Hollow Dream
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

 

 [Pont couvert] La mécanique du coeur

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Cold
Chef des Chimères - Gentil bisounours !
Cold


Nombre de messages : 313
Temps passé à Hollow Dream : Longtemps, trop longtemps
Date d'inscription : 27/12/2005

[Pont couvert] La mécanique du coeur Empty
MessageSujet: [Pont couvert] La mécanique du coeur   [Pont couvert] La mécanique du coeur EmptyDim 16 Nov - 18:46

[Scénario - Sous réserve de correction .. blablabla]

De la pluie froide sur un esprit froid. Rien dans cet environnement que cet esprit logique, presque mécanique ne puisse concevoir saisir, analyser comme une partition de musique. Tout était parfaitement calculé, raisonné, décortiqué face à l’absolue raison de cette âme géniale qui ne craignait ni la pluie, ni le froid, ni ces tribulations intérieures. Du moins aurait-il aimé se délester de ces dernières, qui bien que reniées, rongeaient comme le vers à sa pomme. De manière insidieuse, incontrôlable, tellement cuisante qu’elle rendait Aven, qui s’était toujours pensé un cran au dessus de la masse, bien plus proche de cette faune qu’il ne l’envisageait.

L’intelligence ne sépare pas de l’humanité.

Il avait erré, comme beaucoup de monde dans cette ville, soudainement persuadé de ne plus rien craindre. Ni les ombres, ni les chimères. Comme si le chagrin dispensait de plus de malheurs, poussant les gens en peine à faire les choses les plus folles avec juste cette dénégation glacée. Mais si la peine coupait du monde, le monde ne s’en trouvait pas coupé de vous.
Et personne ne retenait cette leçon.

La pluie tombait en centaine d’aiguille, il n’avait pas de chaud manteau que le refuge humain aurait pu lui prêter puisqu’il ne s’y était pas rendu. Non, il avait juste erré, dans ces bois, ces endroits, un temps infini sans fin. Il avait fait glisser chaque jour invariablement, contrôlé chacun de ses gestes, répétés sans fois les même actions comme un robot. Mais il avait justement réussi à se débarrasser de cette angoisse qui le pesait, avait repris confiance, avait tué dans l’œuf les ersatz de peur, de crainte qui attiraient toutes les saloperies de cette vallée.

Oui, il avait travaillé en esprit logique et froid pour sa propre survie. Rien d’autre. Il s’était débarrassé de cet côté humain, qui avait fait sa gloire quand il était encore conscient, pour ne laisser parler que la mécanique du cœur, celle qui avait passé avec succès les examens de toute une vie, avait envisagé les dangers de ses combinaisons amoureuses avec un calme de tacticien. Oublié cet Aven plein d’émotion à s’en faire exploser le torse. Sans doute n’avait-il pas sa place ici, ou pas pour le moment.

Et contrairement à tous les habitants de la vallée, il semblait être le seul être conscient à avoir construit un parapluie. Qui même s’il risquait de servir de paratonnerre, le protégeait de cette abrutie de pluie tombant drue et qui aurait rendu malade n’importe qui.
Ce dont, il n’avait pas besoin.

Vous savez… encore ce truc qui fait que la tristesse nous empêchera de tomber malade si on est saisi par l’envie de faire une balade de triste romantique sous la pluie.
Conneries.

Le pont couvert, la silhouette, étrangement détachée du décor par les cascades qui s’en échappaient offrait un refuge plus qu’autre chose. Et sans réellement savoir pourquoi, Aven se sentait en phase avec cet endroit. Il avait le sentiment d’y avoir vécu des choses, des évènements sans même s’en rappeler. Et chaque sursaut dans sa mémoire lui déclenchait un terrible mal de crane, de la chair s’heurtant au froid métal d’une porte close. Comme s’il n’avait pas voulu se souvenir, comme si quelque chose en lui glissait quelques mots « Non, ce n’est pas la peine d’aller voir, je t’assure. C’est juste plein d’araignée. Vraiment rien d’intéressant ».

