Hollow Dream
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 Moi, Humaine à nouveau ?!

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Uneksia
Petite sadique en intérim
Uneksia


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MessageSujet: Moi, Humaine à nouveau ?!   Moi, Humaine à nouveau ?! EmptyMer 26 Déc - 19:23

C'était une autre époque, époque gelée sous la neige, où Uneksia était apparue dans le monde du coma. Elle n'était restée humaine que quelques minutes car déjà vivante, elle maudissait son sort d'humaine.
Abandonnée durant toute sa vie, il lui avait fallu peu de temps pour s'habituer à ce nouveau monde et ses richesse, et les immenses pouvoir des Ombres.
Aidée par Vincent, elle avait pu évoluer en sécurité dans les vallées glacées.

Mais plus rien n'était.
Même les souvenirs s'était effacés.


~~~~~


La pluie battait le sol en un grondement sourd.
Un corps frêle et froid s'étendait dans cette mare violette, les jambes recroquevillées, les bras tendues, les yeux fermés, et la bouche ouverte.

* Kof * Kof * Kof *

Le corps était pris de quelques spasmes et une main vînt recouvrir la bouche. Ça brulait ! Cette eau immonde qui était entrée dans sa bouche la brulait atrocement ! Elle se mit à quatre pattes pour vomir et ses mains trempant dans la flaque d'eau toxique piquaient toujours horriblement.
Elle se releva difficilement mais bien rapidement tant la douleur était insupportable. Elle failli retombée à plusieurs reprise mais eu la chance d'attraper des branches pour la soutenir.

Froid.
Il faisait si froid.


Il lui semblait se réveiller après une mauvaise nuit. Comme ces nuits où l'on fait un mauvais rêve sans s'en souvenir mais qui nous laisse un gout amer dans le cœur. Ou non, plutôt après un rêve important, un rêve qui apportait les réponses aux questions que l'on se posait avant de s'endormir mais pareil... un rêve dont on n'arrive pas à se souvenir.

Où était-elle ?
N'était-elle pas censé être à l'hôpital ?
Etait-elle en train de rêver ?
Elle ne savait plus du tout.

Et si...

Pas le temps de penser, toutes les douleurs qu'elle ressentait semblait lui être insurmontables ! Il fallait que quelque chose arrive pour ne plus penser à toute cette douleur qui tambourinait en elle !

Cette douleur, cette tristesse... Toutes ces choses qui avait nourris sa vie depuis sa naissance...
La solitude surtout.

~~~~~


La petite fille sortit de la forêt pied nus, toujours dans des habits d'hôpital.
Elle ne vit pas le lac, car comme quand elle était humaine, elle ne voyait toujours rien avec ses yeux inutiles et aveugles.
Un pied dans l'eau puis un deuxième et la petite fille tomba, épuisée et en larme.

Perdue.

Son petit corps recroquevillé au bord de l'eau, ses larmes s'ajoutait au Lac de Gaïa...
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MessageSujet: Re: Moi, Humaine à nouveau ?!   Moi, Humaine à nouveau ?! EmptyVen 28 Déc - 16:55

Comme une senteur de pluie. Alors, même dans la mort, l'eau glacé frigorifiait les membres ? C'était effroyablement rassurant pour le fou d'Alenn. Cela prouvais qu'il était encore rattaché à une parcelle de vie.
Un parapluie de mauvaise facture se balançais dans sa main droite, non, il n'avais eu aucun regret à prendre les vêtements des morts et récupéré des tiges de métal dans les ruines. Il s'était fabriqué ce futile instrument durant la tempête. Et, par Hélios, quelle tempête. A croire qu'Hollow Dream avait hurler tout ses injures au vent et aux ciel. Sans doute l'avait-il percé de ses griffes sombres, on hurle fort lorsqu'on a mal.
Mais les cris s'étaient calmé, et Alenn était ressortit de sa triste cave. Il s'était éloigné seul du groupe, cherchant stupidement une raison. Un raison à quoi ? Aucune idée. ses pas l'avaient amenés jusqu'au Lac Gaïa, sans mauvaise rencontres. C'est sans doute ce qui l'étonnait le plus.
Il ouvrit son pseudo pépin et s'apprêta à repartir après avoir longtemps fixé le lac et son étendu. Il ferma son oeil droit et repartit silencieusement vers la bibliothèque en aveugle pour mieux entendre les bruits provenant de la forêt qu'il longeait.

