Hollow Dream
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 Y a-t-il un médecin dans la salle ?

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Samuel
Lucky Luke?...Il tire. Ouais. Il tire.
Samuel


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MessageSujet: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyDim 30 Sep - 15:19

Arrow Le retard ne pardonne pas /!\

Peut être que c’était l’adrénaline ou tout simplement la lourde responsabilité qui pesait sur ses épaules mais en tout cas, pour une fois, il arriva à la bibliothèque sans faire le moindre détour, sans se perdre une seule fois et sans même s’arrêter. On aurait dit que Samuel commençait de s’habituer peu à peu à la vallée ou peut être que c’était l’inverse quoi qu’il en soit il ne savait pas trop s’il devait s’en réjouir, car comme les autres il espérait se réveiller le plus vite possible mais il se demandait quand même si lorsque ça arriverait il garderait un quelconque souvenir de cet endroit, peut importe de toute façon car pour le moment il n’avait encore rien vu dont il aurait aimé se rappeler, du moment qu’il se souvenait de sa vengeance c’est tout ce qui comptait pour lui. Mais pour l’instant il avait autre chose en tête, ramener cette fille le plus vite possible.

Il traversa le village presque en courant, en tout cas aussi vite que c’était possible avec un corps sur les bras. Il fit irruption dans la pièce comme un chat dans un jeu de quille, il était à bout de souffle et incapable de prononcer un mot. Il ne savait pas exactement quoi dire de toute façon, il ne savait même pas ce qui c’était passé sur le bord du lac ni si elle était encore en vie. Ca ne lui était même pas venu à l’esprit que ce n’était peut être pas une humaine, il l’avait emmené là sans réfléchir, sûrement parce qu’il n’avait encore jamais croisé d’ombre et qu’il était incapable de les différencier au premier coup d’œil et même s’il l’avait su il ne l’aurait certainement pas laissé mourir sous ses yeux, en revanche il n’aurait pas su où l’emmener mais heureusement la question ne s’était pas posée.

Il regarda l’assistance qui se tenait immobile comme figer de stupeur, le silence qui s’était installé devenait très pesant et Samuel ne compris pas tout de suite pourquoi personne ne réagissait. Soudain il se rendit compte que la scène était plutôt étrange. On pouvait voir les vestiges de sa chute, sa chemise auparavant blanche avait maintenant viré au rouge et ses cheveux au milieu desquels trônait une jolie bosse étaient maintenant collés par le sang coagulé, son visage était marqué par l’inquiétude et la fatigue. C’est avec une certaine impatiente qu’il cria presque :


-" ALLEZ CHERCHER UN MEDECIN BORDEL SINON ELLE VA MOURIR "
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyDim 30 Sep - 18:48

Il ruminait. Il ruminait, il fulminait. Comment ? Pourquoi ? Il ne savait plus, elle avait refusé, elle avait rejeté, elle avait réfuté ce qu'il ressentait pour elle. Il était fort, elle pouvait se nourir a son âme, elle en avait le droit. Sa passion était assez puissante pour la contenter. Ses poings étaient encore rouges des coups qu'il avait infligé au pauvre morceau de bois qu'était le mur du Moulin. Assis dans un coin, le visage sombre, il ruminait ses sombres pensées lorsque la porte s'ouvrit en coup^de vent. Deux secondes plus tard, il était sur ses pieds. Samuel. Il hurlait quelque chose. Ses yeux verts accrochèrent une chevelure sombre, vagues soyeuses qu'il ne connaissait que trop bien. Il les avait tant de fois laissées couler entre ses doigts, s'était perdu dans leur parfum enivrant...Il repoussa brusquement les deux hommes qui l'empêchait d'avancer et fonça. Il ne réfléchit pas, le sang, il y avait du sang...Son sang a elle. Sans vergogne mais avec une infinie douceur, il arracha son amante aux bras de l'armurier. Son visage réflétait une haine sans nom, le Smith&Wesson surgit soudain, sa guelle noire crachant l'agonie se posa sur un front bosselé. Il sentait sa tunique s'imprégner de sang, il la tenait par la taille d'un bras, posa sa main sur la blessure et appuya fortement en un point de compression d'une pression rendue puissante par la peur.

-Tu as deux secondes pour t'expliquer.

Une voix trop douce, il ne tremblait pas, il tenait en joue. Deux secondes et il tirerait, il lui exploserait la tête dans un geyser de matière grise, qu'importe les regards, qu'importe les jugements. L'armurier n'aurait pas du la toucher, surtout pas faire couler son sang. Le vert émeraude de ses yeux se teinta de mort annoncée. La tension grimpa, il n'avait rien a perdre, rien sauf elle....
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Mary Malone
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyDim 30 Sep - 20:50

Pas question de laisser un effusion de sang avoir lieu au repère des humains, c'était intolérable. Alors quand Samuel fit irruption avec une horme humaine dans les bras, une forme mal en point apparemment, Mary releva la tête de ses notes et fronça les sourcils. C'est alors que Samuel vociféra, appelant un médecin, alors que déjà, Maxime s'approchait de l'homme et lui arrachait la femme inconsciente, mettant soudain en joue Samuel. Pas le temps de réflechir, la voix de Mary claqua comme un coup de fouet :

- "Maxime, tu rengaines cette arme tout de suite!"

Dans le même temps, la jolie meneuse s'était levée et approchée de a scène, dispersant par son autorité les autres humains rassemblés. Son visage s'était fait sévère et ne souffrait aucune désobéissance. Elle posa alors la main sur le bras de maxime, se voulant apaisante, mais ferme.

- "Qu'est-ce qu'il te prend?"

Elle regarda alors la femme et fut saisie de se rendre compte qu'elle ne devait pas être humaine. Avec le temps, elle avait apprit à reconnaître une Ombre, d'une humaine, d'une Chimère.

- "Tu joueras les cow boys, plus tard. Réflechis avant d'agir! Pourquoi l'aurait-il ramenée s'il lui avait fait du mal?"

Et surtout, pourquoi Maxime s'était-il précipité au secours de cette femme inconnue? Elle n'était pas inconnue pour lui, voilà l'explication. Elle lui jeta un regard mi curieux, mi choqué... Voilà qu'il fricotait avec les Ombres et qu'il tenait assez à celle là pour tuer un compatriote! C'était un peu fort! Il fallait repousser les explications à ce sujet plus tard et forcer Maxime à agir pour ne pas réflechir cette fois.

- "Pose la sur la table."

La jeune femme se dirigea vers la table la plus proche et fit voler ce qui s'y trouvait, incitant à le militaire à suivre ses directives.

- "Tu vas m'aider Maxime. Samuel, rassemble tes idées et dis nous ce qui s'est passé et d'où vient cette blessure, ça pourrait m'être utile."

Le temps était ferme et concentré, elle n'était plus la meuneuse humaine, elle était un médecin qui allait s'occuper d'une patiente. C'était une ombre oui, et alors? Dans le monde réel, elle aurait soigné le pire assassin, pourquoi pas ici? Elle demanda à une femme de lui ramener son nécessaire et ordonna aux autres humains présents de se retirer.
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Samuel
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyDim 30 Sep - 23:31

Samuel ne compris pas vraiment ce qui s’était passé, la fille s’était retrouvée dans les bras de ce gars sans qu’il ait eu le temps de réagir, en revanche lorsqu’il vit ce même gars sortir son arme, il fit de même dans un réflexe tellement rapide que les deux canons se croisèrent à mi-chemin. On ne peut pas dire que Samuel avait compris la situation mais lorsqu’on pointait une arme sur lui il faisait pareil, œil pour œil et dents pour dents. Il était prèt à s’expliquer avec le militaire mais il leva les yeux une fraction de seconde et il reconnu immédiatement le flingue qui l’avait envoyé ici, le même modèle en tout cas. Ce n’était pas celui qui avait envoyé un projectile dans sa boite crânienne il y a quelques temps, mais pour lui c’était tout comme.

Son visage changea radicalement d’expression, on pouvait y lire une haine sans limite. Cette arme braquée sur lui, l’avait rendu fou furieux. Sa mâchoire se crispa, il n’avait plus qu’une idée en tête, lui exploser la tronche, ce n’était plus Maxime qu’il voyait en face de lui mais Sofian. Il était complètement aveuglé par la colère, plus rien ne comptait pour lui, il replia son index sur la détente et celle-ci s’enfonça doucement sous la pression mais soudain il suspendit son geste, une voix venait de retentir, comme sortit de nulle part et elle eut pour effet de ramener Samuel à la réalité.


Sa colère retomba brutalement laissant place à la culpabilité, il baissa son arme et ses yeux par la même occasion, il n’en revenait pas de se qu’il avait failli faire, tuer cet homme pour un simple malentendu, faire l’erreur la plus monstrueuse qui soit, on pouvait facilement voir son malaise dans son regard. Il sentit soudain une immense fatigue l’envahir, ses émotions avaient finis de l’achever, il était à bout de nerf mais ce n’était pas le moment de faiblir, il n’avait pas fait tout ça pour s’écrouler maintenant.

Il regarda la jeune femme qui avait parlé et il reconnu Mary, il l’avait aperçu quelque fois sans jamais lui avoir adressé la parole et il fut un peu peiné que ce soit dans ces conditions mais ce n’était pas le moment de penser à ça elle avait posé une question et il devait lui répondre. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire, il n’avait plus tellement l’esprit clair, il ne rêvait que de les laisser se débrouiller et aller faire un petit somme, jugeant qu’il avait fait sa part du travail. Mais Mary était là devant lui et il ne pouvait pas l’abandonner, pas maintenant, pas comme ça en tout cas. Il essaya de lui obéir, il frotta sa main ensanglantée, qui tenait toujours son desert eagle, sur son front en fermant les yeux dans un ultime effort de concentration et c’est non sans mal qu’il parvint à articuler :


-" Heu…Elle était sur le bord du lac... Il y avait un cadavre horriblement mutilé... et une dague à coté d’elle, c'est tout j'crois"

C’est à peu près tout ce qu’il voyait d’important à dire et de toute façon son cerveau refuserait toute tentative supplémentaire. Il était disposé à aider la jeune femme médecin mais il n’était plus en mesure de réfléchir, exécuter ses ordres tout au plus. Il la regarda, les yeux remplient d’admiration, elle avait l’air tellement déterminée, s’il avait douté de son autorité ce n’était plus le cas maintenant, mais pour combien de temps encore, seul l’avenir nous le dira.


Dernière édition par le Lun 29 Oct - 15:51, édité 1 fois
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Selene
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyLun 1 Oct - 1:06

Etrange sensation que celle qui envahissait peu à peu son être... Alors que son sang s'écoulait lentement, si lentement d'elle et que toute chaleur désertait son corps, Selene n'en éprouva que du soulagement. Elle ne ressentait plus la moindre douleur. Même celle, si aigüe et lancinante qui avait jalli en elle au moment où, en proie à un désespoir qu'elle pensait infini, elle avait plongé dans ses propres chairs sa lame d'argent, même celle là s'était estompée pour finir par totalement disparaître. Selene ne souffrait plus. Elle ne ressentait plus rien. Le froid, la chaleur, la pénombre ou la lumière... Tout cela ne signifiait plus rien pour elle... Son corps ne lui appartenait déjà presque plus, Dame Mort commençant déjà à l'entrainer dans sa macabre danse.