Et le côté rangé et ordonné, de ces gens rendus presque maniaque par leur esprit acéré et leur frustration sans cesse refoulée, ne supportait pas cette part d’ombre qu’il portait là, logée en lui. Et s’il n’y avait eu ces hurlements stridents qu’il entendait parfois, et les lourds coups de deux poings qui tapent de toute leur force contre la porte. « Laisse-moi sortir ». Il ne comprenait pas et tous ses efforts ne le menaient que vers une seule conclusion qu’il n’appréciait pas ; il devenait fou.

Le sol de bois craquant, la soudaine accalmie du ciel imposée par le plafond, le bruit sourd des échos de la pluie, ce froid vif mais sec et tout autour noyé sous cette eau à perte de vue. Oui, le pont couvert avait quelque chose qu’Aven aimait, avec cette odeur de bois mouillé qui lui rappelait la forêt.

Ébrouant son parapluie, il le replia et l’accrocha à un pilier avant de s’y adosser. Accroupi, le dos bien droit, les avant bras en travers des cuisses, il regardait de l’autre coté tout le paysage noyé, cette solitude presque étouffante qui l’étreignait depuis des mois mais dont il recherchait la compagnie tant les regards qu’il avait croisé lui avait paru soupçonneux. Passant une main dans ses cheveux blonds pour les sécher plus ou moins, il promena l’acier de ses pupilles sur d’autres perspectives jusqu’à ce qu’elles s’accrochent à une silhouette qui se dessinait dans le lointain.

Et merde.
Revenir en haut Aller en bas
http://night.darkbb.com
Samuel
Lucky Luke?...Il tire. Ouais. Il tire.
Samuel


Nombre de messages : 700
Age : 40
Temps passé à Hollow Dream : 3 ans deja
Date d'inscription : 19/09/2007

[Pont couvert] La mécanique du coeur Empty
MessageSujet: Re: [Pont couvert] La mécanique du coeur   [Pont couvert] La mécanique du coeur EmptyMer 19 Nov - 13:26

=> Le moulin

Visiblement condamné à errer sans fin dans cette foutue vallée sans jamais parvenir à trouver la sérénité à laquelle il aspirait... Samuel avançait... Il courrait même, malgré la souffrance qui le transperçait à chacune de ses foulées... malgré la pluie qui semblait redoubler d'intensité au fur et à mesure qu'il se rapprochait de son but... comme autant de gifles cinglantes qu'il préférait encaisser pour l'éternité plutôt que de devoir s'arrêter... Plutôt que de devoir retarder encore le moment où il atteindrait enfin les murs si rassurants de stabilité de la vieille bibliothèque... Où il pourrait avoir le repos salvateur de son âme et de son corps qu'il estimait avoir déjà largement mérité... en se jetant tête la première dans ce qui lui servait d'ordinaire de lit et ne plus en sortir à moins d'un cataclysme interplanétaire...

Dusse-t-il défier la mort elle-même pour cela s'il le fallait...
A condition bien sûr, que cette dernière soit ce qu'il ait le plus à craindre de cette vallée...

C'était une histoire d'orgueil démesuré... ou peut-être simplement d'hormones libérées en trop grandes quantité... Il faut dire que son bel et doux ange des ténèbres avait si bien œuvré, que même l'éclat de ses prunelles avait retrouvé toute son intensité et il ne pourra jamais assez l'en remercier. Et cette putain de chimère... Cette Valandra aura bientôt le sort qu'elle méritait. Dès qu'il sera de nouveau en pleine possession de ses moyens, il la traquerait comme un chien, il se ferait à son tour prédateur... Pour mieux laisser toute sa fureur se déchaîner au travers de l'acier de ses balles lorsqu'il l’aura retrouvé et lui faire payer au centuple cette horrible blessure qu'elle lui avait infligée...

Ou était-elle d'ailleurs, son arme ?...
Il avait oublié...

