En tout cas ses rêves étaient toujours source de question. L'ombre resta quelques minutes silencieuse, comment parler des rêves ? Comment expliquer un tant soit peu leuyr incohérence ? Comment mettre des mots sur l'inconscient et sur tout les sentiments qui se recroisaient dans l'ombre d'un semi-sommeil, sommeil eveillé que Mirahil affectionait. La question la pris au depourvu aussi parce qu'elle ne s'était jamais poser serieusement de quoi elle rêvait.

"Je crois que je rêve d'un peu tout, souvent j'imagine la vallée comme une femme sur un gigantesque cheval noire au crins longs très long qui serait la, magnifique, si sombre, si profonde, ses cheveux allant jusqu'au sol, dansant. Une femme qui me regarderait du haut de son cheval silencieuse et qui me lancerait le défi d'un jeu. je rêve du dragon aussi, de sa beauté et de ses travers. Je rêve de scènes sans queue ni tête, je rêve de mes peurs, de moi aussi, je revois des scène mille fois, mon passé sur terre. Je rêve et j'essaye d etrouver des solutions, je reverais surement de toi plus tard, je m'imaginerais toi, jouant de ton instrument avec tes couleurs, j'imaginerait une musique qui me fera pleurer ou au contraire. Je rêve de la nuit et du jour, du demain et du hier, de l'indini et de la fin. De mes proies, de mes prédateurs, de sentiments tout simplement. D'un peu tout, d'un peu rien, du vide et du plein, du sourire et des larmes. Des finalités de mes choix aussi, j'imagine toutes les fins possibles selon les différents choix..."

Elle se tue perdu dans ses pensées, elle avait essayé de cerner un peu ses rêves, tache bien compliqué que cela. Puis elle sourit.

" Je crois que c'est un peu des fois comme jouer avec un instrument, avec son ame, ses sons. La musique qui sort de ton coeur et qui arrive dans le monde, triste à pleurer quand tu l'es, ou entrenante quand tu es heureuse. Belle et laide à la fois, terrifiante et tellement attirante ..."

Sa voix se tue, c'était l'image qu'elle se faisait de la musique, elle n'était pas elle-même artiste. Elle était juste reveuse, elle aimait l'art mais elle n'avait jamais eu le souhait de jouer elle-même... Puis soudain sa voix brisa le silence.

"Tu ne rêve plus ?"

Elle voulait savoir la reponse qui trottait dans son esprit depuis que Chahîd voulait ses rêves, pourquoi ne prenait-il pas les siens pour voyager ? Est-ce qu'il avait seulement encore des rêves ?

[j'aime bien ton nouvel avatar ]

Une froide bourrasque mit fin à l'interrogation de Mirahil. Venant des arbres noirs et dénudés de la forêt, une vague de vent, mêlée de neige vint caresser les deux ombres, maculant les cheveux de celles-ci de cristaux aussi blancs que mordants. Chléa, craignant pour sa clarinette, lui créa un abri de fortune, dans son manteau, trop peu adapté pour ce temps-là.

*Je vais peut-être retourner au manoir moi, un de ces quatre matins... ne serait-ce que pour une nuit...*

Puis, elle passa une main dans ses cheveux enneigés, afin de dégager son visage de ceux que le vent avait ainsi anarchiquement déplacé. La clarinettiste réchauffa une fois de plus son instrument de son haleine, remonta son visage souriant vers la grise et tenta de répondre à sa question.

"Si je rêve?.. Je ne sais pas... Tu crois que c'est possible?.. Ce serait absurde, non?.. Non... Je ne me souviens d'aucun des rêves que j'ai pu avoir depuis mon arrivée dans la vallée en tout cas... Est-ce que ça veut dire que je ne rêve plus?.. Ce serait atroce... Je me suis demandé... Peut-être que mes rêves sont si atroce ici, que je m'empêche moi-même de m'en rappeller au réveil?.. Qui sait?.."

Tandis qu'elle prononçait ces mots, Chléa détourna son regard de Mirahil, ses yeux verts-emeuraude se perdant dans l'horizon enneigée. Elle resta ensuite ainsi quelques secondes, puis se retourna vers l'autre ombre. Mais son regard avait changé. Il n'était plus doux comme celui de la femme qui jouait de la clarinette au même endroit, il y a quelques instants seulement. Il était résigné, agressif, peut-être un peu fou aussi.

"La nuit, je préfère contempler la Lune et jouer pour elle, plutôt que d'écouter les mensonges qu'elle propageait dans nos sommeils..."