Des bruits de pas.
De pas rapide, quelqu'un courait.
Il se tourna avec rapidité, la main dans la poche où se trouvais son arme.
Un pas, deux. Un bruit d'eau qu'on éclabousse.
Alenn rouvrit son oeil, la lumière pourtant presque nulle l'agressa puis il vit.
A très exactement, huit mètres de lui, il y avais une fillette qui venais de s'effondrer dans l'eau. Elle pleurait.
Pendant, dix seconde, Alenn attendit entre le bruit de la pluie et les pleurs. C'était une mélodie lancinante.
Elle murmurera un mot tout simple.
Il se décida à s'approcher, tendant son parapluie de fortune par dessus la fillette. Elle ne ressemblait pourtant pas à un ombre ou une chimère. Que faisait-elle près du lac Gaïa ?
Il l'avait protégé de la pluie, et voila. Il se trouvait bien à présent. Qu'allait-il faire ?Lui parler ? Pour lui dire quoi ?Qu'elle était sans aucun doute dans un coma d'où elle ne sortirait pas ? Et qu'en plus, si elle décroche le gros lot, elle se transformera sans aucun doute en Monstre ?
Mais parfois, le jeune fou si disait que les monstres n'étaient peut être pas ceux que l'ont croyait.


"Salut.Tu viens d'où ?"

Il ne pouvais pas dire Bonjour ici. Et puis c'était quoi cette question stupide ?La voix du Borgne était étrange comme rouillée de ne plus avoir parlé depuis longtemps. Il fixa à nouveau la jeune fille et remarqua une chose. Les habits d'hôpital. Ce bleu qui l'avait tellement dégouté, sa bouche n'était plus capable de former quelques mots. Des souvenirs lui revenait en tête, la première fois qu'il avait ouvert son oeil pour voir ça ! Ce bleu immonde, cet habit qui le recouvrait mais le frigorifiait.


"De l'hôpital ?Toi aussi ?Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?Il n'ont rien compris à toi ?"

Des mots saccadés et distendus. Des phrases qui ne veulent rien dire de plus que ce qu'Alenn y comprend. Comme une impression de revenir en arrière, bien des années avant. Il n'avait pas peur, il était en rage. Ces gens-là. Qu'il aillent au Diable. C'est eux qui méritent de se faire dévorer par les chimères, si ils voit un jours, un infirmier arrivé, il l'enverra à l'abattoir pour ne pas l'avoir compris.
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Tabissa
Pierrot the Clown - hystérique, moua?!
Tabissa


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MessageSujet: Re: Moi, Humaine à nouveau ?!   Moi, Humaine à nouveau ?! EmptySam 29 Déc - 17:44

[Je peux ou c'est privé ? J'effacerai si c'est privé...]

Le vent glacial hurle, il appelle à la haine, au sang, au meurtre… Il châtie l’Ombre, il fouette son visage lui arrache des larmes glacées qui serpentent douloureusement sur ses joues, les brûlent. Ses lèvres crevassées s’entrouvrent pour injurier l’élément capricieux, mais il brise ses mots, les cristallise jusqu’à ce qu’ils éclatent.