Mais elle devait forcement être quelque part... non loin puisqu'il ne s'en séparait de toute façon jamais... Un vent de panique s'engouffra tout de même dans ses cheveux alors qu'il ralentissait malgré tout l'allure en sentant l'accalmie du ciel, pourtant bien loin d'être apaisé à entendre ses fracas asourdissants d'intensité qui resonnait encore à n'en plus finir... Et du coup s'immobiliser, à peine quelques mètres plus loin, en constatant que ses pensées l'avaient tant étouffé qu'il n'avait même pas remarqué l'abri sous lequel il s'était empressé de s’engouffrer... Pour finalement le reléguer au second plan de ses préoccupations, le temps de s'assurer, non sans un certain soulagement, que son si précieux Desert Eagle était toujours coincé entre son abdomen et la ceinture de son jeans...
Bien que complètement inutile, puisque sans balles...
Mais ce n’était qu'un détail de plus, noyé au milieu de son inconscience...

Il était toujours étrange de constater à quel point l'esprit humain pouvait passer outre, bon nombre de choses lorsqu'il n'en ressentait pas le besoin...

Retour dans le courant de ses pensées de ce refuge de fortune et l'asile substantiel qu'il offrait si généreusement à ses occupants... Oui "ses", car son regard venait justement d'accrocher, au détour de sa contemplation, la frêle silhouette qui semblait attendre patiemment... Mais quoi au juste ? Telle était la question à laquelle l'inconnu devait sans doute être le seul à pouvoir répondre... "Le seul" ? Etait-ce un homme, une femme ou peut-être même un enfant ? Il était bien difficile de le déterminer de l'endroit où il se trouvait... Mais cela n'avait pas tellement d’importance puisque Samuel avait bien l'intention de continuer sa route sans se retourner et surtout sans se poser la moindre question à son sujet...

Bon d'accord c'était déjà fait en réalité... Mais il n'était pas encore trop tard pour les effacer... A moins qu'il n'en profite pour demander des réponses concernant un tout autre sujet. Comme par exemple si le chemin qu'il avait décidé d'emprunter était bien celui qui le mènerait au refuge de ses semblables... Peut-être que ce n'était qu'un étranger qui l'ignorait tout autant que lui...
Ou peut-être pas...

Le mieux était encore de le lui demander...

Le bois humide se remit à grincer sous ses pieds de nouveau en mouvement, alors qu'il se rapprochait de l'anonyme juste assez pour ne pas avoir à hausser le ton, et pourtant déjà trop pour sa quête de célérité...


-Eh salut ! Est-ce que t'es humain !?

Ah merde ! Mauvaise pioche ! Ce n'était sans doute pas la meilleure question à poser...
Ou peut-être que si au contraire...
Revenir en haut Aller en bas
http://divine-comedy.bbactif.com/
Vincent
Chef des Ombres - Idole martyrisée
Vincent


Nombre de messages : 1098
Temps passé à Hollow Dream : Trop longtemps...
Date d'inscription : 23/12/2005

[Pont couvert] La mécanique du coeur Empty
MessageSujet: Re: [Pont couvert] La mécanique du coeur   [Pont couvert] La mécanique du coeur EmptyDim 22 Mar - 20:36

[Reviens d'entre les morts... Je vous fait mes plus plates excuses, je n'ai aucune bonne raison pour expliquer ce retard. En plus ce message est plutôt naze, mais j'essaie de faire avancer l'action, qu'on n'y passe pas trop de temps.]



Un pas après l'autre. Sans but, comme Aven. Blessé, comme Samuel. Mais là où l'humain souffrait dans sa chair, Vincent peinait sous une douleur autrement plus vicieuse: celle d'un humain tombé entre les griffes d'une Ombre. Son âme encore sous le choc avait éteint ses prunelles brunes, effacé toute expression de son visage. Il marchait sans y penser, d'un pas traînant, son visage humide dissimulé sous le capuchon de son anorak, ses bras tremblants serrés autour de sa poitrine comme pour faire en sorte que sa propre chair reste unie, que son corps ne s'effondre pas en un amas de pièces détachées, rouillées et meurtries. Se rassembler, se rassurer. Parce qu'à l'intérieur il se sentait si froid, si vide...

