Attente dans l'obscurité

Il faisait froid ici...
Un mince filet d'air glacé passait à travers les gonds d'une lucarne à peine plus grande que coffret à lettres.
Lyna grelottait dans son gilet de laine noire qu'elle n'avait pas encore voulu quitter au profit du pull chaud qu'une ombre lui avait apporté. Lorsqu'elle était entré, Lyna s'était tapie dans un coin de la pièce, l'observant entre ses meches de cheveux humides. En vérité...elle devait avoir une mine affreuse. L'ombre resta un moment à la regarder. Lyna ne bougeait pas à l'affut d'un attaque quelconque pour pouvoir se défendre si elle le pouvait...mais l'ombre ne fit rien et s'en retourna, la laissant ainsi, seule, frigorifiée, pleine de questions en tout genre. La porte se referma, un bruit de clé qui tourne dans une serrure. Elle avait été capturée par les Ombres...son compte était bon...elle allait finir dans l'oublie complet. Elle avait fait peu de connaissance parmis les hommes, jamais ils ne la chercherait, jamais ils ne la trouverait...il ne lui restait qu'à survivre (si possible) à ses ravisseurs...au moins le temps de trouver un moyen de s'évader et de retourner parmis...les siens.

Une rafale de vent...un bruit sinistre envahit la pièce, elle avait si froid...
Ses yeux se posèrent sur le pull noir... L'envie de le mettre se fit forte mais elle avait peur que ce soit un piège tendue par....elles...
A l'affut du moindre bruit, elle approcha lentement du vêtement. Un bruit de toile...elle se retourna vivement vers le bruit...mais ce n'était rien, elle continua en tendant légèrement la main vers le tissu...c'était doux...Elle l'attrapa et le colla contre elle...un papier vola un instant avant de tomber par terre. Lyna posa les yeux dessus...qu'est-ce que ça pouvait bien être ...Elle reposa le pull et ramassa le papier...

"Bonjour à toi, mon nom est Mirahil, je reviendrais te voir" [possibilité de modification au souhait de Mirahil]

C'était certainement, l'ombre qui lui avait apporté le pull...oui...il n'y a pas de doute...elle froissa le papier qu'elle laissa tomber à nouveau par terre. Elle regarda à nouveau le pull... Non...il valait mieux qu'elle ne le mette pas...on ne savait jamais...après tout...c'était la première ombre qui lui donnait son nom et elle trouvait cela suspect...
Elle recula jusqu'à se trouver collée au mur, et s'assit contre la paroi aussi froide que le reste de la pièce. Elle grelotta en maintenant son gilet contre elle. Recroquevillée sur elle même, elle tentait de se réchauffer en soufflant sur ses doigts.

Mirahil avait donné un pull à la femme, un pull chaud et agréable pour l'humaine frigorifié par le froid. Cele-ci était tremblante, le froid prenait dans son visage des allures de lèvres violettes et de peau bleui. Elle l'avait observé de longues minutes, cette femme qu'elle avait choisi d'amener ici. elle avait regardé son visage encore plus beau, pris par la peur, l'inquiétude et la fatigue. elle avait laissé le silence encore plus froid que la neige entre elle deux. Mirahil ne tremblait pas. elle n'avait pas froid, elle en avait même oublié la morsure. Mais Mirahil avait perdu beaucoup le jour où l'on avait tué son corps, elle avait perdu l'espoir. Elle avait du choisir inconsciament entre les deux solutions, entre l'ombre et la chimère, entre la beauté et la haine. La beauté l'avait pris et l'avait emmené.