* Aussi faible, aussi invulnérable qu’une humaine. Qu’ils m’achèvent… Qu’ils attrapent mes cheveux à la racine et me traînent dans la neige.Qu’ils me brûlent comme une sorcière,Que les flammes calcinent ma chair,Qu’une dernière fois la douce chaleur caresse mon corps,Pour enfin l’étreindre tout entier et le consumer… *


Le vent ouvre une gueule béante et plonge sur son visage. Ses crocs se plantent au niveau des tempes et provoquent une vague de picotements sous la peau translucide de l’Ombre. Il la griffe et l’étourdit de hurlements dans l’intention de faire naître la folie… Ses cheveux volent autour d’elle, elle s’accroupit pour échapper à la fureur de l’élément. Mais la bête s’enroule autour d’elle comme un serpent et siffle, crache… Son venin est le froid lancinant qui s’insinue dans les veines, piège les os, embrume l’esprit de ses vapeurs glacées. Elles assoupissent les sens, immobilisent la proie, l’arrivée de la Bête est imminente. L’ Ennemi des êtres qui habitent cette éternité de givre et de neige. La danger de la vallée est qu’elle vous tue lentement…Elle commence par vous mettre en confiance, par vous faire oublier qu’Elle est maîtresse ici-bas. La toile se tisse, les araignées vous enroulent dans leur fils, et vous n’êtes que jouet entre leurs pattes. Mais cela commence en réalité par vous-même, vos pensées sont l’ennemi premier, suit le froid, les créatures, et enfin les Bêtes… Tout ceci fait partie d’un plan régi par la vallée qui vise à détruire ses habitants. Reste à savoir si le pion, la proie, l’infortuné va se montrer docile et imbécile… ou s’il ne réussira finalement pas à se résoudre à son sort. Ne pas se résoudre son sort peut-être considéré autant comme un acte de bravoure que comme un acte de folie. Ici-bas, surtout comme un acte de folie…

Ses pieds nus glissent dans la neige, elle devrait mourir de froid… Elle aimerait mourir de froid. Mais la seule morsure capable de tuer, ici à Hollow Dream, c’est la morsure des bêtes. La perception du temps de Tabissa est altérée, depuis combien de temps erre-t-elle dans cette étendue blanche infinie ? Elle devrait avoir rejoint la clairière depuis bien longtemps, est- il possible qu’elle ait oublié ? Tout se ressemble… Ou… Sa raison oserait-elle la quitter ? Non, en est-elle encore vraiment douée, de raison ?

* Tout… Tout me ronge, me détruit,
Me laisse agonisante au bord du chemin…Où cette infime lueur de vie puise-t-elle sa force ?Pourquoi rien ne m’achève ? Que désire cette venimeuse tourmente ? Achevez moi… Pitié achevez moi ! Je n’existe pas…Une enveloppe vide, rien de plus…L’esprit qui l’habite n’est qu’un fantôme de Tabissa.Une raclure…*


Une puissante rafale envoie l’Ombre à terre, si faible... Elle reste allongée dans la neige, elle n'a pas la force de lutter contre le vent... Elle sent l’air glacé pénétrer dans sa bouche, ses narines et monter jusque dans son cerveau. Le vent semble dévorer tout ce qu’il trouve sur son passage, un hurlement continu résonne dans la tête de l’Ombre. Un cri suraigu qui se propage dans son corps et dévaste tout, fait imploser chaque cellule. Le monde des rêves semble basculer, ciel et terre se confondent. Deux mains invisibles enserrent son crâne comme un étau et le compriment furieusement. Tout se brouille, elle lutte, désespérément, inutilement contre un ennemi invisible qui prend inéluctablement le dessus.
Puis c’est le noir, sans cauchemar, ni rêve, sans conscience. Un endroit entre le coma et la mort, à la frontière du non-être…Là où le temps n’existe pas.


La réalité reprend ses droits, la femme ouvre les yeux. Elle frissonne, une pluie glacée tombe du ciel et lui picote la peau. Tabissa se relève à demi, ses longs cheveux traînent dans la boue ainsi que ses vêtements et ses mains. Elle écarte une mèche de cheveux gluante plaquée contre sa joue et balaie les alentours des yeux.