Son visage s'assombrit, l'ombre rousse se tut. Puis, il retrouva sa blancheur naturelle, et ses yeux redevinrent ces deux astres verts que Mirahil avait découvert au départ.

"Tes rêves sont beaux, j'aimerais beaucoupe me souvenir des mêmes..."

Chléa avait plus envie que tout de changer de discussion. Finalement, elle n'aurait peut-être pas du lui poser cette question.

"Je ne crois pas te l'avoir demandé... Que viens-tu faire dans cette clairière, Mirahil? Sagit-il d'une de ses promenades, hors du manoir, que tu affectionnes, ou viens-tu y chercher quelque chose? Si je peux t'aider..."

Cela faisait longtemps que Chléa n'avait palabré avec une ombre. Ces dernières lui paraissaient, certe, antipathiques, mais Mirahil avait su attirer la sympathie de la clarinettiste. Peut-être était-ce du fait que celle-ci n'avait pas discuté avec une de ses semblables depuis plusieurs mois, et même depuis deux années, et que cela faisait du bien, parfois, de parler avec ses semblables.

[Merci encore Vincent !!!!]

Le vent se leva et la neige se posa sur les cheveux gris de l'ombre, cea la rendait encore plus fantomatique, encore plus iréelle, comme un rêve qui s'efface doucement dans l'atmosphère d ela vallée, un rêve ... ou un cauchemard ...

"Au je ne suis ici que parce que mes pas my ont amené je crois, sinon je ne me souviend plus de la raison et du pourquoi."

Elle avait repondu à la dernière question avant les autres. En fait elle reflechissais, l'ombre avait-elle des rêves ? Chléa ne semblait pas s'en souvenir, peut-être étaient-ils enfermer dans son corps comme dans une prison et ne pouvait pas attendre son ame et sa mémoire.

"Je ne sais pas. Je ne peux pas vivre sans mes rêves et je croyais que tout le monde s'en souvenait. mais peut-être que la vallée brise quelque chose en chacun de nous, plus que notre espoir. Peut-être qu'elle brise ce qui ne lui plait pas. Et les rêves ne sont qu'une facon comme une autre de s'échapper alors peut-être cela ne lui plait-il pas. Mais dans ce cas la pourquoi moi je reverais ?"

Perdu dans ses pensées elle resta quelques secondes silencieuse, à chercher le pourquoi du comment, des reponses qu'elle n'aurait jamais.

"La lune est si belle, un astre qui brille, lumière d'espoir dans la vallée du desespoir. La lune qui nous regarde et qui attend le hurlement des loups en se demandant pourquoi ils ne chantent pas. La lune que la vallée aime, elle aussi, sinon elle ne serait pas la pour nous eclairer. Peut-être que la vallée est un peu sauvage, un peu louve dans son esprit ..."

Elle souria, puis d'un coup ses yeux se firent mois reveurs, elle revenait sur terre, en présence d'une ombre qu'elle ne connaissait pas mais qu'elle considerait déjà comme une amie.

"Enfin si on imagine que la vallée à une conscience .... J'aime me balader à travers elle, sans raison ou plutôt pour trouver la raison, obéir à mes choix, vivre librement, chercher le danger, croiser ennemi et ami, le manoir est tellement vide ..... tellement triste .... à l'image du desespoir des ombres ."

Chléa fixait Mirahil tout en caressant les clefs d'argent de son instrument. Après tout, c'était un moyen comme un autre de réchauffer ce dernier et seule la virtuosité de la clarinettiste le permettait

"Je deteste la lune, j'en ai peur. Quand elle brille sur certaines scènes qui nous sont chères, elle les rend parfois inquiétantes et hideuses. La lune n'est que le reflet de la vallée, elle est aussi maléfique qu'elle. Et si cette dernière possède, comme tu le penses, une conscience propre, et tu as très probablement raison, cet astre en fait partie intégrante. Souviens toi de la description que tu m'as fournie de tes rêves. Dans ceux-ce, tu restes dans la vallée, tu rêves de celle-ci, et si cette nuit tu rêves de ma musique, tu seras encore dans la vallée, parce que tu m'as rencontré ici. Tes seuls rêves qui se déroulent en-dehors de la vallée, concernent ton passé, un passé que tu ne retrouveras jamais. Tu ne fuis jamais dans tes rêves. Moi au contraire, j'ai passé ma vie, et même plus que ma vie, à attendre quelqu'un... quelque chose... Si je rêves, je dois oniriquement découvrir l'avenir qui découlera de mes attentes, peut-être quelque chose en-dehors de ce lieu. Si je m'enfuis dans mes rêves, la conscience de la vallée doit analyser cela comme une forme d'espoir et ne doit pas le tolérer. C'est pour cela que je ne me rappellerais pas de mes rêves... Ce n'est qu'une hypothèse, bien entendu, mais la trouves-tu absurde, ou penses-tu que je puisse avoir raison?"