Mirahil regardait la femme encore vivante, elle sentait son coeur battre plus vite pour lutter contre le froid. Et elle la trouvait belle, belle et laide dans son état de vivante. Et si l'humaine ne resistait pas à la torture des ombres, et si elle devenait une morte. Qu'est-ce quelle choisirait l'ombre ou la chimère ? Cela dependrait de comment elle verait son emprisonement. Avec rage ou desespoir ? Mais l'humaine n'était pas prête a tomber dans le lourd piège de son statut de jouet. Son coeur battait resolument et rien ne pouvait l'arreter ... a part la mort, le meurtre. Mais elle ferait prevenir tout ses pairs que celui qui toucherait à la femme l'insulterait profondément. Et qui l'insultait voyait reposer le profond couroux d'une femme assassin qui passa sa vie à tuer et a se prostituer et d'une ombre tétu assoiffé par la liberté, protégée de Vincent. Celui qui tuerait Lyna verrait sa mort se dessiner et son destin se terminer.

Mirahil avait offert un pull, message de son nom et de son bonjour. Il n'était pas que de la laine tissé ensemble, il n'y a pas de mouton à Hollow Dream. Il était le message de son passé dans cette vallée sombre. Avant que l'on ne la tue. Un homme le lui avait offert, quand humaine a moitié nue, elle était arrivé. Elle l'avait porté longtemps, unique rempart contre le froid. Et elle était morte. Ce pull alors n'avait plus eu aucune utilité pour elle, a part le souvenir de son espoir perdu ....

Et puis l'ombre s'était envoler. Laissant seule l'humaine. Un sourire aux lèvres. Essayant de deviner si l'humaine choisirait le froid ou la confiance. Que ferait-elle ? Nul doute qu'elle choisirait le froid, Mirahil était son prédateur et pas son alliée. Se rendait-elle compte qu'ici même si elle était prisonière, même si elle se ferait surement torturé par des ombres, même si elle mourerait par desespoir ou par haine, elle était protégée et ce jusqu'a son dernier choix d'humaine. Une protection étrange, tordu, glacial. Un emprisonement dur, très dur aux airs detestables de l'ennui, de la peur et de la nuit ... sans fin.

Mirahil ne reviend que de lointaines heures plus tard. elle revenait d'une de ses missions qu'elle s'était donnée. A la recherche d'une information près du monde des humains. Elle leur avait voler des fruits et un peu de leur chaleur. Des fruits et leurs terreurs. Elle en avait laissé deux plus mort que vifs, leurs esprits étaient desormais embrumé. Pauvres proies terrorisé après le passage d'une ombre. Mais ils survivront avec dans le coeur la terrible marque qu'elle leur avait laissé, avec un nom à hair : Mirahil. Vincent lui avait expliqué, un jour, que son metier d'ombre impliquait une ceratine discrétion. Mirahil preferait éblouir et laisser un souvenir que rien ne ferait périr. et sa beauté ne permettait aucune discrétion. De plus elle était trop étrange, trop imprévisible pour qu'on l'oublie facilement. Mais son indiscrétion ne faisait pas d'elle une mauvaise espionne ... au contraire.

La jeune femme n'avait pas bouger, elle était plus glacer que jamais. Pitoyable image de la proie qui se terre. Elle avait emmené table et chaise qu'elle avait posé dans un coin, l'humaine ne semblait pas s'en être rendu compte.

"Mourir est une solution pour s'en aller d'ici. Vivre peut aussi être un echapatoire. A toi de choisir."

Mirahil avait parler doucement. Mais ses mots étaient lourds de sens. Si l'humaine se laissait mourir, qu'elle soit ombre ou chimère, elle s'en irait. Si elle vivait elle resterait dans ce lieu longtemps. Mais quand elle sera habitué a son statut de jouet, elle ira au manoir. mirahil s'assit sur une chaise et posa la nouriture sur la table .... Elle attendait le choix ...