* J’ai dû m’évanouir.
Je cherchais Mary…
C’est étrange, étais-je vraiment là quand j’ai perdu connaissance ?
Je dois la retrouver, ils m’ont dit qu’elle s’était sans doute transformée, mais c’est impossible.
Je dois la retrouver et la protéger !*


Tabissa fronce les sourcils et se relève. Elle fait ses premiers pas d'une démarche mal assurée. Puis elle accélère, elle ne veut pas être seule... Non, surtout pas être seule...

* Il y a quelqu’un là-bas…Deux personnes…
Mais la pluie qui tombe déforme leurs contours…
Il y a un enfant…
Elle semble un peu plus grande que Mary.
Non, je ne sais pas.
Ce ne peut-être qu’elle !*


Une lueur s’allume dans les yeux de la femme. L’espoir que ce soit elle, espoir qui se transforme bientôt en une certitude. Et qui est l’autre ? Quelqu’un qui lui veut du mal ? C’est sûrement cela ! Mais peu importe, l’autre n’existe déjà plus dans l’esprit de la femme.

« Mary… »

Que faire ? Courir, s’enfuir, se jeter sur l’enfant et la rouer de coup, l’engueuler jusqu’à sentir toutes ses peurs d’antan s’évaporer, vociférer pour expulser toute sa rage, expulser l’Ombre qui somnole en elle ? Et que se passerait-il ensuite ?
Elles riraient et s’en iraient… Elles s’enfuiraient de ce monde… Du moins feraient-elles semblant… Semblant d’aller bien, semblant d’être heureuse, semblant d’exister… Et cela leur suffirait, elles se contenteraient de ces faux-semblants parce qu’elles n’auraient pas le choix. Parce que sinon elles crèveraient… Ou pis encore, se transformeraient en créature.


« Mary… »

Le son qui s’échappe de sa bouche ressemble à un gémissement, au dernier râle d’une bête blessée. Les fines jambes de Tabissa ne se soucient guère de la tournure que peuvent prendre les évènements, elles se jettent simplement à pleine vitesse en direction de la silhouette. Depuis la disparition de Mary elles sont sur le starter, elles n’attendent que le coup de feu annonçant le départ. Elles aussi vivaient avec l’espoir que Mary reviendrait…

* Mary, Mary, Mary…
Tu me reviens. *


Elle pleure, elle rit, d un rire triste, empli de détresse, d’un désespoir fou… Un voile de larmes descend sur ses yeux, tout est flou. Ses pieds s'embourbent, elle trébuche. Mais peu importe. Seul l’enfant importe. Elle se jette sur elle, la précipite au sol, elle l’étreint, les paupières à demi closes, le reste de sa vision obstruée par le voile de larmes. Elle caresse nerveusement ses cheveux, y enfouit ses longs doigts blancs. Elle murmure inlassablement le même mot, le même nom comme une incantation, comme si c’était la seule chose qui comptait. Un trésor inestimable qui lui appartient, à elle… Sa voix s’interrompt de temps à autre pour laisser s’échapper un cri aigu, elle voudrait faire entrer en elle ce corps chaud, l’absorber dans ses entrailles… Pour le protéger de cet univers hostile, personne… Non, personne n’a le droit de la toucher. Elle est à elle, juste à elle…

« Mary, Mary, Mary… »


Dernière édition par le Jeu 3 Jan - 23:42, édité 3 fois
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Uneksia
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MessageSujet: Re: Moi, Humaine à nouveau ?!   Moi, Humaine à nouveau ?! EmptySam 29 Déc - 19:43

Cette solitude, omniprésente, etouffante, angoissante.
Cette solitude dans la chambre, dans le noir de ses yeux, dans cette impossibilité de voir depuis qu'elle s'est rendu elle-même aveugle. Cette put*** de lame de rasoir... Quelle idiote.
Cette solitude encore plus renforcée par son désir de ne plus parler à personne. Et ces années de silence, entre quatres murs monotones qui se voulaient gais avec de belles couleurs que la petite malade n'a jamais pu admirer.
Cette solitude surtout causée par l'absence de parents...