Son esprit lui même était en train de s'éteindre lentement... Cet esprit vif qui avait été brasier n'était plus que flammèches qui lentement faiblissaient et finiraient elles aussi par périr. Selene n'avait pas peur le moins du monde et se laissait emporter par ce flot d'images, de sons, de souvenirs qui venait soudainement la bercer. Pour la première fois depuis si longtemps, elle put revoir des images de sa vie d'avant la Vallée sans en souffrir... Elle revit ses parents, le Vincent qu'elle avait alors connu, Dorian... Puis ses souvenirs malgré tout chéris que cetet vallée avait fait naître en elle. Içi elle avait souffert mais aujourd'hui elle ne retenait que l'Amour. Celui qu'elle avait reçu et celui qu'elle avait parfois si maladroitement donné. Vincent, bien sur... Celui qu'elle avait aimé pendant de si nombreuses années sans jamais pouvoir y renoncer vraiment... Yorick, son éternel ami qu'elle n'avait pas su aimer comme il l'aurait souhaité. Mirahil, sa soeur adorée... Et lui.

Lui qu'elle avait aimé jusqu'à la fin. Lui pour qui elle aurait renoncé à tout. Lui avec qui on lui aurait interdit de vivre mais sans qui elle ne pouvait seulement plus imaginer respirer. Maxime. Lui qui avait si bien su lui dérober son coeur et lui montrer ce qu'aimer voulait vraiment dire. Maxime. Cet humain pour qui elle mourrait aujorud'hui sans la moindre peine. Quel avenir aurait elle pu lui offrir ? Traqué par les Ombres, rejetés par les siens peut être ? Non, elle ne voulait ni ne pouvait lui imposer cela... Elle aurait pu le quitter, tout simplement... Mais sans lui à ses côtés, sans ses yeux de jade pour lui sourire, sans ses mains pour faire naitre en elle les plus délicieux frissons, à quoi lui servait il encore de vivre... Si elle ne pouvait pas être heureuse auprès de lui, alors que la Mort la délivre de son malheur...

Elle délirait, son esprit et ses forces l'abandonnant vite, tellement vite. Son corps se vidait de son fluide vital et bientôt elle ne serait plus. Elle délirait, croyant entendre des voix lui parvenir tout autour d'elle. Elle rêvait. Maxime. Elle croyait entendre sa voix à lui aussi. Selene s'agitait, ruant comme si des bras l'avait soutenue. Elle tremblait, pleurait... Elle ne savait plus. Ses lèvres séches s'entrouvrirent un moment, souffant comme un doux secret :


- " Je t'aime Maxime... Je t'aime... Pardonnes moi ! "


Elle parlait mais ignorait tout de ce qui l'entourait. Elle parlait à son amant ignorant même la présence de celui stout près, si près d'elle. Elle parlait parce qu'elle allait mourir. Parce qu'elle devait mourir.


- " Laisses moi mourir je t'en prie... Laisses moi mourir pour que mon amour puisse vivre lui... Ma vie contre la tienne... Maxime... "


Un instant ses yeux s'entrouvrirent légèrement, juste le temps de croiser ce regard émeraude qui lui aurait été si cher... Elle souleva difficilement sa main en direction de cette silhouette, presque fatômatique, qui était celle de l'homme pour qui elle s'éteignait. Maxime qui était bel et bien là mais qu'elle ne voyait déjà plus comme réel. Son esprit s'envolait haut, si haut. Ses yeux se fermèrent doucement et bientôt, tout ne fut plus que ténèbres.


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Acrion
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyLun 1 Oct - 1:54

Il l'aurait tué...De sang froid, maintenant, dans la seconde. Oui, il avait n'aurait pas hésité, il n'avait pas réfléchit, mais même en le faisant, il l'aurait tué, même braqué a son tour, il l'aurait fait. Seulement...Mary intervint et l'autre baissa son arme. Lui non, un muscle tressautait sur sa machoire crispée, elle dut poser une main sur son bras pour qu'il s'échappe de cette spirale de haine, il baissa les yeux sur son avant bras, remarqua le doigt manquant et releva le regard sur le visage bronzé de la meneuse. La soigner ? Mary pourrait elle ? En avait elle seulement envie ? Sélène était ombre, Sélène était ennemie...il ne savait pas, il ne savait plus, juste qu'elle mourrait contre lui, elle dont la vie coulait sur sa peau...Il fallait qu'il se secoue, maintenant !

La lumière revint dans ses yeux, la lumière mais la prière avec elle...

Il obeit, il obeit malgré tout, malgré le fait qu'il refusait de voir Mary la toucher, il refusait alors qu'elle était la seule a pouvoir faire quelque chose mais...Et si...

une voix douce qui s'élève, juste un murmure, un poème, une chanson d'horreur. Elle n'a pas le droit ! Pas le droit de lui demander ça ! Elle ne peut pas, elle ne doit pas....Elle veut mourir alors qu'il n'est rien sans elle, alors qu'il n'est plus qu'une coquille vide si elle le quitte, il ne sera que douleur, il ne sera qu'horreur si elle part...Mary a entendu, elle le regarde et il le sent, mais il ne voit qu'elle...juste elle, encore elle avant qu'il ne lève les yeux sur la meneuse, alors qu'il voit qu'elle suspends ses gestes.

Fier, il l'est, il le sera toujours, mais là, maintenant, plus question de fierté...Il ne veut pas la perdre, il l'avoue a Mary. Elle est unique la larme qui coule sur sa joue, elle est seule, mais elle porte en elle toutes ces pensées, ses douleurs, ce qu'il sera sans elle...Il ne dit rien, cela ne servirait a rien...Juste ce regard, il ploie, il est a genoux..
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Mary Malone
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyLun 1 Oct - 2:13

Samuel aussi était blessé, mais de façon moindre que l'Ombre. Les autres humains présents n'avient pas vu qui était cette femme et tant mieux, is n'auraient pas encore à juger le comportement de Mary. Oser soigner une Ombre, plutôt qu'un homme, quelle horreur! Mais Mary agissait en accord avec elle-même. D'un rapide coup d'oeil, elle avait jugé de la situation et agit avec ce calme et cette promptitude propre aux personnes habituées aux urgences.

Elle avait eu peur en voyant les deux hommes se tenir en joue. Elle était certaine qu'aucun des deux ne plaisantait et ne visait pas l'autre sans l'intention de le uer vraiment. Dans un état second, les deux hommes n'étaient plus eux-même. Pourquoi fallait-il qu'ils préfèrent parler avec leur arme, qu'avec leur cerveau? Stupides hommes butés! Elle était furieuse contre eux et leur perte de contrôle. Mais elle règlerait cela plus tard. En attendant, la voix de la jeune femme avait suffit à désarmer Samuel. Ce fut plus long pour Maxime. Elle sentit son regard se poser sur sa main au doigt manquant. Ce n'était pas pour rien qu'elle l'avait mis en évidence, mais bien pour lui rappeler où menait l'impulsivité. Mary était rusée, elle n'était pas chef des humains pour rien!

Samuel consentit enfin à leur dire ce qui s'était passé, de manière sybilline. Un cadavre, une dague, une ombre agonisante... L'attaque d'une bête? Elle réflechissait à toute vitesse, jusqu'à ce que la voix douce de l'Ombre résonne, figeant totalement Mary qui s'apprétait déjà à arracher le bustier de la femme pour la soigner. Une Ombre amoureuse d'un humain... Et voilà que cette Ombre, comme une Juliette shakespeaienne, voulait mourir pour Maxime. En d'autres circonstances, Mary aurait trouvé cela d'un romantisme sans bornes. Mais... Mais l'Ombre voulait mourir, qui était-elle pour l'en empêcher? Lui revinrent en mémoire les images de sa mère étendue sur le lit, morte sereinement. C'était son choix, mais elle avait laissé une telle tristesse derrière elle...

Elle leva le regard vers Maxime et fut bouleversée de le voir si fragile. Lui, le militaire imperturbable, le roc sur lequel elle se reposait, voilà que sa carapace se fissurait alors qu'il l'implorait de ne pas la laisser mourir. Amoureux d'une Ombre... Le choc était réel, mais plus encore, la peine de son ami. S'il l'avait menacé, elle n'aurait pas agit avec envie, mais là... Elle lui jeta un petit regard doux.

- "J'ai besoin que tu m'aides Maxime, que tu sois fort... ENcore un peu, s'il te plait."

Elle regarda Samuel, épuisé dans un coin, mais qui attendait tout de même.

- "Il me faut de l'eau, je ne vois rien voir avec tout ce sang. Et puis de l'alcool. Une serviette aussi. Allez!"

La jeune femme de toute à l'heure, revint avec les instruments de Mary. Comme elle regrettait son matériel ultra sophistiqué de l'hôpital! Mais il allait falloir faire avec.

- "Maxime, tu me serviras, Samuel, tu m'éclaires."

La jeune femme s'attacha alors les cheveux, l'air déterminé. Puis, elle regarda l'ombre inconsciente et souffla d'une petite voix contrite :

- "Je suis désolée."

Désolée de ne pas respecter son choix, désolée de ne pas la laisser s'en aller tranquillement. C'était tellement égoïste de la retenir... mais que n'aurait-elle pas fait pour Maxime?
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Samuel
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyLun 1 Oct - 14:34

Il écoutait mais il ne comprenait plus, il voyait les regards mais ne saisissait pas leurs sens, comment aurait-il pu savoir qu’en emmenant cette fille ici il engendrerait autant d’agitation. Il ne pouvait pas savoir ce qui provoquait toutes ces réactions en chaîne, bien trop subtiles pour son état de fatigue, ces regards, ces mots, ces larmes tous cela dépassaient son entendement. mais il savait malgré tout en voyant Mary en action qu’il avait bien fait, elle allait la sauver, il avait confiance en elle, il ne pouvait pas en être autrement. Il était devenu sans s'en rendre compte le spectateur de cette scène qui se jouait sous ses yeux et ça ne pouvait pas durer, il ne voulait pas rester en dehors de l'action.

Il devait réagir, ce n’était pas le bon moment pour faiblir, dans un sursaut d’énergie, il décida de faire de son mieux pour lui venir en aide. Maxime, la femme blésée, tous ceci n’avait plus autant d’importance à ses yeux que la jeune femme qui nouait ses magnifiques cheveux et de cette attitude de médecin qui forçait l’admiration de toutes personnes non initiées. Il rangea enfin son arme et partit à la recherche de ce qu’elle désirait, il ne savait pas réellement si c’était à lui qu’elle l’avait demandé mais ça lui était bien égal. Il se dirigea presque instinctivement vers les lavabos des toilettes. Il ramassa une bassine au passage et ouvrit la porte à la volée. Sa faiblesse ne paraissait plus mais elle était toujours là pourtant prête à resurgir à chaque instant, il savait que s’il s’arrêtait d’agir elle le rattraperait bien vite et ses yeux se fermeraient contre sa volonté. Il aurait beau lutter elle finirait par avoir raison de lui mais il espérait que ce soit le plus tard possible.

