*Au milieu de nulle part*

Aux alentours, des arbres, noirs, se dressant au milieu de la neige. Il n'avait pas cessé de neiger, et Vera avançait en tatonnant dans l'épaisse couche glacée qui recouvrait la forêt. Par endroits, la végétation était plus dense, et le sol laissait paraitre une terre brunatre recouverte d'épines ; Vera mettait à profit ces espaces relativement secs pour se reposer un peu, avant de reprendre, lasse, sa longue marche vers l'inconnu.
Cela faisait maintenant une éternité qu'elle suivait, de l'oreille, le champ clair d'un ruisseau pas encore gelé. Là où il y avait de l'eau, il y avait de la civilisation...
Si tant est qu'il en existe, ici, dans cet univers de glace.
Lorsqu'elle était arrivée - combien de temps cela faisait-il, déjà ? - elle avait cru un moment rêver. Mais dans un de ses rêves, la terre battue aurait assurément remplacé la neige. Et ce froid qui la dévorait, elle, dans sa petite jupe découvrant des cuisses bleuies par la neige, ce froid n'était pas imaginaire, elle le savait.
Sa longue tignasse rousse s'était regroupée en stalactites autour de sa tête, et ses lèvres étaient fendues par endroits. Oh, oui, elle était loin, la championne des petits As !
Etrangement, elle se souvenait de celà : la sensation éprouvée sur un courts, dans un tournois... Elle savait aussi qu'elle avait dû avoir une famille, des amis... mais le seul nom qui lui revenait à l'esprit était celui de son coach, Duane.
Que faisait-elle là ?
Elle chercherait plus tard. Pour l'instant, survivre. Trouver un endroit ou passer la nuit, se mettre au chaud... de nouveaux vêtements, aussi. Ceux ci avaient gelé, comme elle, comme les larmes de douleur qui perçaient parfois au coin de ses yeux.
Et cette somnolence qui s'emparait d'elle !
Elle se décrocha une giffle monumentale dans la machoire, qui, en plus de la réveiller, lui réchauffa un moment et la main, et la joue.

*Bouge toi un peu, ma grande !* s'admonesta-t-elle sévèrement. *Ne reste pas là à crever. Il doit y avoir quelqu'un... quelque chose...*

Elle refusait de laisser ses pensée se faire envahir par une certaine nostalgie, et par une question qui sans cesse franchissait les barrières de son inconscient : *Mais qu'est-ce que je f... là, moi ?*
Des yeux apparurent soudain dans les buissons. Une paire d'yeux luisants et jaunes, brillant dans le noir de la végétation.
Vera sursauta violemment ; déguerpir d'ici, vite ! Ne pas écouter cette satanée curiosité qui la poussait à aller voir de plus près.
Ses jambes se raidirent, et elle se mit à courir, aussi vite qu'elle le pouvait, dans la direction oposée à ces deux yeux qui l'effrayaient tant.
La chose ne la suivait visiblement pas... mais ici et là, de nouvelles paires d'yeux apparaissaient - dans son esprit glacé, peut-être...
Elle accéléra, se prit les deux pieds dans une racine, et dévala une pente abrupte où les arbres avaient mystérieusement disparu.
Elle traversa en roulant le cours d'eau glacée d'un torrent, passa a travers un buisson d'épines qui acheva de déchirer ses vêtements, et s'immobilisa enfin au beau milieu d'une plaine.
[HRP : Libre à tous ceux qui veulent de réagir, histoire que je ne me retrouve pas paumée ^^]

[C'est pas mon role mais j'ai pas resisté]

Scott était sur piste de quelque chose depuis au moins une heure. Il entra dans la forêt doucement, ces talents de pistage l'aidait enormement. Il s'arreta car il avait entendu quelque chose. C'était un femme nouvelle apparament.

*Zut c'est pas mon boulot d'acceuillir les nouveaux mais bon y personne j'y vais.*

Mais avant qu'il est put faire quoi que se soit elle s'enfuit en courant elle avait surement vut la chose. Il alla a l'endroit d'ou elle était venu mais il n'y avait rien.

Il courra donc pour la rattraper. Il arriva près de laplaine et elle était la seule. Il s'avança rengea son arme et chuchota :

_Salut je pense que tu es nouvelle non ? Elle se retourna. Bon ne crie pas ne parle pas et vient vers moi le plus discretement possible sinon "ils" vont nous entendre.