Toujours recroquevillée sur elle-même pour perdre un minimum de sa chaleur corporelle, Lyna fut légèrement aveuglée par une porte qui s'ouvrait. Un bruit de grincement, elle se referma.
Lyna scruta l'obscurité et distingua une silhouette...elle l'avait déjà vu...c'etait l'ombre qui lui avait apporté le pull...Mirahil ?...Elle portait une table et des chaises et les installa dans la pièce. Lorsqu'elle apperçut la nourriture que celle-ci lui apportait ses yeux étincellèrent et son ventre lui rappella que son dernier repas était beaucoup trop loin à son goût. Elle regarda l'ombre.

"Mourir est une solution pour s'en aller d'ici. Vivre peut aussi être un echapatoire. A toi de choisir."

Cette phrase résonna dans la pièce malgré le fait que ce soit presque un murmure. Lui donnait-elle le choix ?...etait-ce une menace ?...Il était évident pour Lyna que la mort était absolument innenvisageable. Même si sa vie n'était pas extraordinaire, elle aimait plus que tout dessiner, elle aimait plus que tout discuter de tout et de rien avec sa meilleure amie, leurs soirées dvd/popcorn...Ce n'était pas grand chose....mais pour rien au monde, elle ne l'échangerait contre quoi que ce soit...
Elle regardait toujours l'ombre...Il n'y avait pas beaucoup de terreur dans les yeux de Lyna...mais plutôt une détermination et une méfiance sans pareille. Elle se releva dans des mouvements saccadés à cause du froid...

- Je ne vous ferez pas le plaisir de mourir...Mirahil...lança-t-elle simplement.

Elle fixait l'Ombre...elle ne semblait pas offensive...et cela l'étonnait énormément. Non...elle était simplement là...à l'observer...comme si elle avait été un animal en cage. Ce que l'Ombre ne savait pas...c'est qu'elles s'étudiaient mutuellement....sans doute pas pour les même raisons...néanmoins Lyna était à l'affut d'une quelconque agression quelle qu'elle soit. Elle tenait toujours son gilet serré contre elle.

Mirahil lui sourit. La femme la regardait, la fixait, voulant lui montrer a tout prix sa determination sans faille. Cela lui plaisait assez, ainsi la jeune femme vivrait, Mirahil pourrait donc l'observer et la juger. Juger les êtres humains et leurs puissances intérieurs. Observer la vie d'un être vivant. La mort aurait été trop simple pour la femme, la vie était un bien plus difficile chemin. Elle avait choisit la montagne dedaignant la plaine. Mais la montagne est bien plus intense, bien plus belle que la plaine...

Lyna croyait qu'elle voulait sa mort, elle avait tord. Mirahil cherchait quelque chose, c'était bien plus qu'une simple expérience. Elle avait vu la femme et elle s'était decidé alors qu'une seconde auparavant cela ne l'aurait même pas effleuré. Etrange idée que faire d'une humaine un jouet, de l'enfermer dans un manoir d'ombre. Enfin ... il faudrait qu'elle trouve une justification a ce geste étrange pour Vincent. Ou peut-être un silence .. encore. A ce demander comment le chef faisait pour ne se satisfaire que de fausses réponses ou de ce silence. Pourtant il ne lui avait pas encore serieusement disputé. Elle était habituer a son étonement et d'ailleurs elle apreciait de le surprendre. Préférant en bien qu'en mal d'ailleurs ...

"Si je voulais ta mort, tu ne seras pas ici."

Mirahil ne voulait la mort que de peu de monde, les bêtes, les chimères. En fait elle aimait la mort mais elle n'aimait plus en être le vecteur. Le nombre de ses victimes était grand, elle n'avait plus besoin de l'agrandir. Mais surtout, surtout, elle ne voulait pas que la vallée se serve d'elle, alors elle faisait son possible pour être en contradiction avec ses règles.

"Mon pull ne te plait pas ? tu n'as pas faim ? Si tu veux vivre il va te falloir faire bien des concessions. Tu ne peux pas assumer ton choix sans nourriture, et sans protection contre le froid."

Questions idiotes visant a faire réagir l'humaine. Vérités sures visant à lui faire comprendre sa vie future. L'huamine dependait d'eux. Eux les ombres ... ses prédateurs. Mirahil surtout. Car bien des ombres ne voudront que sa mort ou ses émotions, se contrefichant de ses émotions. L'humaine n'avait pas le choix il faudrait qu'elle accepte bien des choses...

Malheureusement pour elle...l'Ombre avait plus que raison...si elle voulait vivre, elle ne tiendrait pas longtemps dans le froid et sans nourriture. Déjà, les grognements de son ventre témoignaient qu'elle ne pourrait tenir guère longtemps et la gersure de ses lèvres annonçait une fin douloureuse.
Elle s'approcha de la table sans quitter l'Ombre des yeux, lorsqu'elle fut à quelques centimètres elle attrapa rapidemment le pull. La sensation de chaleur entre ses doigts lui fit mettre de coté sa méfiance et elle l'enfila sur son gilet. Une douce chaleur l'envahit peu à peu...c'était si bon....

Son regard se reposa sur l'Ombre, il venait de tomber sur le pull appréciant la sensation et son attention avait baissé mais elle s'en rendit vite compte et attrapa rapidemment le morceau de pain avant de reculer à bonne distance de l'Ombre. Elle baissa les yeux sur le pain...il sentait bon...Elle les releva pour regarder si l'Ombre n'avait pas bouger et elle mordit dedans à pleine dents. Finalement on pouvait dire ce qu'on voulait...le pain était le meilleur aliment pour l'homme occidental, c'était évident. Après quelques grosses bouchées, elle fut calée...malgré la faim, elle n'avait jamais eu un gros appétit et elle garda la deuxieme moitié du pain dans ses bras en serrant les manches du pull.

- Qu'est-ce que vous attendez de moi ? demanda-t-elle enfin.

Son regard se reposa sur l'Ombre qui semblait impertubablement calme.

La femme était méfiante, très méfiante. Mirahil la voyait comme un chien battu attendant qu'on la tue. si l'humaine était consciente de sa faiblesse, elle n'aurait pas du la montrer ainsi. Mirahil preferait un comportement fier et orgueilleux. Même si elle savait qui si elle était à la place de l'humaine elle serait en pleine crise de claustrophobie aigu. Qu'elle aurait sauté suur l'ombre qui l'emprisonnait et qu'elle aurait échoué, s'enervant jusqu'an en tomber inconsciente. Folle Mirahil .....

D'ailleurs la cave n'était pas son lieu préféré, trop enfermé, trop de ressemblances avec une cage. D'ailleurs sa l'était mais seulement pour l'humaine. Les murs qui la tenaient en prison fermait la vue de l'ombre, elle se blessait dans les recoins, les ombres et les pierres. Elle detestait les lieus clos où elle ne pouvait pas regarder la nature ou au moins le ciel. Mais elle n'avait pas le choix, les arbres ne sont pas une cage pour humain ....

L'humaine venait de lui poser une question, une question sans vraiment de sens pour Mirahil. Fallait-il lui trouver une réponse ? Ou juste hausser les épaules ? Que repondre après cette scène de la proie battus dépendante qui n'essayait pas de montrer qu'elle n'avait pas peur. Cela aurait été un mensonge, bien sur, mais au moins sa l'aurait rehaussé. et même si Mirahil l'aurait su instinctivement elle aurait regarder Lyna différament. Cependant elle sentait que bientôt l'humaine se calmerait, dans quelques jours elle serait habituer ....

"Si tu veux connaître ta nouvelle fonction, c'est simple. Désormais tu es le jouet des ombres."

Réponse detourné mais claire. L'on attendait de l'humaine que sa peur et son divertissement. Mirahil elle ne le pensait pas véritablement mais comment lui expliquer les méandres de son esprit qu'elle ne comprenait pas elle-même.

"T'inquiète pas cela ne te tuera pas."