Il laissa s’écouler l’eau dans le récipient et ramassa les serviettes qu’il trouvait, deux, trois, quatre, pas le temps de compter de toute façon il y en avait assez. Il les roula sous son coude et souleva la bassine maintenant pleine à raz bord, dans sa hâte il en renversa la moitié, pas grave, il en resterait sûrement assez et si ce n’était pas le cas, Mary n’aurait qu’à ordonner puisqu’elle le faisait si bien. Il déposa le tout auprès d’elle et repartit aussi vite, il manquait toujours l’alcool, mais il s’arrêta une seconde il ne savait pas du tout ou en trouver. Il fouilla la pièce désespérément, il ne voulait pas la décevoir, il devait trouver cette bouteille et il finit par en dénicher une dans un placard sous un évier. Il s’empressa de la ramener à Mary l’air triomphant mais il ne devait pas s’arrêter en si bon chemin, il devait se concentrer sur quelque chose.

Elle avait demandé de l’éclairage, il promena son regard sur le sol et aperçu la lampe qu’elle avait envoyé volé un peu plus tôt, il espérait que celle-ci soit encore en état de marcher après ce sérieux malmenage. Il appuya sur le bouton et il fut immédiatement aveuglé par une forte lumière, il cligna des yeux plusieurs fois, essayant de faire disparaître cette tache qui brouillait sa vision mais c’était peine perdue il allait devoir faire avec. Il se rapprocha de la jeune femme allongée sur la table et entreprit de suivre avec le halo de lumière les mouvements des mains de Mary qui s’activaient déjà à la tache.
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyMer 3 Oct - 20:10

Heureusement, il semblerait que donner des ordres précis soit la meilleure façon de calmer le jeu et avoir toute l'attention de Max et Sam. Redevenue le médecin qu'elle cessait un peu trop d'être dans cette foutue vallée, elle remplongeait dans un élément terriblement familier qui lui manquait tant. Oh, comme elle se languissait des interventions dangereuses et minutieuses qui duraient des heures! Ici, impossible de faire de même, elle manquait bien trop de moyens. Mais dans la vie réelle, les médecins agréés, ses professeurs, avaient décelé son potentiel et lui avaient laissé faire toujours plus de choses, toujours plus délicates.

Et face à cette Ombre mourante, elle renaissait tel le phénix de ses cendres. Et c'était la même chose à chaque fois qu'elle pouvait sauver un vie. Cela rachetait celles qu'elle prenait, même pour se défendre, même pour la bonne cause. Elle entendit Samuel s'éclipser pour ramener le plus rapidement possible ce qu'elle avait demandé. Pendant ce temps, elle défaisait le corsage de l'Ombre, pour mieux avoir place nette. Désinfecter avec de l'alcool... Quelle misère. La bassine et les serviettes arrivèrent rapidement. Soucieuse de la pudeur, la jeune femme posa l'une d'elles sur la poitrine de l'ombre. Puis, elle en trempa une autre dans l'eau et nettoya les pourtourr de la plaie, couverts de sang. Elle n'avait rien pour aspirer ce sang qui jaillisait nettement de la plaie. Une plaie par arme blanche.

La jeune femme fit craquer son cou, avant de passer ses mains sous l'alcool. Puis, elle donna ses ordres à Maxime, notamment d'imbiber un coin de la serviette et de régulièrement éponger pour qu'elle y voit. Faire cela sur celle qu'on aime devait être éprouvant, mais c'était un soldat quand même! Il en avait vu d'autres! Samuel éclirait et quelques fois, elle lui demandait de rectifier sa position. Miraculeusement, aucun organe n'avait été touché, c'était encourageant. Lentement, l'aiguille s'enfoncait dans la chair, rapprochant les bords avec dextérité. La plaie était belle et nette... Mary pouvait la sauver, elle le savait, et cette sensation la grisait alors que son visage concentré se colorait et que son regard brillait. Restait à espérer qu'il n'y aurait pas d'infection derrière ou bien que l'Ombre n'allait pas se réveiller avant qu'elle n'ait terminé. Mais le temps était compté car à chque pulsation cardiaque, la vie s'échappait de ce corps déjà d'une blancheur de mauvaise augure...
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Selene
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyMer 3 Oct - 21:05

Les ténèbres mutines et câlines vinrent acceuillir la jeune Ombre alors que celle ci se laissait mollement glisser dans leur monde. Comme des soeurs, heureuses de retrouver l'une des leurs, elles vinrent chercher la jeune femme l'entourant de leurs bras envelloppant et l'invitant plus loi, tellement plus loin dans le néant. Selene n'opposa pas la moindre résistance, s'abandonnant et se laissant guider vers un trépas certain. Son esprit avait retrouvé toute sa vivacité tandis que son corps lui semblait déjà n'être plus qu'un vague souvenir. Elle avançait lentement, glissant sur un tapis d'obscurité, se rapprochant inéxorablement de cette silhouette qu'elel voyait à présent surgir de l'ombre. Etait ce un homme ou une femme ? Elle n'aurait su le dire, le visage de cette apparition étant dissimulé sous la capuche de sa longue et lourde cape. Etait ce là la forme choisie par la Mort pour venir acceuilir son nouvel enfant ? Une voix douce et suave résonna dans son esprit lui murmurant des paroles qu'elle ne comprenait pas mais dont, étrangement le sens ne lui échappait pas pour autant. Içi s'arrêtait enfin son long voyage. Içi elle ne souffrirait plus. Içi enfin elle serait en paix. Une main extrêmement fine et aux longs doigts aussi effliés que des lames de couteaux surgit de dessous le lourd manteau et se tendit vers elle. Les ténèbres relachèrent alors leur pression et Selene avança seule vers cette mère dans le néant. Elle avançait sereine et apaisée. Sa main saisirent ces doigts squelettiques et la jeune femme laissa ces derniers se refermer sur son poignet. Un vague sourire flottait sur ses lèvres alors qu'elle laissait la Mort l'entraîner plus avant dans les confins du néant.

Puis tout se brouilla. La douleur qu'elle pensait vaincue ressurgit, encore plus violente et aigüe qu'auparavant. Selene regarda son corps et vit tout ce sang qui s'en écoulait. Elle eut mal. Son regard se porta sur la Mort mais déjà celle ci se faisait plus lointaine, sa silhouette devenant éthérée. Selene ouvrit la bouche et supplia, implora la Mort de ne point l'abandonner, de ne pas la laisser repartir vers ce monde où elle n'aurait plus jamais sa place. Mais l'étreinte de la Mort se relâchait et déjà Selene se sentit aspirée vers la réalité.

La Douleur. Attroce au point d'en devenir indiscible. Loin des ténèbres bienveillantes du néant la douleur revenait, renaissait de ses cendres. Selene sentait son corps meurtri la lancer, la faire souffrir encore bien plus que la Mort ne l'aurait jamais fait. Elle sentait son sang couler et ses chairs la brûler. La jeune Ombre sentit le contact froid d'une main sur son corps. Puis l'air s'engouffra dans ses poumons comme si elel venait à nouveau de naître, la brûlant, la faisant tousser et cracher encore plus de sang. Qu'il lui était pénible de respirer ! Se cabrant sous la douleur, Selene ouvrit enfin les yeux.

Une lumière vive et aveuglante l'acceuillit, la terrorisant comme une biche prise dans les feux d'une voiture. La douleur ne cessait pas, empirant presque. L'air gonflait douloureusement ses poumons la faisant subitement se relever. Désorientée, totalement perdue, Selene laissa son regard embué et hagard explorer les lieux. Elle ne reconnaissait pas cet endroit ni ces silhouetets qu'elle peinait à discerner. Elle entendit un bruit de métal, puis un autre... Elle vit des objets venir s'écraser sur le sol alors qu'elle se relevait encore un peu plus. Elle avait froid, elle avait chaud. La fièvre la saisissait, son front dégoulinait de sueur alors qu'elle repoussait inconsciemment ces mains qui tentaient de la sauver. Elle ne comprenait pas. Elle voulu se lever mais en fut incapable. Ses forces l'avaient abandonnée et force lui fut faite de se rassoir. Un instant elle aperçut un visage féminin, puis celui d'un homme... Elle se laissa à nouveau choir sur la table, incapable de bouger.

Sa tête se tourna légèrement sur le côté découvrant alors un visage familier cette fois. Maxime... Que faisait il là ? Qui étaient ces gens ? Où était elle donc ? Autant de questions auxquelles elle ne trouvait pas de réponse. Elle s'agita, sa tête se secouant comme pour renier cette réalité qu'elle voulait tant fuir. Ils n'avaient pas le droit de la retenir ! Ils ne devaient pas ! Ne comprenaient ils donc pas ce que leur décision impliquait ? Elle pleurait à chaudes larmes lors qu'elle laissa échapper ces quelques mots, ses grands yeux changeants rivés vers ce militaire qu'elle aimamit au point de vouloir le protéger dans la mort :


- " Pourquoi ? Pourquoi ne m'as tu pas laissée partir ? Pourquoi refuses tu de me comprendre ?"


Selene pleurait.
Son corps était en proie à de violents soubresauts comme si lui aussi hésitait entre revenir à la vie ou rejoindre le néant.
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptySam 6 Oct - 9:59

La larme avait séchée, laissant un sillon de sel sur sa joue. Il aurait du s'éloigner, laisser Mary travailler tranquille, mais il était incapable de bouger. Les paroles de la meneuse traversèrent le brouillard qui l'entourait, brouillard teinté de carmin. Finalement, il sortit de sa transe, il devait sortir de sa transe. De terne, le vert de ses yeux devient flamboyant de determination.

Avisant Mary qui se desinfectait les mains, il copia ses gestes et, ce fut les doigts propres qu'il se saisit de la serviette qu'elle tendait.

Le corps martyrisé de Sélène gisait sur la table, le sang coulait...Et c'était comme si c'était le sien, sa vie à lui qui vacillait avec la sienne à elle. Un château de carte, si fragile, si frêle qu'un simple souffle pouvait faire vaciller a tout moment. Il cacha l'émeraude de ses prunelles quelque secondes, quelques instant pour endiguer la douleur de ce que serait sa vie sans elle. Il avait déjà aimer, il avait déjà étreint le corps ondoyant des femmes, mais c'était si fade, si terne à côté de ce qu'elle avait su éveiller.

Il épongea, du mieux qu'il pu, priant pour qu'elle ne franchisse pas la frontière éphémère entre vie et mort. Les mains de Mary volaient, soignaient. Parfois, elles tremblaient un peu, si peu. Il regardait en tentant d'oublier qui se trouvait allongée là, en tentant de se rappeler comme cette peau était douce et chaude, réchauffée a ses caresses...

Colère, rage, haine, trop d'amour soudain alors qu'elle appelle encore celle contre qui ils se battent tous. Il oublie qu'ils ne sont pas seuls, que les regards des autres sont braqués sur lui, que certains sont méfiance, que certains sont incompréhension, que certain sont haine. Il lache la serviette, juste quelques minutes. Le militaire est puissance, force, mais il n'est que néant sans elle. Ils sont délicats ses doigts qui se posent sur les joues si froide de l'Ombre. Si doux, alors qu'ils ont tués, qu'ils ne savent que donner la mort...Il aimerait tant donner la vie, rendre la vie, juste pour elle. Les larmes s'avouent vaincue alors qu'il les balaient, il se penche, il veut l'atteindre...

-Tu sais très bien pourquoi...