Pourquoi Elhil ne l'avait pas tué?

Il ne comprenait pas, mais à ce stade il s'en fichait: cela faisait plusieurs jours qu'il ne comprenait rien, absolument plus rien. Son monde, déjà bien sinistre à la base, s'était effondré dans une espèce de tourbillon hallucinogène qui allait bien trop vite pour lui. Mary Malone, Elhil, Emilie... La mort de Soledad, la caresse de la jeune Ombre... Rien de tout ceci n'avait de sens, au point que Vincent commençait à se rassurer avec la pensée d'être devenu fou. Parce qu'être fou, vous comprenez, c'était tout compte fait tellement plus simple et confortable que de faire face aux ténèbres qui grondaient dans sa mémoire en forme d'abyme...

Vincent entendit un appel, il redressa mollement la tête. Et il réalisa alors qu'il était déjà parvenu au pont couvert: il était passé devant la bibliothèque sans s'arrêter. Pas très malin, pour sûr: il avait besoin de chaleur et de vêtements secs s'il ne voulait pas aggraver l'angine que lui avait value sa première nuit dans le cimetière. Mais en même temps, retourner dans ce bâtiment empli d'humains suspicieux, qui commençaient à chuchoter que c'était la faute de cet étranger si leur amie Soledad était morte...

L'ancien interne cligna des yeux, en s'efforçant de rassembler le peu de moyens que l'involontaire voracité d'Elhil lui avait laissés. Un homme, qui s'approchait d'une autre silhouette sous le pont. Eclair de clairvoyance: Samuel le Gorille. Les épaules de l'ancien interne se tassèrent sensiblement: génial, il ne manquait plus que ça.

Quelque chose en lui se fit la réflexion que s'il était capable de cynisme, c'était que son état s'améliorait.

Indécis, Vincent s'avança encore un peu, afin de voir celui qui avait attiré l'attention du jeune molosse de Mary Malone. Il découvrit un visage pâle, des cheveux blonds. Froncement de sourcils: est-ce qu'il déraillait vraiment, ou cette tête lui était familière?... Un pas, un autre, encore un autre. L'inconnu se détourna légèrement pour se garantir d'une rafale de pluie, et son regard croisa celui de l'ancien anesthésiste. Alors la mémoire de ce dernier se remit en place avec la violence d'un choc frontal entre deux poids lourds.


"Samuel! Ecartez-vous!"

Il avait crié, mais sans s'approcher davantage: il n'était déjà plus qu'à une dizaine de mètres du pont et c'était déjà bien trop proche à son goût. Oh oui, il connaissait l'étrange aryen auquel King Kong s'adressait; tout du moins, à défaut de le connaître, il s'en souvenait parfaitement. Pour une fois.

C'était Vincent qui avait tenté de sauver les malheureux que cet homme avait massacrés lors de la soirée qui l'avait vu devenir une Chimère.


"Ce type est une créature, je l'ai vu se transformer! C'est une Chimère!"

Enfin, il ne l'avait pas tout à fait vu de ses yeux, mais il avait suffisamment contemplé les dégâts qu'il avait fait pour trouver la force d'ajouter d'un ton grinçant:

"En tout cas, il est beaucoup plus dangereux que moi..."
Revenir en haut Aller en bas
https://hollowdream.forumsrpg.com
Contenu sponsorisé





[Pont couvert] La mécanique du coeur Empty
MessageSujet: Re: [Pont couvert] La mécanique du coeur   [Pont couvert] La mécanique du coeur Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Pont couvert] La mécanique du coeur
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» L'Ange Mécanique
» Mécanique de l'Ange [Kryss Sakel] [Validé]
» À ciel comme à coeur ouvert
» L'Ombre au Bois Dormant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hollow Dream :: BROUILLON :: Archives :: Archives RP :: Saison 3-
Sauter vers: