Scénario : En quête d'alliés... [PV Lucie Dervian]

Et ben c'était très mal barré. Dès son premier coup d'oeil dans la grand'salle, qu'il visitait pour la première fois (entrée par le deuxième étage oblige), Saedroth s'était aperçu que rares étaient les humains qui partageaient la sympathie de leur chef à son égard. Certains l'ignoraient superbement, d'autres au contraire le foudroyaient du regard comme s'il était personnellement responsable de la totalité de leur malheurs. Bien que n'ayant pas l'ouïe particulièrement fine, il perçut quand même quelques commentaires parlant de "sale monstre", et d'autres tout aussi désobligeants sur la santé mentale et les facultés intellectuelles de Mary. Saedroth serra les dents. L'idée de defenestrer un des raleurs et d'en faire pourir un deuxième, après en avoir crucifié un ou deux autres pour l'exemple lui traversa l'esprit. De toute façon les gens avaient l'air tellement bien disposés à son égard que ça ne ferait que les conforter dans leur état d'esprit. Mais Mary Malone lui faisait confiance, et il avait promis de ne pas faire de mal à qui que ce soit... Tant que personne n'essayait de lui en faire.

Autour de lui les gens étaient répartis en petits groupes, autour d'une des cheminées, assis aux tables d'études sur lesquelles ont avait placées des lampes à pétrole, vautrés sur des sofas. Certains jouaient aux cartes, d'autres fumaient, d'autres encore nettoyaient leurs armes. Dans un coin deux chasseurs jouaient aux dominos sous l'oeil attentif d'une demi douzaine de badauds. Une grande casserole d'eau chauffait dans la cheminée, sans doute pour le café matinal des chasseurs... Le café en poudre et les sachets de thé faisaient partie de ces denrées qui paraissaient ne jamais s'épuiser en Hollow Dream.

- Euh... Bonjour.

Personne ne prit la peine de répondre. Il n'avait pas parlé très fort, ni à qui que ce soit de particulier. Et ceux qui l'avaient entendu n'avaient pas l'air enclins à se montrer corrects à son égard.

*Je commence à avoir méchament envie de leur piquer leur café, de découper quelque tranches de bacon dans un de ces imbéciles et de monter prendre mon petit déj' dans ma piaule, moi...*

Dur de garder son self control quand on avait risqué sa vie pour des gens qui vous méprisaient à ce point. Bon, ok, ce n'était pas tout à fait vrai : ils lui avaient accordé l'asile politique parce qu'il était dans la panade. Mais ce n'était pas une raison pour le traiter comme ça. Ecoeuré, il s'apprêtait à sortir pour aller prendre son breakfast au cimetière quand il sentit dans son dos un regard particulièrement insistant. Encore quelqu'un qui essayait de lui transmettre des gentillesses par télépathie, il supposait. Il se retourna, prêt à faire quelque chose de sutpide comme l'insulter ou montrer les crocs mais s'interrompit, surpris.

L'observatrice inconnue était une jeune fille, assez jolie d'ailleurs, vêtue de couleurs vives et aux yeux verts pétillants d'intelligence. Assise près du feu, les jambes croisée, elle tenait à la main une tasse fumante. Et surtout, ce qui détonnait parmi ces visages maussades, refrognés voire franchement hostiles, c'était son expression. Enfin quelqu'un qui n'avait pas l'air obsédé par l'idée de le clouer à une porte. Intrigué, il s'approcha de la jeune fille, lentement, comme pour ne pas l'effaroucher (elle ou la bande d'excités de la gachette qui devaient se demander dans quel organie vital lui vider le chargeur), et s'adossa à un mur.

- Bonjour

Un peu bateau comme entrée en matière, mais au moins il ne risquait pas de surprendre. Et il avait du mal à trouver autre chose à dire. D'ailleurs, en panne d'inspiration, il renonça à dire quoi que ce soit d'autre, espèrant que l'inconnue aurait plus d'inspiration que lui.

Lucie poussa la lourde porte de la bibliothèque avec difficulté, et s'engouffra dans le refuge humain. Elle poussa un trés léger soupir de soulagement: aucune Bête ne s'était mise à la pourchasser, dans le but de la dévorer.

*C'est toujours ça de gagné!*

Elle était légèrement inquiète cependant. Cela faisait maintenant deux jours que l'un de ses amis, un dénommé Carl, était introuvable. Elle avait l'habitude de le voir disparaître de temps à autre, mais durant les temps troublés que traversaient les humains, une disparition, même brève était suffisante pour inquiéter quelqu'un. Cela expliquait aussi cette petite sortie qui n'était pas coutumière pour la jeune femme, tout du moins pas le matin. Engourdie, elle se dirigea vers le feu qui brûlait dans la gigantesque cheminée en marbre pour se réchauffer un peu. Elle vit alors une casserole d'eau chaude, accrochée à la crémaillère. Elle s'empara du café et d'une tasse qui étaient posés sur la table basse, et se servit un café brûlant. Elle regarda autour d'elle, pour repérer une éventuelle personne avec qui boire son café.

Son regard se posa alors sur une personne assise seule, à l’écart des autres. Il ne lui fallu pas beaucoup de temps pour reconnaître l’objet de pratiquement tous les sujets de conversation entre humains au sein du foyer : Saedroth. Il regarda quelques secondes la chimère, puis décida d’aller vers elle. Après tout, elle n’avait pas grand-chose à craindre, si Mary l’avait accepté ici, c’est qu’elle devait avoir une bonne raison. Non pas que Lucie ne se soit pas demandé ce qui était passé par la tête de la meneuse lorsqu’elle avait autorisé Saedroth à vivre au refuge, mais elle avait très vite relativisé, et s’était rappelé qu’on pouvait faire confiance à la « boss » que pourtant de plus en plus de monde voulait décrédibiliser. Sachant de plus que l’étudiante était assez appréciée au sein du groupe, les gens ne noteraient pas vraiment le fait qu’elle boive son café avec « le cadavre », petit surnom pour désigner Saedroth et qu’il était désormais coutume d’utiliser. Elle fit quelques pas, avant d’entendre la chimère lui lancer un bonjour. Lucie lança un « salut » tout en s’asseyant à côté de lui.

« -Ca te gêne si je m’installe avec toi ? »

Elle se tourna vers son interlocuteur.

*Beeeeeeeeeeeeeh ! Mais il est tout pourri ! Beuarghl ! Pense à quelque chose de plus dégueu ! Euh… Euh… Ah oui ! Le stage en dermato, le stage en dermato, le stage en dermato…*

Craignant que son interlocuteur ne comprenne son dégoût, elle lui dit, sans même attendre la réponse à la question :

« - Alors ? Ca te plait ici ? Bon, l’accueil n’a pas du être très… chaleureux… »

Elle éclata de rire.

« - Oh marde ! Comme c’est nul comme blague ! Enfin bon bref, comment ça se passe ? »

[Désoulé pour le retard ^^ ;]

- Pas le moins du monde.

A vrai dire, vu de près, sa réputation de pourriture était quelque peu exagérée et héritée de son ancienne apparence où là, en effet il était bien décomposé. Maintenant, une bonne partie de son visage avait l'air normale, quoi qu'un peu pale, même si un tiers environ avait toujours un aspect très cadavérique. Rajoutez à ça les cheveux d'un gris tirant sur le blanc, jurant étrangement avec la jeunesse du visage en semi-putréfaction et les crocs de carnassier que l'on voyait fugacement briller quand il parlait, et on avait un portrait rapide tout à fait conforme à l'idée que les humains se faisaient d'une chimère : truc vaguement humanoïde et franchement inquiètant. Quoique. Les Chimères étaient réputées baraquées et Saedroth avait l'air plutot longiligne. Entre son manteau, ses bottes et son costard (mais quel idée de se balader en costard à Hollow Dream!), il ne laissait voir de sa physionomie que son visage, ses mains et les pointes qui crevaient sa manche droite : trois en ligne sur l'avant bras, et une sorte de lame triangulaire au niveau du coude... Sa main droite, d'ailleurs, avait un aspect franchement répugnant : une sorte de serre calcinée, noircie et couverte d'une croute craquelée de fissures purulentes. Cet aspect hideux était renforcé, par contraste, par l'apparente normalité de la main gauche. Mais contrairement à ce qui se disait parfois sur lui, il n'exhalait aucune odeur particulière, et pas du tout celle d'un cadavre en décomposition.

Il n'était que trop conscient de son aspect physique inquiètant, mais ne se formalisait plus guère des regards de dégout que lui jetaient les humains. Enfin, faisait de gros efforts pour ne pas trop s'en formaliser. Remarque, ça n'avait pas l'air de rebuter tout le monde. Avant même qu'il n'ait fini de répondre, la jeune fille aux yeux verts avait enchainé sur une petite plaisanterie pour détendre l'atmosphère (plutot bidon d'ailleurs) avant de se reprendre. Il la toisa de nouveau son interlocutrice avec un air d'amusement étonné, puis répondit tranquillement :

- Pas trop mal. Personne n'a émis à voix haute devant moi la proposition de me chasser à coup de pierres et l'accueil vient subitement de se réchauffer. Pour peu que quelqu'un vienne me proposer des oeufs au bacon, je pourrais déclarer que tout celà est trop beau pour être vrai. Au fait, ils ont fait la fête hier soir ou quoi, tes copains? Ils font tous la gueule comme s'ils avaient une gueule de bois monumentale...

La dernière phrase avait été prononcée suffisament fort pour que les "copains" les plus proches se refrognent encore davantage. Ce n'était pas franchement diplomate de la part de Saedroth de jouer ainsi les forts en gueule mais il s'était très rapidement rendu compte que la crainte qu'il inspirait lui procurerait une (légère) impunité pour ce genre de menues plaisanteries.

- Au, fait, vu qu'on a l'air parti pour petit-déjeuner ensemble, autant se présenter : mon nom est Saedroth. Et non, je ne m'appellais pas comme ça avant mais je trouve que ça n'a plus grand sens de conserver mon nom d'origine. Et toi?

Incroyable le bien que ça faisait. Discuter avec une humaine qui se comportait en humaine et pas en proie. Alors que tous les autres le toisaient avec des regards ordinaires reservés aux moutons à qui on a annoncé que le loup dormait désormais dans la bergerie, elle lui parlait comme à une personne, et pas comme à un fauve vaguement doué de raison. Et pourtant, elle était plus soucieuse que son beau sourire de façade ne voulait bien le laisser croire : disparitions à répétition, interrogations (légitimes) à son sujet... Elle était beaucoup moins superficielle qu'il ne l'avait au tout début craint.

Son dernier couplet sur la necessité d'une union contre les Bêtes le fit tiquer : aurait-il trouvé la perle rare? Elle était dans les dispositions idéales pour rejoindre la ligue. Et Mary l'aiderait dans ce sens. Il était temps de lui en parler, après avoir répondu à ses questions.

- Je suis ici en exil : mon clan m'a banni, survivre seul à Hollow Dream est pour l'instant impossible. Vu que les Ombres haïssent trop les Chimères pour ne serait-ce qu'envisager l'éventualité d'un réfugié chez eux, j'ai demandé le droit d'asile à Mary, en échange de mes services. Et bien sur de ma bonne conduite vis-à-vis des humains.

Il préféra ne pas s'étendre sur les raisons de son exil.

- Tu dis qu'il faut se focaliser sur les Bêtes plutot que de s'enliser dans nos querelles interfactions. Serais-tu prête à travailler avec des Chimères désireuses d'oeuvrer à la destruction de ces Bêtes?

Il s'en doutait, tout le monde n'avait pas l'ouverture d'esprit de Mary Malone ici. Lucie était déjà exceptionnellement ouverte pour une humaine, surtout après ce qu'elle avait vécu. L'attaque du manoir avait été un vrai jeu de massacre. Le genre de chose qui donnerait des cauchemars à n'importe qui. S'il voulait l'amener à rejoindre ses rangs, il allait devoir lui prouver que ça en valait le coup. De toute façon, c'était ça la voie qu'il avait choisi : recruter et donc convaincre chaque personne, une par une, la regarder dans les yeux et lui promettre qu'il avait une solution. Quitte à ce que les regards des défunts viennent le hanter s'il échouait.

- Les Bêtes sont fortes. Plus fortes que n'importe quelle Chimère. Elles ont eu la peau de Machiavel l'écorcheur et pourtant c'était l'un des gars les plus balèze que je connaisse. Même le grand Cold s'est pété une main en essayant d'en frapper une. Parce qu'ils ne s'y prenaient pas bien. Jusqu'à maintenant, on a attaqué là où elles sont fortes. Je veux les attaquer là où elles sont vulnérables. Je veux les taper là où ça fait mal. Et pour celà, nous devons découvrir leur point faible.

Il plongea son regard dans les yeux verts de Lucie, sans ciller. Sa voix avait cru en intensité tandis qu'il parlait. Oh que oui il avait envie de battre les Bêtes. Pour Machiavel. Pour Yelena. Pour les Chimères. Pour tous ceux, quelle que soit leur race ou leur faction qui avait fini entre les crocs de ses monstres. Il était entrainé en avant par une force qui le dépassait, et qui le poussait à se dépasser.

- Les Bêtes sont fortes, elles sont rapides, elles sont rusées, elles sont agir. On ne peut pas les voir. On ne peut que difficilement les sentir. On peut les cribler de balles sans leur causer le moindre mal. Les os et les glaives se brisent contre leur peau. Mais elles ne sont pas invincibles, Lucie, on peut les tuer. Parce que nos trois races réunies ont ces capacités. Et surtout parce que nous, nous avons quelque chose qu'elles n'ont pas : nous avons l'espoir. Pas celui de rentrer chez nous, pour les Ombres ou les Chimères, pas celui de rejoindre nos parents, nos amis, nos familles, mais l'espoir de mourir en sachant que nous avons fait ce qui est juste, et que nous pouvons reposer en paix, parce que nous avons vaincu. Et pour ça, on va avoir besoin d'info sur les Bêtes... Et je sais où les trouver.

Nom de Zeus cette Chimère était cintrée et pas qu'un peu. Une union interraces pour liquider les bestioles. Rien que ça. En les attaquant sur leur point faible. Rien que ça. C'est sur qu'il en avait de l'espoir. Mais s'il disait vrai sur les infos en questions...

- Les Bêtes saignent à blanc nos trois factions. Les chasseurs osent à peine sortir. Les réserves s'amenuisent. Combien de temps nous reste-t-il avant que nous ne soyons trop affaibli par la faim, nos guerres interfactions et nos querelles intestines pour pouvoir seulement riposter?

Il posa la main sur l'épaule de Lucie.

- Regarde ces gens dans cette pièce, regarde moi et répond-moi : Si personne ne fait rien, ceux qui ne mourront pas perdront espoir et deviendront des monstres. Je ne crois pas en l'ineluctable. Je crois qu'il faut se battre. Est-ce que tu en es, Lucie?