Un murmure, une plainte aussi puissante que le hurlement du vent, elle sait pourquoi, elle le sait si bien. Il le lui avait dit, dans un souffle rauque, il le lui avait murmuré dans un cri, il le lui avait chuchoté dans un hurlement. Il le lui avait dit tellement de fois, dans la caresse de ses yeux sur elle, dans la douceur de ses mains sur elle, dans sa passion déchainée, dans sa fougue alors qu'ils s'unissaient. Il effleure ses lèvres pâles, aussi léger qu'une plume sur la surface lisse du marbre.
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptySam 6 Oct - 13:02

Tandis que Maxime embrassait son amour, tandis que Sélène pleurait toujours et implorait la mort miséricordieuse, tandis que Mary s'affairait et se préparait à sauver la vie d'une étrangère, d'une ennemie, tandis que Samuel obéissait à la meneuse, mettant de côté son étonnement, ses questions sa frustration...tandis que tous tentaient de ramener la chaleur dans un corps qui tentait de lui échapper, un souffle glacial vint les caresser, aussi brusque et pénétrant que le vent était doux. Quelqu'un venait d'entrer en ouvrant la porte.

Je dirais que c'est parce que son amour est égoïste...fit une voix légère et désabusée, où pointait un certain amusement. Mais je peux me tromper. Et même si j'ai raison, je ne peux pas lui en vouloir.

La silhouette dégingandée de Yorick devint presque immédiatement floue, sans prendre le temps de fermer la porte. D'un pas raide et rapide, il traversa la pièce, forme grise et vive, en ligne droite, passant à travers des meubles et des personnes, sans rien d'autre sur son visage que ce faible sourire un peu las qui disait : "Je le savais." Ce n'est que lorsqu'il arriva près du corps de la jeune Ombre qu'il redevint tangible, et que ses yeux s'animèrent, d'un regard comme écrasé entre la tendresse et la fascination usée. S'accroupissant, il posa ses bras sur la table, et son menton sur ses poignets. Puis il étendit l'araignée blanche qui lui servait de main droite et essuya lentement les larmes qui coulaient sur le visage de Sélène.

Sa voix était un murmure qui n'était destiné qu'à Sélène.
Tu l'as vraiment fait, mon ange...je t'ai vu.
Il la laissa pleurer et caressa ses cheveux avec délicatesse et un sourire plus tendre encore.
Et je suis très fier de toi.
Il se leva et essuya avec précaution les larmes qui venaient de couler. Sa silhouette démesurée se pencha lentement, très lentement sur elle, et il déposa un baiser sur le front de la jeune femme.

Redevenant intangible l'espace d'un instant, il traversa la table pour se placer à côté de Maxime, tournant le dos à Sélène. Il posa une main sur l'épaule du militaire, l'autre sur celle de la jeune femme, et approcha son visage de l'oreille de l'Humain. Ses lèvres s'étaient étirées en un sourire incrédule. Il parla d'une voix basse et douce, pour que l'Ombre ne l'entende pas clairement.

Bonjour, Maxime...désolé d'être aussi brusque...
Le sourire s'élargit avec un petit rire nerveux.
...Mais il faut que vous me disiez votre secret : quand elle m'a annoncé qu'elle voulait quitter le Manoir pour vivre avec vous, elle avait l'air si amoureuse...
Ses yeux s'ouvrirent tout grands : il y avait une lueur de folie dans son regard, et un ton d'humour consterné dans sa voix.
...Qu'est-ce que vous avez bien pu dire...Comment avez-vous fait pour qu'elle veuille se suicider ?
A ces mots, il tourna le regard vers Sélène et eut un petit soupir de tendresse.
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Samuel
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyMer 10 Oct - 23:07

Le halo de lumière vacillait légèrement alors que Samuel tentait de le maintenir au bon endroit, il s’efforçait de rester concentré sur Mary qui agissait avec dextérité, il faisait son possible pour l’aider mais il y avait quelque chose sur laquelle il n’arrivait pas à faire l’impasse, la quantité impressionnante de sang qui s’échappait du corps de la femme allongée sur cette table. Il y en avait partout, beaucoup trop pour les nerfs du pauvre armurier. Il fermait les yeux en espérant oublier cette horrible vision, il n’était ni soldat ni chirurgien, il n’avait jamais vu autant d’hémoglobine, pas en même temps en tout cas. En cet instant il aurait donné n’importe quoi pour retourner derrière son comptoir attendant patiemment que le visage de nacre de sa douce Sarah apparaisse derrière la porte vitré, elle serait alors venu se blottir dans ses bras et il aurait laissé ses lèvres parcourir sa peau si douce. Sentir vibrer son corps sous ses doigts lui manquait tellement mais il n’était pas sûr que de se replonger dans ses souvenirs était le meilleur moyen de tenir le coup dans la froide réalité d’Hollow Dream.

La voix à la fois si douce et impérative du médecin le sortait de ses rêveries, l’obligeant à affronter ses appréhensions à nouveau. Il rouvrit les yeux malgré lui pour les poser à nouveau sur la blessure sanguinolente. Soudain la silhouette quasiment inconsciente jusqu’à maintenant, fut prise de violents spasmes auxquels Samuel n’était pas du tout préparé, elle souffrait visiblement plus qu’il ne pouvait l’imaginer. Il recula en titubant légèrement, son visage était devenu presque livide et ses yeux affichaient toute l’horreur qu’il pouvait ressentir. La lampe lui échappa et vint rebondir sur le sol dans un bruit mat mais celle-ci miraculeusement éclairait encore le spectacle digne d’un Stephen King. Le sol ne semblait plus vouloir rester en place, à moins que ce ne soit ses jambes qui étaient en train de flancher quoi qu’il en soit il avait beaucoup de mal à maintenir son équilibre. Il se détourna de cette fille qui crachait du sang et vint s’adosser au mur le plus proche et se laissa glisser jusqu’au sol. Il ferma les yeux à nouveau et essaya de calmer son cœur qui cognait si fort contre sa poitrine que Samuel cru un instant que celui-ci ne supporterait pas la pression. Il se força à exécuter les mouvements de respirations le plus lentement possible. Il se dit soudain que son attitude devait leur paraître bien étrange, ils semblaient tous être habitués à tout ça mais lui y arriverait-il un jour ? Il espérait que non car cela signifierait qu’il aurait vu beaucoup trop de scène comme celle-ci.

Il rouvrit les yeux et les posa sur Mary, avait-elle remarqué son petit moment de faiblesse ? Si c’était le cas qu’allait-elle penser ? Il voulait qu’elle sache qu’elle pouvait compter sur lui malgré tout, il n’était peut être pas un surhomme mais il était près à affronter n’importe quoi si besoin était. Cette pensée lui redonna le courage de se relever et il revint d’un pas beaucoup plus sûr vers la table, son visage avait repris son apparence normale et il était maintenant déterminé. Il réfléchit à la meilleure façon de calmer la jeune femme mais il n’eut pas le temps de trouver une solution au problème que déjà ses soubresauts s’étaient arrêtés avec le baiser du militaire. L’armurier n’en avait pas cru ses yeux d’abord et puis il s’était dit que finalement ça expliquait bien des choses.

Ses réflexions furent de nouveau interrompues par un courant d’air frais qui eut pour effet de le faire frissonner légèrement, il ne comprit que la porte venait de s’ouvrir que lorsqu’il entendit la voix presque surnaturelle de l’ombre résonner entre les murs de la salle. Il se retourna pour essayer d’apercevoir son propriétaire mais il avait beaucoup de mal à suivre des yeux les mouvements du fantômes, au moins pour lui il était sur de sa race et il se demanda ce qu’une ombre pouvait bien faire ici, au refuge des humains. Lorsque celui-ci réapparu à coté de lui, Samuel fut tellement surpris que son arme retrouva soudain sa place au creux de sa paume sans même qu’il ne s’en aperçoive. Il n’aurait sans doute jamais pointé un canon sur quelqu’un d’inconnu avant mais aujourd’hui à Hollow Dream, c’était devenu pour lui un réflexe, le contact du métal avait fini de lui rendre ses forces. Il le vit traverser la table et se placer près de Maxime. Il ne savait pas vraiment si il avait des raisons de s’inquiéter mais dans le doute il préféra garder le nouveau venu dans sa ligne de mire, des tonnes de questions lui traversaient l’esprit mais il décida de commencer par la première et la plus importante pour le moment.


-" Es-ce qu’une présentation serait trop demandé ? "
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptySam 13 Oct - 18:48

Bien qu'absorbée par son travail minutieux, Mary n'en oubliait pas moins les personnes qui l'entouraient. Max semblait se ressaisir lentement, obéissant machinalement à la jeune femme, le regard rivé vers celle que le médecin essayait de sauver.
Oh Maxime, inébranlable montagne, comment peux tu ainsi te fissurer par amour pour une Juliette de fumée, ennemie dangereuse? Et pourtant, tu l'aimes ton Ombre, tu l'as dans la peau et la perdre serait te perdre aussi, n'est-ce pas mon ami? Alors Mary s'acharne, pour Maxime.

Samuel quand à lui reste silencieux, observant avec horreur toute cette scène étrange. Elle sent qu'il n'est pas aussi à l'aise qu'elle ou Maxime. Pourtant, il est courageux l'armurier, il reste, il regarde, il fait fi de son horreur. Mais alors que son esprit divague, le corps sous ses doigts se tord et revient à la vie. L'aiguille dérape et Mary peste, alors qu'elle repousse l'ombre, la force à s'allonger, d'une poigne solide qui ne souffre nulle contestation. Elle remarque que Samuel est plus loin, vaincu par ce retour à la vie traumatisant. Elle a un regard bienveillant à son endroit. Chacun son métier, elle ne lui en veut pas. Elle tourne ses orbes émeraudes vers l'Ombre, un regard qui se pare d'une infinie tristesse. Elle ne voulait pas qu'elle souffre, qu'elle se réveille alors qu'elle la recoue comme une étoffe abîmée.

Mais les paroles qui s'échappent de l'ombre la font tressaillir et son regard semble briller, voilé par l'émotion. Cette plainte, déchirante, cette supplication... Mary la comprend. Elle est tellement désolée de lui infliger ça. Elle le fait pour Maxime, même si jamais elle ne le lui avouera. Elle ne veut pas le culpabiliser d'avantage. Son amour le supplie de la laisser mourir, l'accuse de ne pas le comprendre. Et Maxime qui se montre tendre, qui se montre têtu, qui se montre égoïste... qui se montre simplement humain. Ils sont émouvants tous les deux, ils sont Roméo et Juliette dans le sinistre théâtre de la Vallée. Juliette s'est donnée la mort, mais Roméo la sauve, il ne se supprime pas lui-même. Parce qu'il peut la sauver. Mais s'il n'avait pas pu, l'aurait-il rejointe vers un ailleurs incertain?

Mary termine et alors, un vent glacé lui caresse l'échine et lui fait violemment tourner la tête vers l'entrée. Une voix désincarnée et froide résonne, une voix qui lui déplait de par les paroles proférées. Voilà qu'une autre Ombre entre en scène et fait son petit numéro. mary regarde, soupçonneuse, cet homme esquisser des gestes de tendresse vers l'Ombre blessée. Ses paroles lui vrillent l'estomac. Il était là quand elle s'est suicidée, il l'a regardé, il n'est pas intervenu. Il a respecté son choix. Il l'aime cette ombre, elle le sait, elle le sent. Ses regards ne sont pas les mêmes quand il la regarde, son visage se modifie. C'est subtil, mais c'est présent. Et voilà qu'il approche de Maxime et lui susurre des mots qui mettent en colère la jeune femme. Voilà qu'il culpabilise Maxime!

Samuel est redevenu lui-même et vise déjà l'ombre alors que Mary lui jette un regard noir.

- "Cette bibliothèque prend des allures de moulin. Et voilà qu'un corbeau de mauvaise augure, volatile aux paroles pernicieuses vient rôder près du malheur pour s'en délecter. Vous n'êtes pas le bienvenu ici damné volatile. Vous étiez là quand elle a fait cela, vous n'avez rien fait, soit. Et maintenant, venez-vous vous repaître du second acte? Le précédent ne vous a pas suffit?"

Ses paroles sont douces, mais le ton autoritaire. Elle le regarde et inconsciemment, elle a posé une main sur le bras de sa patiente, comme pour le défier de venir lui faire du mal. Geste instinctif, qu'elle a esquissé maintes et maintes fois. Samuel le tient en joue. L'Ombre est seule, intangible, elle est invulnérable, mais inoffensive également...
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyMar 23 Oct - 18:59

La frontière entre la Vie et la Mort est si frêle, si ténue...Une simple ligne imaginaire que tant de gens transgressent sans même l'avoir voulu alors que tant d'autres redoutent de devoir jamais la franchir ! Pourquoi une telle apréhension ? La Mort n'est pas une fin en soi... Juste un départ , le début d'une nouvelle aventure au milieu d'un univers empli de néant. Un lieu où plus rien ni personne ne peut vous atteindre. Plus de joie, plus de bonheur non plus... Mais un endroit où la douleur, la peine et le désespoir non plus n'ont pas le droit de cité. Un lieu où vous êtes enfin en paix. Eternellement en paix...

Mais les portes de cet univers se referment brusquement devant elle. La Mort lui a été refusée ainsi que sa paix et son repos éternel. Selene ne mourra pas encore. Ainsi en ont décidé ces personnes dont elle commence à peine à discerner les traits alors que se dissipent les voiles protecteurs et rassurants des ténèbres de l'anti chambre du repos éternel. La pénombre n'est plus. La clarté aveuglante de cette pièce où elle repose agresse ses yeux alors qu'elle tente de comprendre, de bouger, de se débattre. Alors qu'elle implore une nouvelle fois qu'on la laisse partir... Mais ses prières restent vaines. Cette si belle femme ne l'écoute pas et, malgré tous les efforts de la jeune Ombre, cette femme la soigne et l'arrache ainsi des mains de la Mort.

Selene souffre.
Son corps la lance, la brûle, lui rappelant encore et encore qu'elle vit.
Son esprit pleure et saigne d'être ainsi ramené à une existence qu'elle sait déjà sans avenir !
Pourquoi lui infliger cela ?
Pourquoi la forcer à endurer une vie de douleur et de désespoir ?
Pourquoi ?

Et puis son regard croise ces prunelles émeraudes, ce sourire chéri... Ce visage qu'elle connait si bien pour l'avoir tant de fois caressé et baigné de baisers...
Maxime...
Son souffle de vie...
Son amour...
Son désespoir...


Elle sent ce baiser si léger et pourtant si passionné se poser sur ses lèvres et alors la jeune femme se sent soudainement revenir vraiment à la vie.
Peu importe ses blessures !
Peu importe son corps meurtri !
Peu importe même ce que sera demain !

Maxime est là, il est près d'elle et même si elle sait qu'elle est en train de signer sa perte, Selene laisse l'amour de cet homme lui insuffler la vie, l'envie de vivre...


- " Petit Prince... Qui est le plus têtu cette fois dis moi ? Je t'aime Maxime... Je t'aime... "


Mais déjà elle sent la présence si furtive et si familière de Yorick se faufiler dans la pièce. Yorick est là lui aussi et il se penche vers elle... Les mots qu'il chuchote elle les entend et en sourit. Cet homme la connaissait si bien ! Lui seul semblait comprendre ce geste qu'elle avait commis ! Lui seul savait ce que son retour à la vie pouvait signifier. Si jamais Selene persistait dans sa folie... Si jamais elle se laissait aller à aimer Maxime alors cela pourrait avoir de fâcheuses conséquences pour un camps comme pour l'autre... Selene ne pouvait pas, ne devait pas aimer un humain. Et Yorick le savait mieux que quiconcque ! Elle se pencha vers lui et lui glissa à l'oreille :


- " Je t'en prie Yorick... Aides moi ! Tu sais ce qu'il se passera si je survis... Je t'en prie... Je ne pourrais jamais renoncer à MAxime et tu le sais... Aides moi ! Si tu m'aimes : aides moi je t'en supplie ! "


Mais déjà l'Ombre pessimiste s'éloigne et s'en va invectiver l'amant de la jeune femme, l'accablant, lui reprochant sa volonté de mourir. Yorick est acide et provocateur... Il se montre perfide et sournois. Il se montre égal à lui même...

Selene lève les yeux vers cette femme qui l'a sauvée, la suppliant d'intervenir, de ne pas laisser ces deux êtres en venir aux mains.
Selene supplie cette femme, cette humaine de l'aider...
Une larme, une seule, roule sur sa joue alors qu'elle agrippe la main de la femme et qu'elle arrive péniblement à articuler, à bouts de force :


- " Je vous en prie... Protégez Maxime ! Vous auriez du me laisser mourir mais puisque vous n'en avez rien fait alors protégez Maxime et laissez nous Yorick et moi partir... Si je reste les votres auront de gros problèmes... Vincent... vincent... "


Mais déjà les mots se meurent alors que la jeune femme perd à nouveau conscience.
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyMer 24 Oct - 0:18

En temps normal...En temps normal, il aurait prit un plaisir jubilatoire a défoncer la tête de cet haricot larmoyant...En temps ordinaire...Mais cette minute ne l'était pas, un instant hors du temps, une souffrance intense qui occulte le monde. Juste cette morsure violente qui lui déchire la poitrine. Il n'a pas entendu l'Ombre dépressive, il ne l'a même pas vu, il a oublié Mary, Sam et toute la trippotée d'humains qui hantait la bibliothèque. Il n'y a que cette douleur, trop intense, si forte qu'elle ne peut pas s'exprimer par les larmes, qu'elle ne peut se laisser voir. Si forte qu'elle creuse la chair a vif, qu'elle lacère l'âme et elle rit...Lui si fier, trop parfois...Il n'était plus rien. Rien. Rien qu'un vide immense, un puit de souffrance, un déchirement sans fin. Il a mal. Si mal...Ces mots, gémit, ces mots comme autant de flèches...Des mots, ce ne sont que des mots, mais ils ont le pouvoir de le tuer. Ils ont sa vie fichée entre leur lettres d'agonie. Elle le tue, doucement, surement...Elle le détruit, alors qu'il avait affronté la mort en face, elle...Elle le détruisait par de simple mot, son corps portait la trace de ses combats, ce n'était rien, rien a côté du chaos qu'elle provoquait....Mort qui se coule par ses lèvres, si belles, si douces lorsqu'elles redessinaient ce qu'il était...Si sensuelles alors qu'elles se posaient sur les siennes...Cette bouche lui avait donné ce qu'il avait toujours attendut et aujourd'hui....Elle le tuait....Il a oublié...Alors il se penche, doucement, lentement...il se penche et effleure son oreille, creux velouté...

Massive silhouette courbée sur l'Ombre, si frêle face a lui...Il sait qu'elle seule entendra...Juste elle.

-Pourquoi ? Dis moi pourquoi. Je mourrais si tu pars, tu le sais. Je serais brisé, j'embrasserais les lèvres froides d'une faucheuse, j'enlacerais sa taille...Peut être danserais je avec elle...Si tu pars, que me reste-t-il ? Dis moi ? Si tu pars, qui suis je ? Le sais tu ? Si tu pars, je ne serais plus rien..Si tu pars, j'errerais dans les limbes gelées de son coeur...Pourquoi vivre si je ne peut t'aimer ? Pourquoi m'accrocher si je n'ai plus la musique de ton âme pour guide ? Dis moi pourquoi ? Dis moi ! Si tu le sais, dis le moi...Je t'aime...Tellement, trop fort peut être...Si tu pars...Je partirais avec toi...
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptySam 27 Oct - 22:17

Lorsque Samuel pointa l'arme sur lui, Yorick eut une réaction étrange, même pour un être aussi étrange que lui. Il haussa légèrement un sourcil et fixa le canon d'un oeil intrigué, hésitant, pensif, comme si la menace venait de déclencher quelque chose en lui, une pensée plus profonde et plus véritable que toutes celles qui avaient précédés : l'instrument de mort semblait être plus fascinant, plus inquiétant à ses yeux que le corps mourant de Sélène. Ce n'était pas la crainte de la mort, c'était plus le regard qu'adresse le malade à son lit d'hôpital. Si Sélène avait pu le voir, elle se serait aperçue que Yorick était comme il était rarement dans son existence : il avait eu une réaction sincère.

Puis il se ressaisit et quitta Maxime pour venir placer sa main sur le bras de l'Ombre blessée, à son tour. Ses longs doigts blancs se rapprochèrent de la main de Mary, jusqu'à les effleurer.

Je sais que je ne suis pas le bienvenu ici, ce n'est plus le cas depuis près d'un demi-siècle...
Sans s'arrêter de parler, il se tourna vers Samuel et eu un petit sourire d'excuse.
Alors vous m'excuserez, j'ai des choses plus importantes à faire que me présenter : la femme de ma vie vient d'essayer de se suicider, quelques jours avant de me quitter pour un homme qu'elle a rencontré dans la semaine...
Après avoir asséné cette remarque d'un ton parfaitement léger, il la ponctua du rire qu'on prend après avoir énoncé une évidence...puis prit un air faussement sérieux.
Mais si ça vous amuse, logez-moi une balle dans le crâne ! Moi ça m'amusera beaucoup...

Puis Maxime se pencha sur Sélène, et Yorick se précipita à ses côtés, ayant retrouvé son intangibilité. Mais malgré sa rapidité, il ne put entendre que la fin de sa confidence, et vint se placer à l'endroit mêmeù se tenait le militaire, lui parlant avec une pointe de jalousie que même son ton nonchalant ne put camoufler.
C'est étrange, nous avons le même problème...et la même solution. Peut-être avons-nous plus en commun que je ne pensais...Mais vous lui faites plus mal que moi, vous savez ?

Puis il se dégagea, et redevint tangible. Se penchant à son tour sur la jeune femme étendue, il porta la main à sa ceinture avec des gestes las...et sans la quitter des yeux, il révéla un petit couteau et le planta dans la jambe de Maxime. La rapidité du geste contrastait étrangement avec le regard figé, presque gelé, qu'il posait sur la blessure de l'Ombre.
Une fois encore, désolé d'être aussi brusque, mais je veux que vous m'écoutiez à présent...

Laissant le couteau dans la plaie, il s'assit sur la table où Sélène reposait, et lui caressa doucement les cheveux tout en parlant.
Tu l'as entendu, mon amour ? Son amour à lui ne peut respecter ta décision...Il ne peut vivre sans toi, et tu ne peux vivre sans consumer son bonheur...

Ses yeux félins comme son sourire exprimait autant de tendresse qu'une larme de crocodile.
Je t'avais dit que la passion était hideuse...Il semble bien que même votre amour ne peut survivre ici.

Sa voix était aussi douce et aigue que la brise glaciale que la Vallée faisait souffler au dehors.
Mais je vais t'aider, ma puce...je vais te l'offrir, ton foutu bonheur.