Chléa frissonna, il faisait vraiment froid ici ces derniers temps. C'était une drôle de théorie qu'elle venait d'énoncer, elle espérait que Mirahil ne la prenne pas trop pour une folle. Elle regrettait un peu de s'être autant ouverte à une étrangère.

*Après tout, cette théorie n'a rien de personel, peut-être pourra-t-elle m'aider à comprendre un peu plus ce qui m'entourre. Et si elle ne le peut pas, elle pourra au moins m'escorter au manoir, le froid devient vraiment insoutenable.*

[Argh! Quel idiot! J'ai fait prévisualisation, puis précédent . Tout le texte parti en fumée, alors qu'il était casiment terminée, j'espère avoir pu tout retrouver, mais bon c'est approximatif... Heureusement qu'il n'était pas bien long, mais bon, c'était surtout pour la "théorie"...]

Mirahil réfléchit quelques instants, la théorie avait besoin d’être plusieurs fois tourné dans tout les sens dans son esprit. Chléa réfléchissait vite et avait des idées plutôt pertinente.

« Elle semble assez juste, mais elle ne s’introduit pas dans mon fonctionnement. Des fois je rêve que je vais de nouveau sur terre, mais ses rêves ressemblent plutôt à des cauchemars, ils sont plutôt le reflet de mes peurs, même s’il arrive que cela ne soit pas le cas. J’arrive sur terre, soit avec une chimère qui détruit le monde, soit par d’autres moyens, je vois mes anciens compagnons, amis, ennemis, je les voit vieux, si vieux. Cela fait tellement que je suis tombé dans le coma. Mais ces rêves sont de plus en plus rare. Mais peut-être est-ce aussi que sur terre j’étais d’un naturel très rêveur, même si mes rêves se sont brisé les uns après les autres, un vrai château de carte. »

Sa voix devient murmure, puis de plus en plus inaudible, la fin était presque un silence, un silence triste et sans fond. Pourtant l’ombre ne pris que quelques secondes pour continuer d’une voix forte et sure d’elle.

« Par contre je ne suis pas sure que la lune soit mauvaise au contraire. Elle est magique, si poétique. Elle est en elle-même un rêve et source de tellement de contes, de mélodies, de diableries aussi. La lune nous éclaire sans elle il n’y aurait que les pales étoiles qui rendrait l’obscurité encore plus profonde, on ne verrait rien. Elle est reine des marées, des vents, de la mer et des femmes. Ne te souvient tu pas du sang du mois, de la vie qu’elle nous proposais de porter, elle est la petite mère. Je ne crois pas qu’on puisse la dire mauvaise, elle est jalouse sûrement et à un caractère des plus hargneux mais est-ce que cela fait d’elle un monstre ? Non je ne crois pas. »

Elle vit l’ombre frissonner et fut assez surprise, un être du froid qui a froid. Bientôt on verrait la neige frissonner pensa-t-elle en souriant. Mais peut-être était-ce le réflexe d’un artiste quand il pense à son instrument glacé, au son brisé et au froid mordant qui gèlerait l’âme de sa musique.

« Ecoute si tu veux je t’amènes au château. »

Silencieusement elle se maudissait pourquoi avait-elle donc fait la proposition !


[je les fait une fois dans un message avec Chahîd un long, très long message. Je peux te croire que j’ai failli balancer l’ordi à la poubelle mais je me suis retenu à temps, et sachant que je n’arrive pas a faire deux choses pareilles, j’étais désespéré !!! Depuis je fait très très attention !]

« Ecoute si tu veux je t’amènes au château. »

En entendant ces mots, Chléa sourit derrière sa tignasse rousse.

« J'y serais sans doute allée, avec ou sans toi. Mais comme tu as l'air d'être une habituée des lieux... C'est gentil de ta part de me l'avoir proposé. »

Depuis l'arrivée de l'hiver, Chléa souhaitait s'entretenir avec des ombres au sujet des évenements récents, bien qu'elle trouvait leur compagnie lassante à la longue. Peut-être en discutera-t-elle avec Mirahil, ou peut-être avec ce Vincent. Elle avait beaucoup entendu parlé de lui, et l'avait même aperçu, mais elle n'avait jamais cherché à le rencontrer et à palabrer avec lui vraiment.

