Hollow Dream
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 Dans une petite clairière, près de l'Antre.

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Rage
Furie d'Amour - adore les petits moustiques
Rage


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MessageSujet: Dans une petite clairière, près de l'Antre.   Dans une petite clairière, près de l'Antre. EmptyMar 2 Oct - 22:16

La neige ne tombait plus, ou presque. Quand Soledad avait quitté le refuge, elle voyait à peine quelques mètres devant elle, ce qui d'ailleurs l'avait fait considérablement hésité sur le bien fondé de cette expédition en solitaire. Pourtant elle s'était décidée, laissant à regret une petite Anthea se reposer. Dormait-elle encore? C'était une bonne question. Soledad resserra machinalement son manteau, même si pour le moment elle ne ressentait pas le froid. Le vent aussi s'était tut, faisant peser un silence oppressant sur la forêt. Soledad détestait ce silence. Plus d'une fois elle s'était retournée, certaine d'avoir entendu un bruit, mais ce ne devait être que l'écho du craquement de la neige sous ses propres pas. Dire qu'avant ça, elle adorait la neige...

Elle n'avait pas été présente lors de l'ouverture ratée sur la réalité, mais elle avait saisi suffisamment de témoignage pour savoir où ça avait eu lieu. Peut-être trouverait-elle des indices plus exploitables sur ce qui s'était passé? Peut-être qu'autre chose était aussi apparu, mais que l'horreur suscité par les bêtes avait rendu tout le monde aveugle. C'était plus que probable. La sud-américaine s'arrêta à la lisière, toucha pour la énième fois l'arme qu'elle avait à la ceinture. Elle s'était réservé le droit de la prendre pour la journée, survie oblige. Ce n'était pas le type qui la partageait avec elle qui pouvait s'en plaindre, il n'osait plus sortir depuis plusieurs jours.

Soledad ne bougea plus, prêta l'oreille aux bruits environnants, mais n'entendit rien de menaçant, du moins pour l'instant. Elle se reporta donc pleinement sur la clairière.

Alors c'était donc là qu'avait eu lieu la fameuse erreur de Mary. Pourquoi diable n'avait-elle pas pris la peine de se renseigner un peu plus sur ce qu'elle comptait invoquer? Dans ce monde où la magie semblait avoir aussi sa place, la bêtise humaine restait dominante. D’ailleurs n'était-ce pas bête de sa part aussi de venir ici seule? Très certainement. Mais elle ne voulait impliquer personne. Si jamais ses idées étaient fausses, si jamais elle était dans l'erreur aussi, elle ne voulait pas que quelqu'un d'autre puisse prendre des risques alors...

Elle s'avança un peu plus dans la clairière. Mary avait dû se tenir plus ou moins au centre de celle-ci, mais elle n'en était pas certaine. Elle s'immobilisa là où elle imaginait le mieux la scène qu'on lui avait décrite. L'hiver avait dû effacer toutes traces, mais qui sait. Incertaine, elle s'accroupi, balayant la neige, du revers de sa main gantée avant de creuser plus franchement. A la recherche de quoi? Sans doute rien. Mais si des objets et une invocation avait ouvert une porte sur l'enfer, il devait aussi exister d’autres objets et une autre invocation pour ouvrir une porte sur la réalité. Elle n'avait pas voulu affronter Mary pour avoir des informations sur le livre, pas pour le moment. Alors à défaut, elle cherchait, tout simplement, ce qui avait été oublié par la peur, par les humains et les chimères qui avaient finalement fuit cet endroit.
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MessageSujet: Re: Dans une petite clairière, près de l'Antre.   Dans une petite clairière, près de l'Antre. EmptyLun 3 Déc - 2:44

La Bête ne dormait jamais. Ne faiblissait jamais. N'était jamais rassassiée. Mais elle avait appris. Oh, oui, elle avait appris la ruse, la subtilité, le jeu, la cruauté...lorsqu'elle avait vu les trésors d'ingéniosité que ses brebis déployaient en vain pour lui échapper, elle avait ressenti le besoin de prendre leurs armes de les faire siennes. Le besoin de les priver de leurs ressources et de tous leurs espoirs. Et elle était devenue cruelle, elle était devenue joueuse et patiente, pour encercler ses proies, les laisser croire et espérer, juste avant de broyer cet espoir naissant entre ses terribles mâchoires. Elle avait appris à attendre le moment où son étreinte les ferait souffrir au plus haut point, et les briserait totalement. C'est pourquoi elle ne tua pas Soledad tout de suite.

Et elle aurait pu...oh, oui, elle aurait pu la tuer. Elle aurait pu obéir à sa nature et la couper en deux d'un claquement sec de ses crocs de cauchemar, et savourer ses gémissements faibles, tandis que ses entrailles se répandraient sur la neige. Elle aurait pu être plus joueuse, et lui dévorer les jambes, avant de la regarder se traîner sur le sol, en une pathétique tentative de fuite. Elle aurait pu la déchiqueter lentement, morceau par morceau, pour lui laisser le temps de perdre la raison devant la douleur et l'horreur. Mais elle ne la tua pas tout de suite, et retint son souffle.

L'Humaine était venue seule, sans prendre de chemins détournés, sans ruse ni intelligence. La Bête en fut satisfaite : ces armes ne leur appartenaient plus, et ils les avaient abandonnées pour embrasser leur peur. Mais pourquoi celle-ci venait-elle avec tant d'inconscience ? La Vallée avait-elle brisé sa raison ? Venait-elle pour mettre fin à son existence entre les crocs de la Bête ? Pourquoi ?

Non...elle avait peur, mais elle parvenait encore à faire taire son effroi. Elle venait chercher...elle fouillait dans la neige...elle cherchait quelque chose, une arme, un espoir...la Bête vit l'instrument pitoyable qu'elle portait, cette chose futile qui pouvait tuer un mortel sans peine, mais qui face aux vrais enfants de la Vallée, n'était rien. Elle trouvait encore un espoir dans ces armes aussi futiles...elle était encore aveugle, et refusait de voir la fin inéluctable. Elle trouvait encore le moyen de puiser de la force dans sa stupidité...la Bête frémit dans sa patience. Il était temps d'achever l'attente...

Soledad put sentir quelque chose. Mais seuls ses os, ses tripes, seul son coeur la sentit. Le silence était resté : pas un souffle de vent, pas un oiseau, pas un animal...Quelque chose tombait lentement sur la forêt, imposant un second silence, qui emplit ses oreilles comme un sifflement incessant et inaudible. Lentement, imperceptiblement, ses sens disparaissaient un à un, engourdis par le froid et le silence sournois. Mais ce n'était pas que le froid et le silence...c'était cette sensation dans son esprit et dans les profondeurs de sa chair, se glissant en elle comme une douce et horrible évidence. Elle pouvait l'appeler "froid", mais elle saurait au fond d'elle-même qu'elle n'avait pas de mot pour le définir...et qu'elle ne pouvait y échapper. Plus rien, il n'y avait plus rien que cette sensation qui s'insufflait en elle et l'emprisonnait, engourdissant jusqu'à son esprit. Puis le silence prit fin, et le cauchemar commença.

Le grondement monta lentement de la neige en dessous d'elle, comme un orage qui s'annonçait. Et prenait de la vitesse, grandissait en force et en rapidité...comme une promesse terrible de la violence à venir. Elle put deviner quelque chose dans la neige, juste en dessous d'elle, une forme indistincte qui devenait de plus en plus proche, mais qui jamais ne devenait nette...une chose indicible, qui surgit soudain de la mante immaculée, faisant exploser le sol sous ses pieds, projetant la neige alentours, avec un souffle venu des profondeurs glacées de l'enfer...

Comme un gigantesque piège à loup, les mâchoires de la Bête se refermaient sur Soledad, tandis que l'horreur surgissait de la gangue gelée, lançant vers le ciel gris un rugissement titanesque...
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Rage
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MessageSujet: Re: Dans une petite clairière, près de l'Antre.   Dans une petite clairière, près de l'Antre. EmptyLun 3 Déc - 13:58

La peur... Soledad connaissait bien ce sentiment vicieux qui se glissait peu à peu dans les entrailles, étendaient ses griffes glaciales dan le corps, rongeait chaque petite parcelle de chaleur rassurante. Pourtant sur le moment elle ne le senti pas. Le silence était lourd, vraiment très lourd. Peut-être n'était-ce que son imagination? Elle se redressa, plusieurs fois, scrutant les alentours. Il y avait quelque chose, elle en était certaine, mais alors pourquoi ne voyait-elle rien? Ses yeux balayaient avec insistance chaque millimètres autour d'elle, s'attardant sur chaque arbre, chaque branche, chaque ombre... Mais rien. Peut-être se faisait-elle des idées, peut-être devenait-elle vraiment folle, qui sait? Alors elle fouilla encore et encore, déplaçant la neige avec plus d'empressement. Il y avait quelque chose, il devait y avoir quelque chose. Où seraient passés les instruments nécessaire à l'appel de l'hiver? Rien n'avait pu disparaitre. Mais il n'y avait rien.

Etait-ce alors cette déception qui était la source de ce froid? De cette chose qui avec la peur s'insinuait en elle? Cette chose horrible accélérait bien malgré elle ses propres battements cardiaques, rendait ses mains tremblantes. Elle ne fouillait plus la neige maintenant, mais elle écoutait à présent le silence comme s'il était dénaturé. Debout au milieu de la clairière, elle guettait encore. Il y avait quelque chose, elle en était certaine, mais quoi? Ses lèvres entrouvertes laissaient filer de la buée de plus en plus rapidement. Sa tête tourna brusquement sur la gauche, puis sur la droite, se retournant sans raison apparente. Son propre sang bourdonnait à ses oreilles, l'empêchant d'entendre ce qu'elle espérait pouvoir entendre. Mais rien. Elle cessa de bouger. La panique pointait le bout de son nez, et avec elle une paralysie injustifiée. Il fallait courir, n'était-ce pas une bonne idée? Mais ses pieds restaient immobiles.

Alors seulement elle entendit. Ses yeux se baissèrent instinctivement. Ce grondement étrange semblait lui venir des profondeurs de la terre, et un seul mot parvint à se former dans son esprit: bête. Evident, non? Elle fit un pas en arrière, mais la forme apparaissante l'entourait déjà de toute part. Alors enfin un élan de bon sens s'empara d'elle et, retrouvant le contrôle de son corps, elle fit demi-tour, s'élança... Enfin, tenta de s'élancer.

La neige explosa autour d'elle, la noyant dans un cocon blanc, la perdant définitivement. Puis la douleur, étouffée par l'horreur. Tout allait être terminé. Au rugissement se mêla un cri strident, terrorisé, un appel que personne ne pourrait entendre très certainement. Elle voulu frapper, n'importe où, oubliant dans la panique qu'elle était armée. Ses mains aux poings serrés s'abattirent de toute ses forces quelques part, elle ne voyait pas où, aveuglée par la neige, elle se débattait, frénétiquement, inutilement. Déjà elle ne voyait plus, n'entendait plus, baignée dans la neige, sachant ce qui lui arrivait sans réussir à distinguer les contour de la bête qui l'entrainait dans la mort. Elle cria encore, mais sa voix se brisa sous la panique, ses coups eux-mêmes n'auraient même pas pu faire de mal à un enfant. Et par-delà la peur, la douleur, ce froid glacial qui l'étouffait lui ôtait toute conscience du monde qui l'entourait.



[Repose en paix, pauvre Sol... XD Reste à savoir dans quel état il la laisse, pour que je poursuive.]
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MessageSujet: Re: Dans une petite clairière, près de l'Antre.   Dans une petite clairière, près de l'Antre. EmptyLun 31 Déc - 14:28

Il y avait eu la foudre, puis le tonnerre...mais le monde tenait toujours debout, et le silence venait à présent, rythmé par le souffle puissant de la Bête, froid et glacé sur la peau meurtrie de Soledad, s'insinuant dans son corps blessé, jusque dans ses veines qui se vidaient lentement de leur vie.

Au-dessus du corps infirme de la jeune femme, la masse fantastique de la Bête attendait, semblant se fondre dans le paysage gelé, aussi blanche qu'immense, aussi horrible qu'invisible. Sa gueule de cauchemar s'était fermée, et ses narines laissaient échapper un épais nuage de givre. La rage avait quitté ses mouvements, et ses yeux vides et cruels ne posaient plus sur l'Humaine leur regard vorace...quelque chose attirait l'attention de l'horreur de glace, quelque chose qu'elle seule pouvait sentir pour l'instant.

La vie de Soledad resta encore quelques instants suspendue au décret du destin, la simple présence de la Bête faisait encore peser sur elle la menace inéluctable de la mort gloutonne...mais Nacht n'avait plus envie de jouer, et elle sentait...oh oui, elle sentait une chose que les mortels ne pourraient jamais comprendre. Le changement arrivait, et face à cela, l'Humaine n'était pas digne de l'attention de la Bête. Ce n'était que partie remise...

Aussi brusquement qu'elle était arrivée, la Bête repartit, disparaissant sans un bruit et laissant derrière l'effroi de ses caprices. Il y avait l'éclair, il y avait eu le tonnerre...bientôt viendrait la pluie.


[dsl pour le retard...je te laisse déterminer à quel point Soledad est blessée, mais ça ne sera sûrement pas légèrement^^]
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Rage
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MessageSujet: Re: Dans une petite clairière, près de l'Antre.   Dans une petite clairière, près de l'Antre. EmptyMer 2 Jan - 19:29

[Bah dans ce cas, je me sers du printemps pour faire comme si l'attaque n'avait été qu'un cauchemar, et ensuite elle virera monstre. Ce sera plus dramatique, elle pensera réellement s'en être sortie... Niark!]

Etait-ce réellement ses coups qui avaient incité la bête à lâcher prise? Le regard flou de Soledad ne voyait plus qu'une ombre glacial perché au-dessus d'elle. Une étrange sensation de chaleur s'empara d'elle, cette douce sensation de quelque chose de doux glissant sur elle, ce sang qui ôtait l'espace de quelques instant ce sentiment glacial. Elle devait se lever et partir d'ici, fuir loin, très loin, aussi loin que commençait à le faire la bête elle-même. Il n'y avait plus rien...

Jamais la vallée n'a parut aussi silencieuse aux oreilles de la sud-américaine. Peut-être n'était-elle plus en mesure d'entendre quoique ce soit. Ses yeux à demi-ouverts ne voyaient plus rien, son visage se recouvrait peu à peu de flocons de neige. A nouveau c'était le froid, persistant, sinistre. Serait-ce comme la dernière fois? Elle l'attendait, cette lumière au bout du tunnel, cette douceur, ses bras tendus pour l'accueillir...


Rien.



Non...



Où était-elle? L'avait-elle abandonnée? Ne l'attendait-elle pas de l'autre côté? La vallée n'offre donc que le néant à la fin?



... Pas ça...




Elle ne sentait même plus le froid. La peur paraissait subitement superflue, inutile. Pourquoi n'était-elle pas là pour l'attendre comme elle aurait dû? Elles s'étaient promis d'être ensemble à nouveau, tôt ou tard. Le moment était venu pourtant, n'est-ce pas?



...Ingrid...




Les lèvres de la sud-américaine remuèrent, mais aucun son ne s'échappa de sa bouche. Rien, pas même un vague filet de vapeur. Tout mourrait à l'intérieur, tout disparaissait. Tout?


...Non!





Une petite lueur, quelque chose de chaud... Non, de brûlant. Quelque chose qui souleva à nouveau la poitrine inerte, couverte de sang. Quelque chose qui ronge, qui détruit, qui s'empare l'âme, la déchire en petits lambeaux et en fait des boulettes de papier à jeter aux flammes. Quelque chose, qui grandit, qui consume, qui efface remplace l'éclat de vie par quelque chose semblable à de la bestialité. Cette chose qui ronge l'esprit, qui colore le monde de rouge, qui vient à faire brûler le sang dans les veines, maltraitant chaque nerfs, chaque bonne volonté, chaque sentiments quel qu'il soit.



Anthea...




Et un nouvel élan, plus douloureux. Non, elle ne peut pas mourir, pas ici.
Elle ne peut pas finir là où jamais elle ne retrouvera ceux qu'elle aime.
Elle ne peut pas mourir sans avoir tenu ses promesses.
Elle avait promis, non?



Le cri qui déchira le silence de la vallée n'avait plus rien d'humain. Partagé entre la fureur et un rugissement de pure sauvagerie, il se perdit en échos entre les arbres décharnés. Le ciel s'assombrit, des éclairs zébraient le ciel. La vallée toute entière hurlait quelque chose de différent, quelque chose que Soledad n'était pas en mesure de percevoir. Elle rampa dans la neige, laissant derrière elle une large trainée de sang, ses râles mêlés de grognements animaux lui ôtant tout semblant d'humanité apparente. Encore un effort, encore...

Dans un cri de colère et de douleur, des griffes émergèrent de ses mains, se plantèrent à travers la neige, jusque dans le sol, redoublant son avancée lente sur le chemin d'une renaissance. Ses yeux brûlaient tellement... Elle les ferma, étouffant les sanglots, les larmes douloureuses. QUand elle les rouvrit, la pupille fendue se bordaient d'un rouge hargneux, violent. Elle devait agripper quelque chose, le démollir minutieusement, frapper, déchiqueter, pour apaiser cette souffrance qui la détruisait à l'intérieur, qui enlevait tous ses espoirs, qui remplissait ce qu'il restait de son coeur d'une haine sans limite. Pourquoi mourrait-elle? Pourquoi personne ne venait l'aider? Pourtquoi elle risquait sa vie pour les autres quand personne n'était là pour faire pareil avec elle?



Tous des lâches, des faibles...




Oui, des lâches. Et elle, pourquoi elle se battait, hein? Pourquoi elle ne voulait pas mourir? Eux devraient tous mourir. Mary, et les autres. Eux qui ont fait venir les bêtes, cette bête qui l'a tuée. Tous les massacrer tous... Et plus encore. Faire payer leur pseudo-altruisme, faire payer leurs espoirs inutiles, faire payer...




Anthea...





Le visage enfantin, souriant, était là, s'imposait à elle, se formant dans la neige, cette même neige qu'elle commença à lacérer de ses griffes, à détruire de ses mains ensanglantée. Elle ne peut pas mourir. Pas tant qu'elle vivrait. Alors elle sera damnée, jusqu'à la fin...









Plic!




Une goutte d'eau tomba sur sa main, glissant sur sa paume, emportant un peu de sang avec elle jusque jusqu'à tomber sur la neige éventrée.


Ploc!




Soledad roula sur le dos, son regard fauve lançant une menace à ce ciel obscurcit par les nuage. Qu'elle crève aussi, cette vallée, elle et toutes ces illusions, elle et sa malédiction.


Plic-ploc!



Les gouttes tombèrent sur le visage de la sud-américaine. Puis ce ne fut pas que de la pluie, mais tout un déluge. Elle gémit, le froid s'emparant encore d'elle, lui provoquant des tremblements incontrôlables, figeant sa haine, étouffant la brûlure qui la rongeait de l'intérieur. Une douche froide démesurée. Elle se tourna à nouveau sur le ventre, rampa jusqu'à un arbre, s'appuya dessus pour se redresser. L'eau faisait fuir le saug, faisait fondre un peu la neige. Où étaient passées les griffes qu'elle avait entre les doigts? Le monde pâlit, perdit de cette couleur rouge, repris ses teintes ternes et mortes. Et elle, n'aurait-elle pas dû l'être aussi?

Soledad contempla ses mains, sa blessure, sombra dans les ténèbres... Et si tout ça n'avait été qu'un mauvais rêve?
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MessageSujet: Re: Dans une petite clairière, près de l'Antre.   Dans une petite clairière, près de l'Antre. EmptyDim 6 Jan - 23:40

Dehors, il n’y avait plus aucune traces de neige. La neige s’était évaporé comme les souvenirs des créatures. Elle avait été remplacée par une fine pluie de printemps, le paysage était maintenant singulièrement différent. Il faisait plus sombre qu’auparavant, les arbres avait l’air plus sinistre avec leurs branches mortes qui avant, paraissaient plus vivant en raison de la couche de neige qui les recouvraient. La pluie combinée à la noirceur réduisaient le champs de vision, ce qui créait un sentiment d’insécurité.

Dès qu’une goutte de pluie eut effleuré la peau de Razgun, il émit un cri aigu et perçant de douleur. Puis, il fut comme frappé par une sorte de crise d’épilepsie, il fut prit d’une brusque crise de convulsion violente, ses yeux félins prirent une teinte blanche pour revenir à ses yeux d’humains d’antan. De l’écume sortait de sa bouche pendant que ses crocs reprenaient leur taille de dents ordinaires. Son apparence de chimère n’étant pas très différente de celle humaine, la transformation ne dura que quelques instants. Il perdu connaissance. Ses blessures se refermaient graduellement tout en extirpant les dernières balles logés dans son ex-corps de créature. Tout détrempé lorsqu’il rouvrit les yeux, il avait perdu tout souvenirs de sa période en tant que créature. Il avait oublier le goût du sang et des entrailles, le goût du combat, le goût de la chasse par contre, il n’avait pas oublier le goût de la fureur amère. Ce goût jamais il ne pourrait l’oublier même dans la mort il ne l’avait pas oublié, cette colère était plus forte que tout. Cependant, il avait encore dans sa mémoire les vestiges de son ancienne vie de vivant et de comateux. Il se rappelait de Mary et du refuge incendié, des créatures et un peu de la neige mais après rien. Un grand trou noir.

Ses anciens nouveaux yeux d’humains regardaient de façon très étonnée les haillons avec lequel il était vêtu. Son visage démontrait une grande incompréhension. Présentement, il marchait pour pouvoir retourner au refuge, il avait peur de se prendre par une chimère, il savait combien elles étaient violentes, cruelles et sans pitiés. Il était complètement perdu. Une sorte de veille souche barrait son chemin plus loin. Lorsqu’il regarda attentivement la soi disant souche en question, il vit qu’il s’agissait en fait d’une latino-américaine. Le fait de voir son visage lui mis une image d’église dans sa tête, image qu’il chassa immédiatement, parce que cette inconnue avait l’air assez mal en poing. Elle saignait du torse, ses vêtements étaient déchirés. Il regarda aux alentours pour voir si il n’y avait pas du danger, ça ressemblait beaucoup à une attaque de chimère, à se qu’il savait, elle ne laissait pas une proie pour rien. Il se pencha pour essayer de la secouer un peu et de lui parler :


-Hey, ça va ? Tu peux parler, est-ce qu’il a encore d’autres créatures dans les environs ?
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MessageSujet: Re: Dans une petite clairière, près de l'Antre.   Dans une petite clairière, près de l'Antre. EmptyLun 7 Jan - 13:31

Il n'y avait plus rien, encore. Cette fois-ci, aucune sensation, aucun changement, juste une douleur étrange, lointaine, du moins quelque chose qu'elle pouvait ignorer en étant plongée dans les ténèbres. Elle était tellement bien, là où elle ne ressentait plus le froid, là où rien ne s'était passé. S'était-il passé quelque chose? La pluie avait tout occulté, de l'attaque à la transformation. Elle était vivante, oui, mais pour combien de temps? Peut-être que même la douleur n'était que le fruit de son imagination. Peut-être qu'elle était confortablement installée dans la bibliothèque, somnolant aux côté de sa petite Anthea. Peut-être qu'elle faisait encore des cauchemars, après tout ça lui arrivait régulièrement. Mais normalement, elle s'en souvient, elle les achève et les néglige une fois réveillée. Mais là, même dans cette inconscience, à cheval entre le sommeil et la réalité, aucun souvenir ne s'impose à elle. Rien du tout. C'était si calme... Encore quelques minutes de repos.

Mais quelque chose la tire malgré elle, quelque chose qui l'empêche de se reposer. Qui ose faire une chose pareille? Elle était tellement bien là où elle était, loin de la réalité, loin d'Hollow Dream et de sa douleur. ça y est, elle ressent à nouveau le froid, à nouveau la souffrance, un peu de la chaleur de son propre sang qui s'estompe, emporté par la pluie. Elle entend quelque chose d'étouffé, quelque chose qui l'appelle, qui ravive d'autant plus la douleur de la blessure.

Elle n'entend qu'une voix, mais pas les mots. Pourtant elle ouvre les yeux, du moins elle essaie. Elle est secouée, c'est désagréable. Qui fait ça? Elle est blessée, mais pourquoi? Quelque que chose l'a attaquée, oui, mais quoi? Cette chose, est-ce que c'est celle qui la secoue? Ou celui? La voix, on dirait celle d'un homme. Il a demandé quelque chose, il ne l'a pas menacée. Pourtant elle réagit elle aussi, tend une main pour lui attraper un poignet, comme si elle avait voulu le repousser sous un vague sensation de peur, mais elle n'a de loin plus assez de force. La douleur lui fait serrer les dents, ne laissant qu'une sorte de gémissement sifflant franchir ses lèvres. Il a demandé quelque chose, mais elle n'arrive pas à savoir quoi. Elle était trop loin pour entendre juste avant.


"Qu... Quoi?"

Il avait demandé un truc avec le mot "créature" dedans. Est-ce qu'il lui demandait si elle en était une? Non, si ça avait été le cas, il ne l'aurait pas approchée à ce point. Si c'était une créature qui lui avait fait ça? Bonne question! Si au moins elle savait. Ou s'il y a des créatures peut-être? Elle n'en avait pas la moindre idée. Mais si c'était le cas, elle ne serait très certainement plus en vie. Ces simples réflexions lui firent un mal de chien à la tête. Mais ce n'était de loin pas pire que la douleur qui lui traversait tout le corps. Pour un peu, elle aurait presque pensé qu'une grosse bestiole l'avait mâcher un coup avant de la recracher. Etait-ce le cas?

"Il y avait... Il y avait quelque chose. Partir d'ici, vite!"

Ah ça oui, il y avait quelque chose pour qu'elle soit esquintée pareillement. Et ce n'était sûrement pas un simple accident. Peut-être même que la chose qui lui avait fait ça allait revenir. L'autre devait partir pour sauver sa peau. Elle, et bien... Bah elle verrait si oui ou non elle a encore assez de force pour se relever, mais elle en doutait.
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MessageSujet: Re: Dans une petite clairière, près de l'Antre.   Dans une petite clairière, près de l'Antre. EmptyMar 8 Jan - 4:48

*Merde, pourquoi ça tombe toujours sur moi des trucs dans ce genre ? Je ne peux pas la laissée dans cet état en train de mourir. C’est quand même une femme, très canon en plus, donc elle mérite d’être aidée. En même temps mourir ici c’est un peu une libération. Bon, j’ai le choix soit je là laisse là et sauve ma peau sans risque. Malgré que, le risque est quand même présent, ouais…Donc je la sauve et si ça devient trop dangereux, je la laisse la ni vu ni connu. Moi je dois vraiment survivre, elle comprendrait que je l’abandonne si elle savait pourquoi je dois rester en vie, et je pourrais passé pour un héros…ah ! Jordan le héros, j’en suis un si on veut après ce que je fais pour mon pays. Peut-être que j’aurais enfin la reconnaissance que je mérite.*

De plus, Jordan ne voulait pas se l’avouer mais il ressentait une sorte non pas d’attraction mais de sympathie et de très vague souvenir d’elle. Ce n’était pas tellement son genre d’aidé les gens dans le besoin, mais on se jamais à quoi s’attendre avec son caractère impulsif et aussi imprévisible que la météo. Il regardait maintenant Soledad avec une sorte de compassion, de pitié. Un sentiment des plus rarissime chez lui, puisqu’il est enclin dans des impulsions causées par la colère à se défouler par des jeux sadiques envers les plus faibles que lui. D’un œil attentif, examina les blessures laissées par la bête.

Bon, je m’y connais un peu en médecine devrais commencer aller, pas question que tu marches dans ton état, je suis quand même en bonne forme, je devrais pouvoir te porter et courir sans être trop ralenti. Tu n’es pas une de ces obèses qui remplit mon pays. C’est sur que ça serais mieux de pouvoir arrêté ton joli sang de couler, mais j’ai pas fil ni d’aiguille et la seule chose que j’ai qui se rapproche d’une aiguille c’est un clou…pas très doux et je doute que la ou les choses qui t’aient attaqué se soit repartit alors…

Il prit Soledad dans ses bras d’une manière un peu brutale sans lui laissée le temps de dire un seul mot. Sa main gauche soutenant la nuque de la blessée et la droite supportant ses jolies (selon les goûts de Jordan la beauté étant relative) cuisses, il commença à courir le plus vite qu’il pu dans la direction qui lui paraissait se rendre jusqu’au village. En raison de l’adrénaline, la soulevé fut une tâche facile et courir moins facile mais il était quand même aisé malgré les obstacles. Peu importait les branches qui lui fendaient le visage, son cerveau était en mode survie. Son cœur battait à un rythme effréné et la nervosité commençait à dévorer son esprit.

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Rage
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MessageSujet: Re: Dans une petite clairière, près de l'Antre.   Dans une petite clairière, près de l'Antre. EmptyVen 11 Jan - 4:40

Mais qu'attendait-il pour fuir? Pourquoi restait-il là quand il y avait probablement des monstres à proximité? et s'il n'y en avait pas, le sang allait très certainement en attirer. Soledad ne se faisait pas vraiment d'illusion, il y avait peu de chance pour qu'elle s'en sorte. Elle pourrait se remettre de sa blessure, mais si elle se faisait à nouveau attaqué, elle n'aurait aucune chance de s'en sortir. Si elle avait été en bon état, sans doute même aurait-elle rit aux mots qu'il lui sortait. Ah ça non, elle n'était pas obèse. Mais l'ennui, c'était qu'elle n'était pas très très légère non plus, du moins en temps normal. Sa musculature lui conférait un certain poids, mais le sang qu'elle avait perdu était assez considérable pour alléger un petit peu sa lourdeur. Il voulait l'aider, c'était touchant. Aurait-elle fait pareil? Très certainement Soledad agissait régulièrement par impulsion, oubliant le bon sens pour être en paix avec sa conscience. C'était certainement pour cette même raison qu'il lui venait en aide, finalement.

Elle aurait voulu lui dire de la laisser là et de s'en aller, de rejoindre la bibliothèque au plus vite sans se soucier d'elle. Seulement il y avait un problème: Soledad voulait vivre. C'est fou comme l'être humain peut être égoïste parfois! Même si la raison primordiale était de survivre pour continuer à veiller sur quelqu'un d'autre. Où était sa petite Anthea? A la bibliothèque sûrement. Que dira-t-elle en la voyant aussi abimée? Elle allait inutilement inquiéter la fillette. C'était dommage quand même, non? Mais les gestes du jeune homme l'arrachèrent à ses pensées.

Un nouvel élan de douleur lui arracha un gémissement, ou plutôt quelque chose qui se rapprochait du grognement. Elle saignait nettement moins, le froid devait y être pour quelque chose. D'ailleurs elle commençait sérieusement à être gelée. Non, il ne la laisserait finalement pas. Soledad avait de la peine a garder les yeux ouvert, avec sa blessure, rester consciente était vraiment douloureux. Mais elle s'efforça de tenir plus ou moins, baragouinant du mieux possible.


"S'il... S'il y a quelque chose... Laisse... Pars seul."

Enfin une parole sensée, n'est-ce pas?
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