Son long dos se courba et il se pencha vers elle, jusqu'à ce que leurs fronts se touchent.
Je sais que tu m'entends, mon ange, je sais que tu ne peux pas m'échapper comme ça. Je veux que tu regardes en toi...Dans cet endroit secret où tu as peur d'aller...là où tu as joui de leurs cris et de leurs souffrances...là où tu sais ce qui finira un jour par te happer...là où tu vas lorsque tu oublies de ne pas m'écouter...je veux que tu regardes dans l'abysse, et que tu me dises ce qu'elle voit en toi.

Lentement, il tourna la tête vers Maxime, et lui jeta un regard gris et insistant, un regard pour lui dire ce que Yorick et Sélène avaient été l'un pour l'autre pendant 15 années, un regard pour lui dire ce qu'il pensait de l'amour qui consumait l'Ombre et l'Humain, un regard pour faire peser la responsabilité sur ses épaules, un regard pour lui rappeler qui était Vincent et ce qu'il serait pour eux...mais ce n'était pas des yeux pleins d'agression, de morgue ou de cynisme. Encore une fois la sincérité, qui paraissait si étrange chez lui. Un regard pour lui dire : "Tu as intérêt à prendre soin d'elle". Cela ne dura qu'un instant, puis il revint à elle, et déposa un baiser sur son front.
Il t'a dit ce qu'il voulait, maintenant je veux que tu me dises ce que toi tu veux, au fond de toi-même : veux-tu mourir, ou souffrir ?
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Samuel
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyLun 29 Oct - 17:33

On peut dire que Samuel avait retrouvé son assurance, l’arme à la main c’est ainsi qu’il se sentait dans son élément. Mais il y avait quand même quelque chose qui faisait que Samuel n’était pas totalement lui-même, même si il rêvait de balancer un de ces précieux projectiles dans le crâne de l’intrus, pour la première fois de sa vie son arme lui faisait défaut, il était dans l’incapacité de pouvoir s’en servir pour le moment. Pourtant il la gardait quand même pointé sur Yorick. Il avait entendu Mary confirmer qu’il n’était pas le bienvenu, en temps normal cette raison aurait été amplement suffisante et pourtant Samuel hésitait.

Comme un supplice, il était obligé d’assister impuissant à ce qui se déroulait sous ses yeux, pour lui peut être pire encore que la blessure de Sélène qui le hantait tout à l’heure. Les doigts du fantôme sur la main du médecin lui glaçait le sang plus qu’il ne pouvait l’imaginer, plus qu’il ne devrait et sans doute plus que si ça avait été n’importe qui d’autre qu’il avait osé toucher. Pas d’hésitation cette fois, il s’était immédiatement interposé, tel un mur il s’était dressé devant elle, il protégeait ce qui comptait le plus à ses yeux en cet instant. Il dominait l’indésirable spectre de toute sa hauteur. Mais là encore il était contraint de ne pas céder à sa colère même si ses yeux anthracites s’étaient considérablement assombris sous l’effet de la haine, il avait au moins appris une chose ici, c’était que d’agir impulsivement n’apportait rien de bon. Il enrageait de ne pouvoir agir, de n’être que défensif là où il pourrait être offensif, mais il savait pertinemment que s’il tirait rien ne garantissait que le projectile atteigne la cible voulu, le fantôme ne cessait de passer d’un état à un autre, agaçante capacité qu’ont les ombres à éviter les attaques. Il n’avait pas l’intention de se montrer imprudent et de prendre le risque de blesser, ou même de tuer quelqu’un qui se serait trouvé au mauvais moment au mauvais endroit.

Pourtant Yorick ne quittait jamais sa ligne de mire, Samuel guettait la moindre occasion de pouvoir presser la détente, cette pensée devenait presque une obsession, tellement qu’il réagit à peine lorsque le couteau vint se planter dans la jambe de Maxime. Non pas qu’il fut insensible à ce qui venait d’arriver mais il ne voulait surtout pas rater la moindre opportunité d’agir. Il ne pouvait plus rester sans rien faire, son sang froid était mis à rude épreuve et celui-ci n’était pas loin d’atteindre ses limites. Peu importe ce qu’il arriverait, cette histoire avait déjà pris beaucoup trop d’ampleur et il se sentait légèrement coupable.

Ironiquement lorsque la chance qu’il espérait arriva enfin, il ne la reconnu pas tout de suite. Il laissa l’ombre faire son petit manège avant de comprendre que celui-ci ne pouvait rester assis sur cette table sans être forcement tangible et donc vulnérable. Son sang ne fit qu’un tour et Samuel s’approcha encore, il vient appuyer le bout de son canon sur le front de l’ennemi, mais ses doutes étaient encore là, sournoisement omniprésent dans l’esprit du jeune homme. Samuel n’avait jamais tué personne, si ça avait été une chimère ça aurait été d’autant plus facile qu’il les voyait d’avantage comme des monstres que comme des ex-humains. Mais la femme que Mary venait de soigner n’était-elle pas une ombre elle aussi et Maxime semblait tenir à elle plus qu’à quiconque, sans doute avait-il de bonnes raisons pour ça. Si ces deux là s’aimaient autant qu’ils en avaient l’air, cela signifiait que les ombres n’étaient pas des créatures totalement dénuées de sentiments. Comment pouvait-il le tuer dans ces conditions ?

A défaut de donner la mort, il pouvait au moins empêcher de nuire, le canon se baissa brusquement et le coup de feu retentit enfin entre les murs de l’immense bibliothèque. Un son sinistre pour n’importe qui d’autre mais qui pour Samuel était tellement apaisant, presque salvateur. Une balle de calibre 357 magnum venait de se loger à bout portant dans le genou gauche de l’ombre provocatrice et celle-ci était déjà remplacée dans la gueule de l’aigle du désert par une autre prête à être projetée elle aussi. Il souriait à présent, plus rien ne comptait que sa cible qui n’est plus en position de force maintenant, qui était devenu pathétique. Rien ne semblait pouvoir l’empêcher de tirer, si ce n’est peut être la fin de son chargeur qui n’était pas prête d‘arriver. Un deuxième coup se fit entendre, tellement semblable au premier, et là encore tel un automate il recharge immédiatement en pensant au prochain endroit à viser…
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyMar 6 Nov - 18:56

Horrible tragédie qui prenait des allures de comédie. mary n'était qu'une spectatrice dans cette histoire d'amour, une étrangère dans ce trio complexe. Sam et elle n'avaient rien à fiche ici et elle était tentée de tout envoyer balader, de mettre tout le monde dehors et de les laisser se débrouiller avec leurs histoires. Mais elle ne pouvait pas faire cela. Elle manquait de caractère pour laisser ainsi les autres se débrouiller. Tant de plaidoieries, tant de déchirures... Une Ombre qui aimait une Ombre qui aimait un humain. une Ombre qui se suicide pour ne pas concrétiser cet amour. L'autre qui l'aime qui la laisse faire et veut même l'aider. Et maxime, perdu dans ce désespoir. Si il perd l'Ombre, Mary le perd, c'est aussi simple que cela.

Elle sent la main de l'ombre supplicié aggrpier la sienne, elle entend sa supplication, elle rencontre son regard souffrant. Elle pose une main sur son front pâle et murmure, à regrets :

- "Je ne pouvais pas te laisser mourir jeune égarée. Si je te perds, je le perds aussi. Et comment le protéger si tu emportes son âme avec toi?"

Mais ses mots se perdent, alors que l'ombre tombe à nouveau dans l'inconscience. Les deux amoureux se déchirent, se battent, le sang coule et Mary ne réagit pas. Ce ne fut qu'à la détonation qu'elle sembla s'ébrouer. Finalement, sa voix douce, mais ferme et autoritaire rompit le silence :

- "Ca suffit."

Elle darde sur tous ces mâles un regard hautain, presque méprisant.

- "Elle souffre, elle est perdue et voilà que vous vous battez comme des mâles en rut. Vous profitez de sa faiblesse pour l'influencer."

Elle darda ses prunelles d'émeraude sur Maxime et au delà de la sévérité, luisait la tendresse :

- "Je ne suis pas juge, je ne me permettrai jamais de juger tes actes et tes affects. Chacun réagit différemment devant la mort et le malheur. Votre amour est une erreur selon moi. Mais je t'aime justement pour cette capacité à vouloir vaincre tous les obstacles. Tu es fort Maxime, mais songe que tout le monde ne peut pas sauter la barrières aussi vite et facilement que toi."

Puis, elle regarda l'Ombre.

- "Et toi, toi qui t'invite ici et vient assister à l'agonie de celle que tu dis aimer... pourquoi ne pas être intervenu? Puisque tu l'aimes tant au point de la laisser mourir, pourquoi ne pas avoir empêché Sam de la ramener? Est-ce que tu te réjouis de tout ce drame, de cette pièce de théatre tragique? Est-ce que cela t'amuse de nous entraîner là dedans, de nous attirer dans votre maudit désespoir?"

Elle reporta un regard absent sur la silhouette inanimé qu'elle n'avait pas quitté, caressant les boucles souples.

- "Quels tourments agitent donc ton coeur pour que tu penses que faire souffrir celui que tu aimes soit une délivrance pour lui? Petite Ombre, tu vas l'entraîner dans les ténèbres avec toi. Il est si difficile de laisser partir ceux qu'on aime."

Mais Yorick avait raison : Sélène ne pouvait pas rester. Vincent risquait de leur tomber dessus. La plus sage des solutions était de la confier à Yorick. Mais Maxime ne le lui pardonnerait jamais. Elle le regarda et il put lire dans son regard vert tous ses regrets et sa tristesse, mais aussi sa détermination.

- "Je l'ai sauvée une fois. Pour toi. Mais je ne peux pas la sauver d'elle-même. J'espère que tu me comprendras mon ami. Ne me juge pas trop sévèrement Max."

Elle regarda alors Samuel, lui faisant comprendre qu'il devait se tenir prêt à intervenir si maxime se montrait rétif. Puis, elle s'adressa d'une voix éteinte à Yorick :

- "Prends-la. Ramène-là parmi les siens. C'est là qu'est sa place. Et la tienne."

Elle ne veut même pas regarder maxime, elle ne veut pas sentir son regard déçu, chargé de colère, d'amertume... Elle vient de perdre son amitié, elle vient même peut-être de le perdre tout court... Et c'est l'une des décisions les plus importantes et lesplus difficiles de sa vie qu'elle vient de prendre...
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyMer 21 Nov - 1:58

La sentence tombe...

Il entends les mots, sent la douleur, mais n'y réagit pas tout de suite. Elle est déjà partie ailleurs, dans la pénombre de l'inconscience. Quelque part, elle l'a quitté, un peu...Il reçoit les coups de poignards de l'asperge avec indifférence, lui ne le touche pas...Mais elle...ELLE !!!!

Il vrille le vert de ses prunelles sur Mary, c'est une condamnation, une colère. Jamais il n'aurait cru la haïr un jour, jamais ! Mais là, en cette heure, cette seconde même, elle lui fait plus de mal que ce pâlichon échala.

La laisser rentrée chez elle ? La laisser partir ?

Un instant ses poings se crispent....Elle espère le pardon !? Jamais ! Cette minute est décisive, il a envie d'effacer ces mots, de les lui faire ravaler ! Et elle ? Elle...Et Vincent ? N'a-t-elle pas succombé ? N'a-t-elle pas désiré ? Hypocrite !. Oui, hypocrite ! Que sait elle ? Que sait elle ?! Pauvre petit glaçon qui s'enlise dans ses souvenirs, qui refuse par, Devoir !

Le devoir...

Il sait, il connait ! Toute sa vie il n'a été que devoir mais là...Lorsque sa silhouette est étendue, rougeoyante, alors qu'il voit son sang couler...Il sait où est son devoir ! C'est Sélène...Juste sa voix...Son regard...Mary frappe, fort, trop fort. Elle touche et blesse. Il n'a jamais frappé une femme, jamais, mais là, là, l'envie le dévore, le ronge...Alors, alors, pour évité un bain de sang, une explosion de rage, de haine, il part. Il tourne les talons, il fuit par peur de sa propre violence, par peur de faire couler le sang d'un humain, d'une femme qu'il a vu nue, qu'il respecte..Mais qu'en cet instant....Il hait.
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyMer 21 Nov - 4:28

Une fois de plus la jeune Ombre entre les limbes de l'inconscience paisible et rassurante et les rives de cette réalité qui semble n'avoir de cesse de la pourchasser pour l'attirer de nouveau à elle. Mais cette fois le Juliette Shakespearienne ne cédera pas aux harpies de la Mort qui, pourtant, l'appelle de leurs mélodieux et envoûtants chants. Non, cette fois les choses ne sont plus les mêmes ! Cette fois Selene est bien décidée à lutter et à vivre.

Car elle a entendu, l'Ombre amoureuse. Elle a entendu ces mots si légers mais si importants que lui à murmuré son Petit Prince. Elle les a entendu ces mots qui ont formé le plus doux et le plus merveilleux des aveux. Elle aime un homme et en est aimée en retour. Pauvre folle qui avait osé douter de la force des sentiments de cet humain pour qui elle avait voulu, si sottement se donner la mort ! Maxime l'aime et il le lui a enfin avoué. Non pas avec des caresses ni des regard mais avec des mots. De simples et si petits mots que Selene se languissait d'entendre. Ce sont ces mêmes mots qui insufflèrent dans le corps presque moribond de la jeune femme une nouvelle étincelle de vie. Petite mais ardente flammèche qui prend vigueur, se nourrisant de cet amour que l'homme lui aura si bien transmis.

Alors elle lutte la jeune Ombre. Contre ces voix qui ne cessent de la charmer pour l'emmener se perdre à jamais dans le néant froid et implacable du repos éternel. Contre cette douleur si aigue qui l'assaille et la violente. Contre la sournoiserie des paroles de son vieil et si tendre ami Yorick. Contre les paroles abruptes et sentencieuses de cette si belle femme qui après lui avoir refusé la Mort, la condamne à bien pire encore.

Elle entend la petite Ombre. Elle entend les propos qui fusent comme autant de balles meurtrières dans cette pièce où tous s'agitent autour de son corps inanimé. Elle entends mais, déjà, elle refuse, rejette les propos du médecin des humains. Le Manoir ? Non ! La femme se trompe ! Selene n'a plus sa place dans ce repaire des Ombres... Plus depuis que son coeur s'est enchainé à un humain ! Sa place n'est peut être parmi les humains mais elle ne l'est plus non plus auprès de ceux qui furent, pendant près de quinze ans, ses frères et ses soeurs.

Alors elle ouvre les yeux. La douleur la torture, tente de lui faire rendre les armes, tente d'anihiler sa volonté mais dorénavant cette dernière sera de fer ! Selene pose délicatement une main sur la plaie que l'habile femme médecin aura su refermer. C'est atrocement pénible et la tête lui tourne mais pourtant la jeune femme serre les dents et poursuit son action. De sa main libre, elle repousse violemment Yorick et elle se lève, titubante comme l'aurait été une ivrogne et flageolante comme l'aurait été une femme mourante. Son regard incroyablement froid se pose tout à tour sur chacun des protagonistes puis se voile de tristesse alors qu'elle voit la haute et puissante silhouette de son amant s'éloigner.


- " Maxime ! Non ! Ne pars pas ! Je t'en prie ! "
s'entend elle hurler.

Mais ces hurlements ne sont qu'illusions et ces mots qu'elle voudrait crier ne sont que murmures tant elle est faible. Puisant dans ces ultimes et bien maigres forces, la jeune femme s'avance et se meut, aussi vite que sa condition le permet vers cet homme, vers son homme. Elle voudrait pleurer la petite Ombre mais ses yeux sont secs, taris àjamais peut être de larmes. Selene avance et dans un sursaut de volonté parvient à ratrapper le fier et sanguin Maxime. Se lovant un instant contre son torse, trouvant refuge au coeur de ces bras qui l'ont si souvent étreinte avec passion, elle laisse sa tête tendrement reposer à l'endroit même où palpite le coeur de l'humain. Puis son regard se fait velours et amour alors qu'elle le plonge dans les orbes émeraudes du militaire et sa voix implore, avoue :


- " Pardonnes moi Maxime... Pardonnes ma faiblesse ! Jamais je n'aurais du douter de toi mon Petit Prince... Jamais... Je t'aime et jamais je ne pourrais t'abandonner. Te perdre, te savoir perdu et malheureux par mon unique faute serait pire que la Mort elle même ! Je t'en prie Maxime... Ne pars pas... Ou si tu pars... Si tu pars, alors emmènes moi avec toi ! "


Les mots s'écoulent de la bouche de la jeune femme en un torrent qu'elle ne peut ni ne cherche même à endiguer. Puis, s'éloignant un peu, mais si peu, de son amant, le regard de la jeune femme se fait amical alors qu'il se pose sur la femme qui l'a sauvée. Elle tremble, la belle Ombre, alors qu'elle remercie et supplie presque aussi :


- " Je ne sais qui vous êtes mais je vous remercie de n'avoir pas écouté mes bien idiotes suppliques. Je vous dois la Vie et, pour cela, je m'en remettrai à votre décision. Mais souffrez que je vous demande une ultime faveur : ne me demandez pas de rejoindre le Manoir des Ombres. Banissez moi de votre campement, cela je puis l'accepter sans mal... Mais me demander de retourner auprès de Vincent équivaudrait à me condamner à une mort certaine ! J'aurais peut être mieux fait de mourir entre vos mains et içi plutôt que de la main de Vincent. Pensez vous réellement que cet homme, mon amant et amour, pourra jamais me pardonner ni même tolérer l'idée que je l'ai trahi pour l'un des vôtres ? Et pensez vous que me tuer suffira à apaiser sa rage ? Vous savez que non ! Il hait les humains plus que tout et en me renvoyant vers lui vous lui donneriez le meilleur des prétextes pour déclencher une nouvelle guerre meurtrières entre vos deux peuples ! Je vous en prie... Ne faites pas cela ! "


Puis Selene se retourna vers Yorick et ne put retenir un léger sourire. Elle et lui avaient partagé tant de choses, surmonté tant d'épreuves ensemble... Jamais elle n'aurait pu survivre toutes ces années sans avoir cet bien pessimiste mais si attachante âme près d'elle. Elle inclina légèrement la tête sur le côté et posant sur lui un bien tendre regard :


- " Yorick... Parmi tous, tu es sans nuls doutes possibles, celui qui me connait le mieux. Et certainement l'un des deux qui m'aiment aussi. Je sais que tu ne comprendras jamais ni n'admettras jamais ma décision mais j'ose espérer que tu la respecteras. Je te l'avais dit. Si j'ai choisi d'être Ombre, aujourd'hui je choisis de renier ma Nature elle même. Sans doutes cela est il insensé... Sans doutes même cela est il vain... Mais pour Maxime, pour lui, je ne veux plus être qu'une femme. Ni Ombre, ni humaine. Rien qu'une femme... Parce que je l'aime et que sans lui à mes côtés je ne suis rien... Rien du tout. Et tu le sais très bien... "


Puis la jeune femme se tut, à bouts de force et hors d'haleine. Le souffle court, les yeux un peu dans le vague, elle toisa d'un oeil interrogateur et méfiant cet homme qui se tenait aussi dans la pièce. Cet homme qui semblait rester en retrait sans mots dire. Cependant, l'arme qu'il tenait toujours braquée en direction de Yorick était bien plus éloquente qu'aucun mot au monde.
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyLun 26 Nov - 16:45

Yorick aurait dû s'en tirer sans problème. Samuel l'avait enfin pris au mot, mais au lieu de mettre fin à son existence, il avait choisi de s'en prendre au genou. Yorick aurait dû se dématérialiser en un clin d'oeil et laisser la balle passer à travers son corps intangible. Le vendeur d'armes se rabattait sur la seule forme de pouvoir qui lui restait, au milieu de ces mots qui lui étaient étrangers. On aurait pu penser qu'après 40 ans de lâcheté et d'échappées, Yorick aurait pu s'en tirer sans problème. Mais non. On entendit distinctement le bruit de la balle passant à travers chairs et os. Et apparemment, personne ne réagit, à part Mary jetant un regard de reproche à Samuel. Yorick ne s'en offusqua pas : à force, même ses blessures n'étaient pas prises au sérieux.

Mais ô surprise une fois encore, Yorick resta modeste dans son agonie. Les larmes auraient dû lui monter aux yeux et son rire aurait dû retentir, de sorte que nul n'aurait su s'il pleurait de douleur ou d'hilarité. Il aurait dû contempler son genou disloqué d'un air surpris, tragique, puis dire à Samuel à quel point il était un petit polisson, de le prendre ainsi au mot. Mais non, il ne fit que serrer les dents, laisser échapper un gémissement étouffé, et laisser couler quelques larmes, sans pleurer. Il ne fit que garder les yeux rivés sur Sélène et écouter ce qu'elle avait à dire.

Et elle parlait, elle parlait tant et plus, désespérée de se faire comprendre, voulant à tout prix se justifier et faire en sorte que nul ne lui en veuille. Espérant sans doute assez stupidement qu'une explication suffirait à tout arranger. Les larmes de Yorick se figeaient presque sur sa peau d'albâtre, lui faisant un étrange masque de douleur muette, et un sourire flottant venait orner son visage osseux. Il prit le visage de Sélène entre ses mains et lui parla calmement.

Je sais, ma puce...et je comprends, et je l'admets.

Plus de leçons, plus de rires, plus de cruauté. Sa voix est calme et douce, son regard presque vide, et son visage est détendu, presque beau, à présent qu'il n'est plus déformé par une grimace. Sans hésiter, sans la brusquer, il approche son visage du sien et pose ses lèvres sur les siennes. Le baiser n'est pas volé, il n'est pas passionné, il n'est pas chaste, mais il est froid et profond. Et lorsqu'il s'achève, Yorick caresse doucement la joue de Sélène et lui sourit faiblement.

J'aimerais tellement pouvoir te haïr...

Ce baiser ne signifie probablement rien pour elle, et il sait qu'il n'en sortira rien. Il sait que Maxime s'en moquera sûrement, qu'il l'ignorera comme d'habitude, et que ce geste est peut-être le plus pathétique qu'il ait jamais tenté. Mais lui s'en moque aussi : c'est tout ce qu'il lui reste d'elle. Sans un mot de plus, il se retourne et marche vers Mary, en boîtant, péniblement. Le sang coule le long de sa jambe et sa mâchoire est crispée. Il s'arrête au niveau de la meneuse des Humains et la regarde calmement : sans fausse ou vraie politesse, sans moquerie ou cruauté. Et il ne parle que pour poser un fait, tristement inévitable.

Vincent saura. Même si elle ne revient pas, il saura qu'elle l'a quitté, tôt ou tard. J'aurais pu tenter de l'arrêter, mais elle est bien trop têtue...vous savez ce que c'est : vous n'auriez sans doute pas pu arrêter Maxime non plus.

Il se détourne de Mary, sans salutations, sans plaisanterie, sans au revoir. Les courtoisies, les bouffoneries dont il est coutumier semblent avoir perdu leur sens. Mais curieusement, il n'en semble pas diminué. Alors même qu'il marche avec peine, et que ses pas sont rythmés par de faibles gémissements, alors même qu'il ne tente plus de se faire remarquer, il semble d'un coup plus digne d'attention. Son dos s'est redressé, et il a paru grandir tandis qu'il cessait de déambuler comme une araignée grotesque. Et c'est d'un pas blessé mais étrangement serein qu'il s'approche de Samuel, et de la gueule de l'arme toujours pointée vers lui.

Ce n'est qu'au dernier moment qu'il s'arrête, collant presque son front contre le canon. Ses yeux félins semblent fixer un point derrière Samuel, ne lui prêtant qu'à moitié attention. Sa peau paraît cent fois plus froide que l'acier de l'arme. Et il sourit lentement, jusqu'à dévoiler ses dents immaculées, en une expression silencieusement jubilatoire. Et dans ses yeux naît une lueur effarée, comme si l'objet de mort lui semblait d'un coup terriblement familier. Ce regard n'est que pour Samuel : nul autre ne peut voir ces yeux, où le vendeur d'armes trouve 40 années d'une existence qui est l'anathème de la sienne. Des décennies entière de désespoir cultivé et raffiné, mais qui retrouvent d'un coup toute leur force, toute leur franchise. Dans ces yeux, Samuel peut voir, s'il daigne regarder, toutes les raisons du monde d'abandonner l'espoir et de se détourner des vivants. Tout est là, à la frontière entre vie et mort, où Yorick a dansé pendant assez longtemps.

D'un coup, il se détourne de l'arme et s'en va vers la porte, toujours boîtant, toujours gémissant, toujours saignant. Sa silhouette est floue tandis qu'il redevient intangible, hors d'atteinte des étreintes, des coups et des balles. Il ne jette pas un regard en arrière et n'a plus un mot pour personne. Pas pour Maxime, qui n'a pas eu une once de son attention : ils n'ont jamais eu quoi que ce soit à se dire. Pas même pour Sélène : Yorick a admis et respecté sa décision. Il n'y a plus entre eux qu'un silence que l'Ombre pessimiste n'a pas envie de meubler.
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyLun 3 Déc - 0:14

Comme dans un mauvais rêve qui reviendrait le hanter sans cesse, Samuel se sentait une fois de plus entraîner dans les abîmes de l‘incompréhension. Pourtant ce n’était pas faute de chercher cette lueur à laquelle il pourrait se raccrocher pour émerger mais les contradictions se bousculaient aussi bien dans ce théâtre ou les mots fusaient tels des balles, que dans la tête de l’armurier qui ne savait plus ni que faire et encore moins que penser. Ses prunelles clairs embrassaient l’assistance tel un juge devant son tribunal. Il désirait des réponses mais personne ne semblait vouloir les lui donner alors il se tairait dans son mutisme, il ressassait encore et encore ses questions et tentait de les élucider lui-même puisqu‘il n‘avait pas d‘autre choix. Ses sens enregistraient les informations à la volée mais son cerveau ne parvenait pas à leurs donner un sens ou même une cohérence.

Cette femme…Cette ombre qu’il avait si stupidement ramené à la bibliothèque, dans le refuge de ses frères et de ses sœurs d’arme. Il avait alors ouvert la porte des siens sur bien pire que la mort de ce fantôme qu’il avait entendu réclamer, supplier même, que les ténèbres l’emportent à jamais. Il avait laissé le champs libre pour que la discorde vienne insidieusement s’installer dans leur foyer et dans leurs cœurs. Les évènements s’étaient enchaînés si vite, tel un raz de marrée n’épargnant rien sur son passage. Une amitié aurait pu naître entre le militaire et le passionné des armes mais au lieu de ça celui-ci l’avait immédiatement haït à l’instant même ou il avait aperçu sa bien aimée agonisante dans ses bras. Mais ce n’était pas lui qui avait fait couler son sang pourtant et cela n’importe qui aurait pu le comprendre, sauf bien sûr celui qui était aveuglé par ses sentiments. D’ailleurs ce n’était pas ce qui avait manqué ce jour là dans cette pièce où tous s’étaient afférés pour sauver une âme en peine des griffes dans lesquels elle s’était elle-même jetée. Les sentiments s’affrontaient, silencieuse et sournoise bataille que personne ne remporterait, certains se renforçaient et certains volaient en éclat mais aucuns ne resteraient inchangés à la fin de cette journée. Il aurait peut être du l’abandonner sur ces rives de glace, aux mains de la mort ou encore à celles de Yorick puisqu’il disait avoir été le spectateur de ce suicide avorté. Encore aurait-il fallu que Samuel le puisse, encore aurait-il fallu qu’il sache.

Samuel était là l’arme au poing alors que le méprisable regard de Mary le transperçait mieux que n’importe quelle lame. Une blessure invisible qu’il aurait pu s’infliger lui-même tellement ses fautes le rongeaient déjà sournoisement et irrémédiablement. Une culpabilité inconsciemment nourrit par la meneuse, ses reproches muets et le chagrin qu‘il pouvait deviner derrière son regard émeraude alors que Maxime s‘éloignait visiblement hors de lui. Malgré tout Samuel se débattait de toutes ses forces avec lui-même pour ne pas se noyer dans l’abattement qu’il sentait si proche et prêt à l’engloutir alors qu’il observait et écoutait sa victime glisser à Mary des menaces ou des mises en garde, il ne savait pas trop comment les qualifier, mais il savait qu’une fois de plus par sa faute beaucoup auront souffert et souffriront encore à l‘avenir et pour cela le cœur de Samuel pleurait des larmes de sang.

Toujours plus pesant, le malaise s’insinuait dans les brèches que la situation avait creusé dans son inconscient. Il étouffait maintenant dans cette étreinte insaisissable qu’il devait à tout prix rompre. Mais il lui restait une dernière chose à faire avant de suivre le chemin du militaire. Il se plongea alors dans l'infini pureté du regard de la belle et troublante meneuse et il laissa sa main s’attarder sur son épaule.


-Mary, tout est de ma faute, je n’aurais jamais du ramener cette ombre ici… chez nous.

Spontanément et presque instinctivement il caressa tendrement sa joue du bout des doigts alors que ses paroles se voilaient légèrement des émotions qu‘il arrivait à peine à masquer et encore moins à réprimer.

-Je suis désolé et j’espère de toute mon âme que tu arriveras à me pardonner.

Déjà il s’éloignait avant que les mots et les attitudes de cette femme ne le blessent encore plus que de raison. Il s’apprêtait à rejoindre le froid hollow dreamien, n’importe où mais loin de leurs regards et de ses émotions à qui il refusait de céder le moindre contrôle sur lui-même. Soudain il se stoppa car l’homme ombre se dressait sur sa route, avançant avec autant de peine que l’on peut avoir en ayant une balle logée dans le genou. Samuel ne put que le laisser approcher, le sang ne coulerait plus dans cette bibliothèque pas de sa main en tout cas. Pourtant sa fidèle compagne est encore là veillant jalousement sur son maître, elle se veut méfiante et prévenante mais n‘a plus l‘intention de nuire. Yorick se faisait de nouveau provocation alors qu’il appuyait son front sur le canon de son arme mais cette fois le vendeur d’arme ne céderait pas. Au lieu de ça il se laissa prendre dans sa toile et le piège se referma sur lui sans qu’il ne puisse s’y soustraire. Il plongea dans les profondeurs de ses prunelles ne sachant pas vraiment ce qu’il était en train d’observer et déjà Yorick se détournait et s’en allait.

Samuel baissa le rideau de ses paupières sur ses yeux clairs, laissant son bras retomber le long de son corps. S’il avait cru être perdu jusqu’à maintenant ce n’était rien comparé à ce qu’il éprouvait maintenant mais au moins une certitude jaillissait de la brume à présent : Il aimait la vie et ce qu’elle représentait.
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Mary Malone
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MessageSujet: Re: Y a-t-il un médecin dans la salle ?   Y a-t-il un médecin dans la salle ? EmptyVen 11 Avr - 16:29

[Allez dernier post et on ferme bourique xD]

Mary ne doit pas trembler, elle ne doit pas s'effondrer et pleurer comme elle le désire. Forte, elle se doit de l'être encore... Elle est lasse la meneuse, lasse de voir cette pantomine d'amour se dérouler sous ses yeux. L'ombre blessée aime trop passionément et attire le malheur avec elle, mais l'humaine n'a pas le courage de le lui dire, de la blesser. Tout cela la dépasse. Ce ménage à trois est presque surnaturel... irréel. Les deux amants, l'amant éconduit. Etrange trio qui détruira Maxime. Elle acquiesce aux paroles de Sélène la remerciant. Ainsi donc, Vincent la tuerait si il savait. Elle a un petit sourire sans joie. Vincent... Décidément, les Ombres prennent un malin plaisir à faire souffrir les humains et à les tenter.

Et elle frappa Maxime. De façon plus sournoise qu'elle ne s'en serait cru capable. Pardonne-moi mon ami, mais je n'ai pas le choix. La haine qu'elle voit dans ses yeux manque la faire suffoquer. Il ne comprend pas, il est l'amant blessé... Et il part pour ne pas frapper son chef qu'il déteste tant en cet instant. Elle le regarde partir, ses yeux verts se voilant de tristesse.

Et Yorrick part à son tour. Dépité lui aussi. Oh jolie Sélène, quel mal tu as fait autour de toi! Peut-être aurait-il meux fallu que je te laisse mourir. Peut-être... Jamais nous ne le saurons n'est-ce pas?

- "Allez où vous voulez Sélène. Mais loin d'ici."

La voix était basse, juste un murmure.

- "Boris!"

Un colosse survint alors, l'air pas commode.

- "Emmène-là loin d'ici. N'importe où."

Elle appela un second homme, armé celui-ci.

- "Suivez-le et laissez-la avec lui."

Elle avait indiqué Yorrick du bout du menton.

- "Soyez prudents."

Elle regarda Sélène et reprit d'un ton las, mais sans appel :

- "Adieu Sélène. La prochaine fois que nous nous verrons, nous serons ennemies de nouveau."

Le Boris en question prit l'mbre frêle dans ses bras musculeux. Mary remit la couverture sur son corps chétif et regarda tout le monde quitter la bibilothèque. Quand la porte se referma, elle poussa un gros soupir douloureux et regarda Samuel.

- "Bien sûr que je te pardonne... Je ne saurais condamner quelqu'un pour une erreur. J'en ai trop commise moi-même... mais Maxime saura-t-il me pardonner à moi?"

Elle jeta un regard vers la direction qu'il avait emprunté.

- "Va te reposer Sam, nous en avons tous besoin."

Elle lui adressa un sourire et quitta les lieux, pour aller se reposer... et pour pleurer sur la haine de Maxime.

[Vala, suis plus là et topis fini!]
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