C'était déjà bien. Mais il était un peu déçu. Elle doutait encore, et à raison. La Vallée pouvait tout à fait faire monter les enchères si ses molosses commençaient à avoir des difficultés. Il avait d'ores et déjà eu un vague aperçu avant tout le monde de ce qui leur pendait au nez dans ce cas là. Leur vie à tous ne tenait qu'à un tour de clef dans la porte d'un certain caveau. Il avançait dans les ténèbres, au milieu d'un champ de mines. Et en essayant d'entrainer un maximum de monde derrière lui dans l'espoir de trouver une hypothétique solution. Et quand bien même? Sans les Bêtes, Hollow Dream resterait Hollow Dream. Ils n'avaient pas eu besoin des Bêtes pour en arriver à la bataille du Manoir.

- Tu as raison. C'est ça notre plus grand problème. On a le choix entre crever lentement par immobilisme, ou prendre le risque d'accélérer notre trépas.

Mais il n'aimait décidément pas l'idée de se planquer et d'attendre la mort. Et il n'était pas stupide.

- Nous n'attaqueront pas les Bêtes tout de suite. Comme je te l'ai dit, on manque d'information. On manque de matériel. On est peu nombreux. Il se passera des jours avant qu'un vrai climat de confiance s'installe entre tous les membres de l'équipe. Donc pour commencer on va éviter d'être exagérément ambitieux : Notre première destination sera les catacombes. Aucune Bête là-dessous, à priori. Mais il y aurait un écusson bizarre dans les niveau inférieurs qui a la même tête que celui du médaillon. C'est par là que nous commencerons : on descent, on trouve l'écusson, on avise sur place et on cherche à voir s'il y a quoi que ce soit qui pourrait nous aider. Normalement on ne risque pas grand chose.

Normalement. Et il minimisait un peu les risques. Qu'on n'ait jamais vu une Bête dans les catacombes, c'était un fait. Mais elles n'étaient pas pour autant dépourvu de risque : il y avait eu des disparitions, là dedans, quand à ceux qui en étaient remontés, ils n'avaient jamais voulu y remettre les pieds.

- Tu feras déjà beaucoup en nous apportant un soutien logistique. Si tu veux t'en tenir là je comprendrais. Sinon... ça te donneras l'occasion de faire connaissance avec le reste de la ligue.

- Tu feras déjà beaucoup en nous apportant un soutien logistique. Si tu veux t'en tenir là je comprendrais. Sinon... ça te donneras l'occasion de faire connaissance avec le reste de la ligue.

Décidément, la chimère avait un don pour la parole; Lucie qui était habituellement inébranlable commençait à douter. Il était vrai que si personne ne faisait rien, Hollow Dream se dépeuplerait lentement, mais sûrement. Et ça, Lucie ne le supportait pas. Elle préférait mille fois prendre les conséquences d'un assaut sur les créatures sur sa personne, plutôt que de voir ses amis tomber les uns après les autres. De plus, elle détestait décevoir les autres. Et le ton subtil qu'avait employé Saedroth venait de faire mouche, car la jeune femme sentait grandir en elle une culpabilité de ne pas aider directement son interlocuteur. C'en était assez pour qu'elle finisse par craquer.

"- Bon d'accord, tu as gagné, je t'aiderai à attaquer."

Il y avait une légère résignation dans sa voix. Elle aurait bien voulu lui dire qu'elle n'avait rien à perdre, mais malheureusement pour elle, elle n'avait pas rien à perdre. Son Guillaume devait l'attendre à l'hôpital, elle le savait. Si elle mourrait, elle perdait toutes les chances de le revoir. Et c'était ça qui au fond, la différenciait de Saedroth: l'espoir qu'elle conservait encore. La chimère, elle, pouvait se permettre de se mettre en danger.

"- Je crois qu'un simple soutien logistique ne suffira pas. Tu as besoin de gens sur le front. Mais dis-moi juste, y a-t-il d'autres humains parmi vous? Non pas que je n'aime pas les chimères et les ombres, mais je me sentirais plus à l'aise avec des gens que j'ai l'habitude de côtoyer, tu vois ce que je veux dire?"

[Désolé d'avoir mis tout ce temps pour te répondre, panne d'inspiration T-T]