« Mirahil, sais-tu si il est difficile d'approcher Vincent? Est-il facilement enclin à la discussion, ou est-il plutôt du genre à ne recevoir personne de la journée? »

Puis elle réflêchit. Après tout n'importe quelle ombre du manoir devait savoir ce qu'il s'était déroulé lors de l'avènement de l'hiver. Vincent devait certe en savoir plus, mais il ne dirait sans doute rien à une inconnue, fusse-t-elle une ombre. Mais la clarinettiste le rencontrerait malgré tout si c'était possible. Les temps avait changé, et même si elle ne restait au manoir que pour une seule nuit, il était préférable de se faire connaitre par le maître des lieux par les temps qui courraient.

« Quand à tes rêves, comme je te l'ai dit, ma théorie n'était que pure conjoncture, elle n'avait rien de certaine. Je ne connait pas assez les rêves des autres pour pouvoir affirmer quoique ce soit. Et la lune déforme les chose, elle fait naître les rêves, les cauchemars, les marées qui dévastent tout à une vitesse affolante pour ne laisser qu'un tas de débris soupoudrés d'une odeur putride de poisson mort. Elle fait naître aussi les passions amoureuses, aussi poétiques que mortelles... Ce n'est pas parce que je la déteste que je ne l'aime pas, j'ai bien souvent haït ce qui m'était le plus cher; mais je ne pense pas qu'elle soit de nature bénine. Je joue pour elle, elle est ma seule amie ici, mais malgré tout, elle est à double tranchant, et peut devenir une terrible enemie... »

Ainsi l'ombre voulait y aller. Et Miorahil vouliat l'accompagné, misère, misère ! Cela faisait un petit moment qu'elle n'y était pas allé et de plus, elle n'avais pas fait so nrapport à VIncent. Après ses discussions avec humains et chimères et surtout Chahîd, elle ne savait plus où elle était, où elle habitait. Et rentrer au chateau était ausssi s'enfermer de nouveau quelques temps entre 4 murs. Misère ! Misère !
"Vincent ?"

Et puis elle se rendit compte qu'elle ne savait pas, l'ombre espionne avait toujours eu porte ouverte, vu son métier et ses missions, mais les autres ombres ? Solitaire qui plus est.

"Je ne sais pas, j'ai toujours eu porte ouverte et je pense qu'il sera content de parler avec une de ses soeurs."

Elle sourit, la réponse n'était pas satisfaisante mais c'était tout ce qu'elle avait comme élément de reponse. Vincent ? Le connaissait-elle vraiment ? Moins que lui ne la connaissait surement, elle semblait à des années lumières de lui, cela faisait si longtemps qu'elle n'avais pas fait des rapports, qu'elle n'avait pas eu de mission. Elle se mit en marche, puis s'arreta et se retourna vers Chléa.

"Allez viens, c'est par ici, on peut toujours parler en marchant ..."

Et l'ombre continua de marcher attendant sa campagne ,en se maudissant, quel stupide idée l'avait prise de proposer de l'accompagner. Car au chateau surement qu'elle devrait faire un choix, et elle ne se sentait pas prête encore !

"Allez viens, c'est par ici, on peut toujours parler en marchant ..."

« Bien sur, je te suis... »

La voix de l'ombre grise avait changée, tandis que celle-ci parlait de Vincent à Chléa. Elle semblait plus hésitante, Mirahil semblait soudainement réticente à son retour au château.

*Avait-elle peur de Vincent? Elle vient pourtant juste d'affirmer que ce dernier lui avait toujours ouvert sa porte... Y avait-il des dissensions chez les ombres? Je ne suis pas vraiment au courrant des phénomènes politiques à Hollow Dream. J'ai entendue parler de divergences entre les humains, mais cela s'arrête là. J'espère tout de même qu'en allant là-bas, je n'entrerai pas dans une poudrière...*

« Comment s’organise les ombres, désormais? Je sais que beaucoup de choses ont évoluées, depuis l’hiver… Les ombres ont-elles dues subir ces changements? Très étrange cette saison… Tu savais que les chimères ne vivent plus dans leur antre comme autrefois? Un jour, je m’étais alors dissimulé, j’ai surpris la discussion de deux humains, il paraît qu’il existerait des bêtes vivant dans la neige. Tu vas peut-être trouver cela stupide, mais je les ai crus, et depuis, j’évite le plus possible la neige… même si c’est dur par ce temps. Enfin, je me fabrique un abri le soir, avec un feu pour me protéger de la neige et de ce qui y rôde. J’ai d’autant plus de raison de les croire, que j’ai découvert une fois un corps écorché, et j’ai comme l’impression qu’il ne s’agissait pas du travail d’une chimère, ni d’aucune autre créature de la vallée. Tu sais quelque chose à ce sujet? Je ne me suis jamais préoccupée des affaires des ombres, ni d’aucune autre race, mais ces bêtes sont de nature à éveiller mes craintes. »