[Edit Mary : Pas grave, n'importe qui peut acceuillir les nouveaux ]

Vera releva la tête et retira les flocons de neige qui s'agglutinaient sur son menton. Elle se releva, étaira ses articulations endolories, et regarda rapidement où elle se trouvait. De la neige, encore et toujours, au sol comme dans les airs. Elle aurait donné n'importe quoi pour un carré de ciel bleu. Et ce blanc lui donnait mal à la tête !
Elle sursauta soudain et fit volte face : on venait de lui parler. Un homme se dressait devant elle ; il devait être plus agé qu'elle, d'une dizaine d'années, peut-être. A un autre moment, ailleurs, elle aurait peut-être remarqué que le jeune homme était loin d'être désagréable à regarder. Mais elle avait froid, faim, sommeil, et aurait réagit de la même manière en présence de cet homme que devant tout être humain parlant la même langue qu'elle.
Elle resta un moment sans voix ; "ils" ? Qui ça ? Les yeux, peut-être. Oui. Se devaient être les yeux.
Elle acuiqesça silencieusement, plaqua une main sur sa bouche pour montrer qu'elle comprenait.
Elle trébucha jusqu'à lui, entourrant ses épaules de ses bras pour se protéger du froid. Elle ouvrit alors la bouche, et un faible murmure s'échappa d'entre ses dents :

"Me suis perdue... où on est ?"

Mais à l'évidence, elle ne pronoçait ces paroles que par simple formalité. Une question plus pressante franchit alors ses délicates lèvres :

"J'ai froid... on peut se réchauffer, quelque part ?"

Il voulait qu'elle reste discrète et silencieuse. Bon. Elle n'allait pas parler davantage. Seulement écouter. Ses grands yeux noisettes lui lancèrent le message : elle ferait ce qu'il demanderait.
Si elle avait été ici depuis plus longtemps, peut-être aurait-elle témoigné de la méfiance. Mais dans le monde de Vera, personne ne lui voulait du mal ; elle se plierait donc aux ordres de cet inconnu.

[HRP : Bien, ton avatar ^^ I love Benoit Magimel...]

[moi aussi j'aime bien cet acteur]

Scott voyait bien qu'elle avait froid. Il retira sa veste laissant voir son holster d'épaule ou était acroché toute ces armes. Il mit son doigt sur sa bouches en faisant mine de lui dire de ce taire. Puis il la regarda,elle avait un assez beu visage malgré le fait qu'elle avait froid. Il lui dit en chuchotant :

_Pour te rechaufer pour le moment tu devras te contenter de sa mais je vais te conduire a la bibliotheque il y a environ un quart d'heure si on marche normalement. Vien suis moi mais sans un bruit. Des questions ?

Il attendit sa reponse en regardant partout autours de lui.

Vera attrapa avec reconnaissance la veste de l'étranger et la jeta sur ses épaules endolories par le froid ; la chaleur corporelle de son propriétaire légitime l'avait laissée tiède et réchauffa agréablement la peau glacée de la jeune femme.
Elle hocha la tête et lui emboita le pas. Un quart d'heure de marche ? Elle tiendrait. Et pas question de ralentir sous prétexte d'une quelconque fatigue ; elle se voulait résistante et en avait vu d'autres, même si elle avait été habituée davantage à une chaleur écrasante qu'à un froid mordant.
Elle marcha un moment en silence, après avoir déclaré en chuchottant qu'elle préférait attendre la bibliothèque pour poser ses questions ; elle n'avait pas oublié les yeux de la forêt et craignait qu'une discussion ne ralentit leur allure.
Mais le profond silence qui s'installait autour d'elle l'angoissa, et elle se sentit bientôt obligée de murmurer :

"Au fait, je m'appelle Vera... Et vous ?"

Il avait d'emblée adopté un tutoiement désinvolte, mais la jeune fille était incapable de l'imiter. Il semblait plus agé - et surtout plus aguerri - qu'elle, c'était donc à lui de l'inviter à plus de familiarité s'il le souhaitait.

"Et au fait... où sommes nous exactement ?"

Ils marchaient depuis dix minutes et cette femme lui demanda des explications. Il ne voulait pas l'affoller.

_Bon ok mais ne t'affolle pas. Tu es tomber dans le coma de ton vivant et tu a atterrie dans ce village appellé Hollows Dream. Et dans ce monde certain humain se sont transformé en chimere ou en ombre.

Il avait peur de la réaction de la réaction de cette femme. Si elle s'affollait trops elle attirerait les bêtes.

[Edit Mary : 5 lignes pleines minimum une fois le message envoyé^^]

[ok excuser moi je vais faire un effort]

Scott voyant qu'elle encaissait bien les informations continua de marcher avec elle. Il faisait froid ces avant bras était nus et a cause de cela il avait froid, très froid. Il continuait de marcher a allure normale. Son 9mm dans sa main on ne sais jamais. Il réflchissait puis il se souvint de la question de la jeune fille.

_Ha oui excuse moi je m'appelle Scott, Scott Kennedy. Mais appelle moi Scott tu peut me tutoyer si tu veux on est dans la même galère. Nous ne sommes plus très loin. Tu t'appelle Vera comment ?

Il avait demander sa d'une voix qui se voulait chaleureuse et acceuillante. Ils continuèrent a marcher dans se monde de neige et de glace. Ils n'étaient plus très loin. Il pourrait enfin se retrouver devant un bon feu. Pour se reposer.

_Tu faisait quoi avant ? Lui demanda t'il d'une voix sans émotion.

**Et le démon brisa l'harmonie règnante de ce lieu glacé...
Brisant de part le fait de deux jeunes lapins la tranquillité...**

Un hurlement de loup retentit au loin, réduisant au silence même les bruits du vent et de la fôret... Mais pour une oreille attentive, ce n'était pas tout à fait le cri d'un loup... Les rares autres animaux présents se turent ou s'enfuirent selon l'espèce. Seuls quelques corbeaux haut-perché regardaient encore la scène depuis leur abri naturel.

**Le vent se mit à souffler dans les sombres branchages...
Le démon dévorerait les lapins avant la fleur de l'âge,
Fauchant la nostalgie de leurs minables vies passées,
Car c'était maintenant des proies bénies dans la Vallée...**

D'un coup le hurlement de loup s'amplifia et se rapprocha. Mais il n'y avait toujours pas de loup en vue. Soudain le bruit cessa totalement...

**D'un coup le démon sort de l'ombre sans aucun bruit,
Paré à les faire disparaître dans un grand cri...**

Un oeil attentif aurait remarquer grâce à la neige qui stagnait dans l'air que quelque chose d'invisible à l'oeil normal emergeait très lentement du sol. Il y eut soudain un bruit sourd et au devant de Scott et de Vera des empreintes se déssinèrent dans la neige...

**Au milleu de ces sapins... Perrisez donc les petits lapins !!!**

Un jet de vapeur froide jaillit de nulle part. Mais ce n'était pas de la vapeur. C'était le souffle de la sillouette invisible qui se tenait devant eux... C'était le soufffle d'une bête...

Vera sourit amèrement en entendant les paroles de Scott. Dans la même galère, oui... rester calme. Ne pas fondre en larmes, ne pas crier, simplement mettre un pied devant l'autre, le plus silencieusement possible. Son guide continuait de parler ; refoulant des larmes qui perlaient aux coins de ses yeux, elle répondit d'une voix où aucun sanglot ne perçait :

- "Kuznetsova. Vera Kuznetsova."

Ils arrivaient bientôt ? Tant mieux. Car quelque chose dans les bruits qui émergeaient de la forêt, à coté d'eux, l'inquiétait fortement. Elle fixa longuement l'arme du jeune homme, comme pour se rassurer, avant de répondre d'une voix hésitante :

-"J'étais..."

Elle se ressaisit aussitôt, et son ton se fit plus ferme :

-"Je SUIS tenniswoman. Professionnelle, bien sûr."

Oui, bien sûr. Cela allait de soi. Et après tout, dans le coma ou non, elle pouvait toucher la neige, porter un manteau, mourir de froid ou de chaud : elle pouvait donc courir comme avant, tenir une raquette...
Au fond d'elle même, Vera savait que ce n'était pas le cas. Quelle personne entre vie et mort accepterait d'organiser des tournois de tennis ? Dans la neige, qui plus est...

-"Je..."

Elle fut coupée net par un cri qui lui glaça le sang. Elle s'arrêta et braqua son regard en direction du hurlement ; son ton se fit tendu, et l'angoisse perçait nettement dans sa voix lorsqu'elle demanda :

-"Qu'est-ce que... qu'est-ce que c'était ?"

Un crissement dans la neige lui arracha un nouveau sursaut ; et elle les vit, nettement déssinées sur le sol. Des traces de pas. Suivies d'un jet de buée étrange.

-"Oh non... non, non !"

Vera équarquilla les yeux, et ses mains se crispèrent sur la parka que Scott lui avait prêtée. Pathétique, pensa-t-elle malgré elle. Comme si ce genre de reflexions allait arranger les choses. Cours plutôt, pauvre idiote !
Mais ses jambes ne répondaient plus.

*C'est peut-être un gentil chien... un petit toutou... Oui, bien sur, un gentil petit toutou invisible et qui hurle comme un loup ! Je veux partir loin d'ici...*

Ses yeux cherchèrent Scott ; son regard suppliant chercha celui du jeune homme. Elle espérait qu'il tirerait sur la chose, qu'elle tomberait, et qu'ils s'en iraient en courant vers la bibliothèque. Mais quelque chose lui disait que cela ne se déroulerait surement pas ainsi...

Scott avait écouter Vera d'un oreille discrete elle avait l'air de tenir a sa vie passé. Comme tout le monde d'ailleurs, mais elle ne devait pas se bercer dans des illusions pareil. Puis alors qu'elle allait parlé on entendit un hurlement et des pas se desinné dans la neiges. Un vapeur sortait de nul part.

*Et merde une bête. Quoi de pire que cela. Maiis bon je mis était un peu péparé.*

_Bon ok pas d'affolement. Ecoute prend sa, il lui donna son arme,puis cours le plus loin possible. Sans te retourner vers la bibliotheque, moi je vais m'occuper de cette "chose". Il prit son couteau dans une mains et se retourna. Ne t'inquiete pas pour moi je sais me debrouiller.Il souria et dit. Allez coure!!!!

Puis après ces mots il se jeta sur la bête pour essayer de l'immobiliser de mieux qu'il le pourrait. Le temps que cette fille s'enfuit asser loin. Après plus rien n'aurait d'importance.

Vera attrapa l'arme au vol, mais hésita un moment à partir : le laisser face à la chose, et s'enfuir ? Non, elle devait rester l'aider - au moins, son honneur serait sauf.

*Qu'est-ce que tu racontes, ma grande ? Le monsieur t'a dit de courir, cours ! Pas la peine de jouer les héros...*

Cette pensée éveilla en elle une vague de souvenir ; elle pris ses jambes à son cou après avoir lancé un "merci" à Scott. Merci était peut être un peu faible, mais faire un long discours aurait été plutôt stupide, dans ces circonstances.
Alors que le vent fouettait son visage dans sa folle cavalcade, un torrent d'images se déversa devant ses yeux.
Elle était par terre, sur le trottoir ; ses genoux et ses mains égratignés la lançaient. Duane, son coach, la sermonnait durement : elle avait 9 ans, et semblait avoir voulu éviter à un pigeon de se faire écraser en se jetant elle même sous les roues de la voiture.
"Ne cherche pas à jouer les héros, Vera, ça n'apporte jamais rien de bon. Contente toi de faire ce qui est le mieux pour toi, égoistement."
Et elle l'avait écouté ; depuis, ses seules préoccupations la concernaient. Mais où cela l'avait-elle menée ? Dans le coma, tout bêtement.
Elle tourna la tête en direction de la bibliothèque, plissant les yeux pour voir ce qui se passait derrière elle ; la neige qui tombait encore l'mepêchait de voir quoi que ce soit. Elle s'arrêta, essouflée, et éclata d'un grand rire bref, un peu dément ; elle fit mine de viser une cible imaginaire avec son arme, et imita puerilement le bruit d'une détonation.
Un nouvel éclat de rire s'empara d'elle ; elle se laissa tomber au sol, et éclata en sanglots.

**Et le démon vis le lapin s'enfuir dans la nuit...
Pauvre créature pitoyable empreinte de survie...
Dans cette forêt de neige fuir n'est qu'un surcis...
Ce labs de temps le démon le garanti...