Elle se pencha ensuite, attrapant le boîtier de sa clarinette sur dans un sac à ses pieds. En le prenant, elle écarta de ses mains la neige qui avait investi les lieux. Elle ouvrit ensuite le boîtier, puis détacha bec, barillet, corps et écouvillon, afin de le faire tenir dans le réceptacle. Avant de ranger soigneusement l’instrument, Chléa pris soin de nettoyer sa salive, avec un morceau de tissus qui logeait dans sa poche. Le froid était mordant, et si la salive givrait dans la clarinette même… Chléa n’osait penser à cette alternative. Après ce petit rangement, elle reposa le boîtier entre différentes feuilles, vivres et autres allumettes de son sac.

Chléa voulait parler de ce qui se passait en se moment de la vallée, elle n'aurait pas pu toquer à meilleure porte, demandez à une espionne c'est sure d'avoir des réponses justes. Cependant Mirahil ne voulait pas lui parler de tout garder la primeur à son chef.

"Les ombres s'organisent comme elles l'ont toujours fait. Maintenant avec l'hiver, la plupart se terrent dans le manoir pour éviter la neige. La neige .... le froid ... l'hiver, horrible hiver ..."

Sa voix entra dans chacune des parties d'Hollow Dram, murmure glaciale dans le froid de la vallée, murmure qui s'éteind tout doucement comme brisé ... Puis de nouveau la voix qui reviens, qui lutte pour passer les lèvres de l'ombre, pour passer sans sa folie et ses chemins ... la raison ...

"La neige, prend garde à la neige ... IL y a des choses dans la neige, c'est étrange que tu ne les ai pas déjà croisé, il y a les bêtes poilues, terrifiantes, créature de la vallée. Les bêtes, personne n'a reussi à les tuer, on est même pas sure d'avoir reussi à les blesser suffisament. Géante puissante gouverné par leur seul instinct, une faim qui les consume, nous sommes ses proies, les proies des créatures de la vallée, montre de glace et de rage ...."

Les bêtes, elle les haissait tellement laides dans leurs largeurs, sans rien au dessus de l'aniaml, mais même les animaux sont nobles a coté des bêtes. Et même les animaux les craignent ....


"Il y a les bêtes, et il y a le dragon ... Le magnifique dragon, le terrible dragon ... Nous sommes ses proies, à l'animal noble mais il a de la raison, en partie, il a le goût du jeu et n'as pas la folie de la faim dévorante. Le dragon ... magnifique dans sa laideur, beau dans son terrible ... Le dragon ... Croiser son chemin c'est voir la beauté ..."

Une voix amoureuse caressante, dansante, elle revoyait le dragon et elle uni par un battement de coeur quelque seconde. Un brin d'amertume, elle ne le revera pas, pas comme elle la vu, e dragon la veut desormais, et il la veut comme proie et pas comme alliée. Etre l'alliée du dragon, cela serait tellement beau, tellement pure .... Mais elle est sa proie et lui le prédateur ....

L'ombre reviens sur terre comme l'on tombe d'une chaise .. sans le bruit. L'ombre parle alors de nouveau ...

"Les chimères, les hommes et les ombres, toujours en guerre ancestrale mais certains cherchent alliance ....."

Tremblement dans la voix, Chahîd, Saedroth, encore son problème, encore et encore, perdu entre ses choix et ses désirs, entre ses sentiments et ses peurs ...

Perdue .... Une ombre desespérée comme bien d'autre ... mais sans chemin sure... sans ancre sure ... ou plutôt trop d'ancre, trop d'épaules qui veulent soutenir une nombre, trop de chemin et elle au carrefour .. .elle perdu ... sans carte ....

Ainsi, ces bêtes existaient réellement. Chléa avait toute les raisons de croire l'ombre grise, mais cette certitude la poussait encore plus à fuir sa vie sauvage et vivre au château quelques temps. Et le dragon... Elle n'en avait jamais entendu parler, et cela l'effrayait. Cette créature était selon les paroles de Mirahil plus terrible encore que ces bêtes que tous déjà craignent. Cependant, il semblait faire naître une certaine fascination chez l'ombre.

"Un dragon?.. Je ne me souviens d'aucun bruit à son sujet. D'où viennent-ils lui et les bêtes? Sont-ils là parce que la saison a changé, ou pour une raison toute autre? Tu t'étonnes que je n'ai jamais croisé le chemin d'une de ces créatures, mais en écoutant tes dires, Mirahil, je m'en trouve rassurée..."