Il ne me reste pour l'heure qu'un seul lapin
Mais je m'en vais le tuer de mes mains...
Ainsi il ne verra pas se lever le matin...
Tremble mortel car le démon a faim...**

Le temps sembla se ralentir aurtout de la bête et son aura glacée prit une importance qu'elle n'avait pas auparavant. Elle lacha un hurlement tout aussi terrible que glacé. Le lapin... Heu Scott... Pardon... Venait d'essayer une tentative d'assaut contre la bête. Le grognement de la bête se fit entendre comme un rire sortit d'une abysse environante.

**Le lapin ne manque pas de courage...
Mais la démon le dévore par sa rage...**

La bête s'étira, se cabra et contracta ses muscles avec une violence telle, qu'elle aurait sans problème étourdit un rhinocéros dans sa charge... Bien évidement la bête, elle, ne savait pas ce qu'était un rhinocéros, mais l'image était là accompagnée de sa force... Le râle de la bête se fit entendre et n'attendant même pas de savoir si elle avait ou pas réussit son coup, elle se fondit dans la neige sans aucun bruit, pour résurgir un peu plus loin dans la distance qui séparait Scott de Vera. Là le lapin ne pouvait la suivre... Mais tant que la neige tombait toujours, la bête n'était pas totalement invisible...

Scott n'avait pas entendu le merci de Vera il était trop occupé par la bête. Il lui sauta dessus mais il retomba dans la neige sans rien toucher. Il se releva aussitot en regardant tout autour de lui pour voir ou était la bête. Il ne la vit pas il regarda mieux mais une pensée lui vint a l'esprit.
*Vera. Au non pas elle pas elle*

Il coura dans la direction qu'avait prit Vera il courut pendant quelque minutes et il la vit a travers la neige. Elle était accroupi dans la neige. Que faisait elle, il était encore trops loin pour bien voir se qu'elle faisait. Il continua a courir et il cria a l'encontre de Vera :

_Vera !!! VVEERRAA !!! Cours, cours la bête arrive vite.

Es se qu'elle avait entendut il ne le savait pas il continua a courrir dans sa direction.

Secouée par de longs sanglots, Vera ne faisait pas attention à ce qui se passait autour d'elle. Une seule pensée occupait son esprit engourdi par le froid, un seul leitmotiv : *J'ai craqué... je ne suis pas aussi forte que ce que je pensait... j'ai craqué !!*
Qu'auraient dit ses amis ? Ils se seraient probablement moqués d'elle. Si elle avait jamais eu d'amis, d'ailleurs ; elle n'en avait pas le moindre souvenir.
Elle se redressa, gonfla sa poitrine d'air frais, et ralluma la petite étincelle au fond de ses yeux. Elle avait craqué. Une fois. Ca ne se reproduirait plus. Elle se jura de ne plus pleurer - ni pour une blessure, ni pour une mort, ni pour un amant. Tout glisserait sur elle.

"Vera ! VERRAAA, cours, cours, la bête arrive, vite !"

Si elle survivait, ce qui, en cet instant, semblait assez incertain. Bon, courir, alors... cela la réchaufferait.
Elle prit ses jambes à son cou, oubliant le froid, oubliant la neige, oubliant qu'une bête férocement invisible la talonnait ; rien n'existait plus que son ame, ses jambes, et l'air qui lui fouettait le visage.
Etrangement, elle prit un grand plaisir à détaler ainsi ; accélérant petit à petit, elle retrouvait ses habitudes de sportive endurcies. Elle se revoyait, sur le bord d'une piste d'athlétisme, trottant sous les ordres du sifflet de Duane ; elle accéléra, franchit un ruisseau d'un bond, et continua encore et toujours à galoper.
Peut-être pouvait-elle s'arrêter, maintenant ? Non. Continuer. Si Scott risquait sa vie pour la protéger, elle, elle n'allait pas ralentir et s'exposer à mourir. Bon. Courir, encore... mais dans quelle direction ?
Toujours tout droit, toujours plus loin...
Une phrase de Che Guevara lui revenait à l'esprit : "Hasta la victoria, siempre" (Vers la victoire, toujours). Elle courerait donc vers la victoire. Il devait bien y avoir un endroit où se réfugier...
Elle jeta un regard par dessus son épaule, pour voir où en étaient son poursuivant et son défenseur...

**Héhé... Pauvre petite lapin idiot et naïf...
Tu te brisera comme de l'eau sur les récifs...**

Le rire/grognement de la bête se fit de nouveau entendre. Car la bête Nebel ne comptait pas vraiment attaquer Vera...

**Guider l'agneau à la gorge du loup...**

Scott courait vers Vera apparament sans se douter que la bête formait comme un mur vivant entre eux. Nebel se prépara lentement savourant chaque seconde qui le rapprochait un peu plus de son objectif. C'était si facile, presque trop... Mais l'esprit de l'animal ne faisait pas la différence. Aucun de ces deux lapins ne possédaient de toute manière de quoi l'arrêter même temporairement... Ce n'était pas cette seule arme riddicule qui réduirait la masse cauchemardesque de la bête à l'état de cadavre. La vallée l'avait voulu plus forte que ca...

**Le frapper sans prévenir d'un coup...**

Quand Scott fut assez prêt la bête frappa. Elle rugit et donna un immense coup de patte en visant le ventre du lapin. Le coup n'aurait pas été suffisament puissant pour trancher mais suffisament pour causer une douleur importante voir même soulever la victime du sol. Cependant malgré la force de son geste la rapidité ne le suivait pas. Scott pourrait sans problème l'éviter s'il était assez vif, mais il ne fallait pas se faire d'illusion selon : C'était un humain pas une créature...

Scott courait de plus en plus vite. Vera c'était relever et elle courrait a nouveau, Scott était rassuré, puis il entendit un grognement puis son instint lui dit de se délacer. Il le fit il se déplaca sur la droite le plus vite possible. Mais le coup que lui avait porté la bête l'atteignit au bras gauche. Un cri s'echappa de la bouche de Scott, il sortit son couteau de combat et le brandit devant.... rien. Il ne voyait n'y bête n'y rien, puis quelque seconde plus tard il vit des trace dans le neige. Scott coura vers la bête pour planter la bête.

*Il faut la faire disparaitre, tant que la bête et la Vera n'est pas en securité.*

Il se battit du mieux qu'il le put mais ces attaque n'avait pas l'air de faire de l'effet a cette chose. Il chercha des yeux quelque chose pour s'en debaracer.

Vera entendait des bruits de lutte, plus loin ; que devait-elle faire ? Voler au secours de Scott ? Non, stupide. Elle ne savait pas se battre, et n'aurait été qu'un poids supplémentaire pour le jeune homme. Continuer de courir ? Après tout... et puis, elle trouverait peut-être un refuge où se barricader en espérant que la bête ne passe pas à travers les murs...
Mais y avait-il un autre bâtiment ici bas que la bibilothèque dont lui parlait Scott ?
Elle en doutait.

Mais après une centaine de mètres de course affolée, elle trébucha de nouveau sur un morceau de bois détrempé qui céda sous son poids ; elle fut propulsée en avant, roula encore une fois sur la légère pente, passa sur la glace compacte d'une rivière gelée, et se trouva au beau milieu de celle ci, la nuque douloureuse.
*Bon, je pense être en sécurité pour un petit moment... à moins que cette bestiole se fiche de l'eau. Ca ne m'étonnerai pas. Bon, je ferais mieux de ne pas moisir ici...*

Sentant la glace craquer au moindre de ses pas, elle réussi à s'extirper du lit de la rivière pour regagner l'autre rive.
Un autre coup d'oeil en arrière : la brume avait tout envahi, et elle ne voyait plus son sauveur. Peut-être qu'elle arriverait suffisemment tôt en un lieu civilisé pour appeler de l'aide...
A propos, n'était-ce pas un village, qui se profilait au loin ?
Si !
Elle se précipita en direction de silhouette grises, oubliant le froid, la faim et le désespoir qui rongeaient ses entrailles.
A cent mètres de son salut, elle s'effondra sur le sol, contemplant avec horreur les ruines de ce qui avait du être un hameau.

"Non... c'est pas vrai !" murmura-t-elle, désespérée.

Elle fit quelques pas en direction des ruines carbonisées d'une bâtisse, cherchant à y trouver un refuge. Mais en pénétrant au coeur du village, elle eut la bonne surprise de voir de la fumée s'échapper d'une cheminée : l'endroit était habité !

[HRP : Je zappe du coté des ruines ; je sais que j'aurais du changer de sujet depuis longtemps, mais c'était plus pratique, avec Scott et Nebel derrière...]