Chléa se releva du sol, après avoir soigneusement refermé son sac à dos. Elle le serra contre soçn corps, à l'aide ses bras. La neige qui avait chue sur son sac glaçait Chléa, au contact de la peau de celle-ci, mais elle craignait plus que jamais pour son fragile instrument. Les bêtes comme le dragon était synonymes de beaucoup de choses, mais certainement pas de musiciens...

"Allez, en route pour le Manoir !"

*Les ombres s'organisent comme elle l'on toujours fait avait dit Mirahil. Soit, mais elle avait également suggéré l'existence d'alliances. Je me demande bien qu'elle est la nature de ses alliances. Je n'ai surtout pas envie d'être accueilli par des chimères à mon arrivée...*

"J'aurais encore une question Mirahil... Tu parle d'alliance, mais s'agit-il d'une alliance entre plusieurs races, ou bien chaques races contient plusieurs alliances enemies. Si il s'agit d'alliances inter-raciales, est-ce qu'elles inclues les ombres? Parce que dans ce cas j'aimerai beaucoup être prévenue avant si je risque de tomber sur des humains, et encore plus si je risque de tomber sur des chimères, à mon arrivée au manoir."

Chléa cherchait désespérement à se faire une idée du climat politique actuel à Hollow Dream. Beaucoup de choses avait changées depuis l'hiver, et si elle souhaitait demandé du secours, un minimum d'information sur l'actualité serait le bien venu.

Mirahil soupira.

"Oh moi dernièrement j'ai vu le dragon plusieurs fois, les bêtes se font plus rare c'est dernier temps, le dragon est près du lac en général et aux environs mais je ne le sais que par observation, ce n'est peut-être pas de source sure. Il est très étrange ..."

Etrange oui ... pourquoi avoir décider de la laisser vivre ? Pour mieu la tuer ensuite ? Ou peut-être par faiblesse .... L'ombre ne savait pas ... en tourt cas elle avait bien compris une chose, desormais elle était la proie du dragon, oh il n'avaiyt pas posé de marque claire sur elle, mais elle sentait la menace comme l'oisillon c'est qu'il doit éviter le chaton .... Elle sentait sa menace sur elle a chacun de ses pas, elle attendait à le voir a chaques instants, mais peut-être était-ce son impatience qui jouait d'elle ... Car malgré son statut de prédateur elle avait vraiment envie de le revoir ....

"Les aliances ? Non ce ne sont pas des alliances entre races c'est plutôt des alliances entre individus de race différente, je ne sais pas si tu suis, je ne suis pas très claire. Par exemple Saedroth, la chimère en rebellion, veut faire un groupe ombres chimères et humains pour combattre les bêtes, pour chercher ses faiblesses et les tuer .... On ne sait rien sur elle en fait, ou peut-être Soren en a-t-il une version à nous proposer, en tout cas elles sont venus avec la neuge et on espere qu'elles partiront au printemps. Si un jour le printemps reviend ...."

Le printemps, elle ne s'en souvenait presque plus ... les bourgeons sur les arbres qui doucement s'ouvrent, des yeux sur le monde, la saison des amours, la saison des bébés, le retour des oiseaux après leur long pelerinage au Sud, la folie dévorante du nouveau, des idées, du plaisir ..... Printemps ....

"En tout cas au manoir tu ne verras que des ombres ..."

Non pas de chimères, pas d'humains, un refuge reservé au morts desespérés, desesperant manoir ....

"En tout cas au manoir tu ne verras que des ombres ..."

Chléa avait presque esperer voir d'autres races au manoir. Elle détestait les chimères, bien entendu, mais affectionnait la compagnie des humains, bien que cela soit rarement les cas de ces derniers. Elle les trouvait beaucoup moins antipathiques que ces ombres, dont elle faisait parti, depuis trente longues années. Cependant, elle entrerait en territoire connu. Les quelques fois où elle avait logé dans le manoir, Chléa n'y avait vu que des ombres, et cela la soulageait malgré tout de n'y trouver rien d'autre aujourd'hui.

Sans le savoir, Mirahil avait attiré l'attention de la clarinettiste. En mentionnant le Lac, celle-ci avait éveillé quelques images oublié par Chléa.

"J'ai peut-être rêvé tout compte fait..."

*Etait-ce un rêve? Cela y ressemblait pourtant, mais cela m'avait paru si réel...*

"Le Lac... J'y allais souvent, avant la venue de l'hiver. C'est sans doute l'endroit où j'ai vécu le plus longtemps sans déménagé. Un lieu froid et dur désormais... Il n'avait plus aucun intêret à mes yeux... avant que tu ne mentionne ce... Dragon. Parfois, mais seuls ses riverains pouvait avoir la chance de l'apercevoir plusieurs fois dans leur vie car cela se produisait très rarement, la brume éternelle disparaissait. On pouvait alors découvrir un paysage onirique. D'ailleurs je doute aujourd'hui de sa réalité, mais qu'importe, Hollow Dream n'est pas plus réel que cette vision au fond... Ce paysage était à la fois merveilleux et étrange. Je ne peux te le décrire, c'est, pour moi habitante de ce monde gris, un lieu qui dépasse les lois de la beauté, qui défie les limites du rêve. Je divague peut-être en affirmant son existence, mais si ce Dragon est tel que tu me le décris, il pourrait très bien être l'allégorie de cette vsion dont je te parle... J'ai eu la chance d'apercevoir cela deux fois dans ma vie, je souhaiterais de tout mon coeur que la troisième fois soit celle où j'y déposerai mes pieds."

Le sourire de l'ombre rousse était plus resplendissant que jamais et illuminait presque cette sombre forêt. Ses yeux verts-emeuraude semblait regarder bien loin le plus magnifique des pays. Ce sourire et ces yeux semblaient être les dernières traces de beauté, les derniers élements vivants, d'une des nombreuses personnes débranchées, il y a déjà trente ans.

Mirahil regarda l'ombre, il y avait une lumière dans ses yeux, un bonheur enfoui qui ressurgissait grâce au lac ... le lac, souffre avait bien vu finalement ... avant de mourir, elle tuerait le dragon pour cela, elle le tuerait et elle mourrait en même temps, le dragon ne pouvait plus vivre, il devait laisser se bonheur naître dans les yeux des gens, le bonheur, un havre de paix dans ce monde de brute ... Mais tuer le dragon, même lui en vouloir est dure, très dure ....

"Je n'ai jamais vu les images qu'offrent le lac sans la brume, je n'ai jamais eu cet immense plaisir, une de mes amies à eu ce bonheur et elle la payé de son sang. Le dragon est la, et le dragon protége la beauté des yeux des Hollow Dreamien, peut-être. Tant que l’hiver est là, Chléa ne t’approche pas du lac, si de plus est tu es seule. Cela devient bien trop dangereux pour une ombre solitaire …. »

Elle souria, pourtant son conseil privait la clarinettiste de son plaisir. Oh, elle se consolera bien avec le magnifique instrument dont elle savait si bien jouer.

« Moi mon havre de paix est cette forêt, tout simplement. Les arbres, grands, majestueux et si sombres, la neige a mes pieds qui crissent doucement, le danger toujours présents, la beauté de chaque instant qui serra peut-être le dernier. J’aime l’hiver, j’aime la beauté éternelle, la blancheur, l’éclatante lumière et ses sombres tourments. J’aime les arbres nus, j’aime l’attente de la nature qui survit, surpuissante. Peut-être regretterais-je l’hiver si un jour je vois le printemps. Peut-être …. »

Elle aussi tomba dans cette transe si proche de la réalité, dans cette admiration sans faille, sans doute. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas parlé à une ombre simplement. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas eu besoin de se creuser l’esprit sans cesse pour n’arriver à aucun résultat. Cela faisait si longtemps qu’elle rêvait de cette tranquillité qui la prenait doucement à l’approche de Chléa.

« Je suis contente de te connaître Chléa … »

Un murmure sur ses lèvres, elle ne regarde pas l’ombre, c’est juste un murmure, une vérité, pas vraiment un de ces compliments sans fond, juste une vérité simple et claire ….

« Je suis contente de te connaître Chléa … »

Chléa ne s'était jamais fait d'amie en cette sombre contrée. Elle n'en avais jamais vu la necessité. Elles avait perdu ceux qu'elle cherissait et celui qu'elle aimait le plus au monde ne l'aimait pas, du moins pas assez pour qu'il daigna lui répondre de son vivant. C'était la première âme d'Hollow Dream qui était heureuse de connaitre Chléa, la première qui appréciait sa musique, peut-être la seule qui a pris la peine de l'écouter aussi. Mais pouvait-on encore éprouver une forme d'amitié envers quelqu'un lorsqu'on était décédée depuis trente années, ou même de la simple reconnaissance envers la Fortune qui les a conduit l'une à l'autre? Le monde avait changé, l'hiver était tombé, et Chléa devait se montrer avant tout adaptable dans ce monde qui n'était pas le sien. Elle n'avait jamais suvi une ombre, ou une quelquonque autre créature, depuis son arrivée en ces lieux. Elle appréciait Mirahil, elle aussi. Mais après trente années de vie sauvage, elle se montrait réticente, et hésita avant de répondre.

« Moi aussi, je suis heureuse de t'avoir rencontré, Mirahil... »

*Me répondras-tu si je t'écris?*

Chléa ignorait pourquoi cette phrase était la première qui lui vint à l'esprit en ce moment précis. Elle esquissa un timide sourire à l'ombre grise, puis repris sa marche.

« Tu ne regretteras pas l'hiver, lorsque le printemps arrivera... *Si il vient un jour...* As-tu déjà vu l'Arbre, le vieux chêne dans les bois de l'ouest? Je pense que la vallée sera à son image au printemps... enfin, j'espère. L'hiver ne semble pas l'atteindre, parfois j'ai peur qu'il attrape froid sous son dôme de glace, mais c'est stupide. Je suis prête à parier que même ton Dragon ne peut pas y toucher... T'as forêt sera encore plus belle au printemps, tu verras. Et tu en seras la reine. Hollow Dream et le monde au-delà du Lac ne formerons plus qu'un, et je reviendrai ici, jouer de la clarinette. »

Puis le sourire de Chléa se tut. La rouquine paraissait encore plus pale.

« Au fond, je ne suis pas sure que ce printemps existe réellement. Et si c'est le cas, je ne suis pas sure d'avoir l'occasion de le voir un jour. Lorsque je suis arrivée ici, c'était déjà l'automne, et je suis prête à parier que cela faisait des siècles que c'était le cas. Il n'y a peut-être que deux saisons ici... »

Chléa offrit ensuite un franc sourire à Mirahil.

« Et que pouvons-nous changer au fond? ça pourrait être pire, non? Imagine si une armée de chimères et de Dragons assiègeaient le Manoir! »

Les encouragement de Chléa sonnaient certe un peu faux, mais les deux ombres partirent néanmoins toutes deux à travers la forêt enneigées. Le vent ballayaient les pas de ces demoiselles, tandis qu'elle s'en allaient vers le sombre repaire des ombres. Elle semblait se connaitre depuis longtemps, l'une avec ses cheveux noirs, aux reflets parfois gris argentés, l'autre à la chevelure rousse comme le ciel du crépuscule. Elles s'en allèrent ainsi, soeurs comme la cendre et la braise, laissant derrière elle, la place aux nouveaux arrivants venant partager leur calvaire, dans cette clairière entre ces arbres dénudés.

[fin du topic, direction le manoir? ou prefères-tu continuer encore un peu dans la clairière?]

L'ombre avait repondu hésitante. mais Mirahil ne s'en souciait pas, c'était sincère. Chléa la petite sauvage instrumentiste ... C'était beau 'petite sauvage', elle aimait bien. ce serait ainsi qu'elle l'appelerait desormais, oh pas à voix haute non, juste dans sa tête ...

"L'arbre est magnifique c'est vrai. Un étalage de beauté de finesse, de vie, de feuille aussi. le jour où il prendra le manteau de neige la vallée sera morte, et nous, ses créatures, on ne sera plus que du givre, des statues, de très belles statues de givre. Oh moi reinde de la vallée, très peu pour moi, non moi je suis mieu ici. La grise entourée de couleur ne sera alors que laideur car elle rappelera les temsp vieux, où l'hiver faisait rage, elle sera bien pale, bien grise, elle sera bien fade ...."

Elle sourit en regardant Chléa, douce Chléa gentille chléa ...

"Non c'est toi la rousse qui fera fureur, je craind de n'avoir plus de succès à côté de toi, je suis bien trop palotte. Chléa reine des couleur, reine de la vallée ..."

Et elle se mit à rire, enchantée par ses paroles. Peut-être aussi parce qu'elle avait envie d erire un peu, de se decontracter ... Puis Chléa parla, et de nouveau se fut plus serieux, mais plus vrai peut-être. depuis quand une ombre rit pour des futilités comme celle-ci, ne sont-elle pas censer pleurer en vain sur le monde ?

"Ce pourrais être pire, mais l'on peut toujours tout arranger, on peut toujours oeuvrer pour un mieu même ridiculement mieu. Enfin la vallée me va a peu près ... L'armée des chimères peut hélas debouler un jour sur le manoir et crois moi on aura bien des soucis, par contre je ne crois aps qu'il y ait un deuxième dragon, un suffirait bien déjà pour nous detruire ...."

Elle continua de marcher mais sa voix avait casser toute conversation, bientôt elles furent au chateau ......


[Rendez vous près de la cheminée Chléa .... ]