Toute la solitude qui revient et les larmes qui en sont ses armes et qui se répandent partout.Les larmes brûlantes amalgamées à la pluie glaciale.

Pourtant...

Vient-elle d'entendre une voix ?
Un homme ? Une femme ? Un enfant ?
Non : son imagination.

Elle est seule, bien entendu. Comme toujours...
Elle a vécu toute sa vie seule, il ne pouvait en être autrement.

Pourtant...

A travers la musique pénétrante de la pluie, angoissante de l'orage et du vent, elle vient bien d'entendre une voix. Elle tente de se redresser mais arrive à peine à se mettre sur les genoux et de cette voix...

Hopital...

L'a-t-elle pensé ou l'a-t-elle dit ? Ce mot lui a semblé différent de tous les mots frappant contre la paroi de ses pensées.

Dans le noir de son regard, il lui semble apparaître un tâche flou d'une certaine couleur ? Non... Ce n'est pas possible. Elle ne voit pas.

Elle devient folle, tout d'abord croire qu'elle n'est pas seul, ensuite croire qu'elle peut parler, puis croire qu'elle peut voir...
Peut-être devient-elle folle ?
Surement est-elle au stade terminal.

Et si...


Quelque chose vient de la frapper avec violence et son corps s'effondre à nouveau sur le sol. La mort la capture et l'enserre. Elle ne peut plus respirer. Et si elle était en train de mourir !

Quelle est cette voix qui ne cesse de répèter un nom inconnu ?

Quelle est cette vie qui s'offre à elle plus terrible que l'autre qu'elle rêvait de quitter depuis toujours ?
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MessageSujet: Re: Moi, Humaine à nouveau ?!   Moi, Humaine à nouveau ?! EmptyDim 30 Déc - 15:27

Car parfois seul le fou ne l'est pas. Être fou d'avance, c'est se protéger des avances de la folie elle même. Alenn n'avais jamais eu à se transformer en ombre, ni en chimère à cause de cela. Encore aujourd'hui, il se demande en quel créatures, il se transformeraitLa petite fille ne répondait pas tandis qu'il lui parlait. Lui criant presque dessus, elle était pire que lui. Elle n'entendait pas la voix du borgne, était-elle sourde ? Elle ne croyait plus à la réalité ? Ni même à l'imagination ?
Elle allait se transformer d'ici peu alors. Le mots des humain, n'estil pas l'espérance ? Si elle l'avait perdu, elle allait se transformer. Son sourire s'allongea sur son visage avec sa nervositée, puis elle parla enfin pour dire ce mot maudit. C'était Eux qui l'avait rendu comme ça.


"Oui ! L'hôpital ! Tu m'entend ?!"

Loup, m'entends-tu ?Me vois-tu ? Je suis là, tout prêt de toi à te protéger de la pluie. Mange ?Tu te fais manger ? M'entends-tu ?
Une autre femme courru et attrapa Mary comme un coffret de pierre précieuse. Alenn se trouva d'un coup stupide à tendre une protection à rien.

Quelque chose n'était pas normal.

Franchement pas normal.

Cette fillette s'appllait Mary ?

Elle ne semblait pas comprendre qui était cette folle qui croyait qu'elle était Mary. Alenn leva les yeux aux ciel et redéposa son parapluie sur son épaule. Il fixa les deux personnages. Une sonette d'alarme s'était allumée dans son crâne, la partie plongée dans le noir s'illumina de rouge. Il s'éloigna de quelques pas, la main posée sur sa poche contenant son pistolet quelque chose n'allait pas.
Mais. Quel QUELQUE CHOSE ?
Que dire à présent ?
Ses yeux étaient vides, comme deux billes de verres. Comme deux illusions.


"Mary ?"

Il se parlait à lui même. Il ne voulait pas toucher la femme. Elle le repousserait de toute façon. Il restait là, en spectateur invisible. Puis finalement il pris la femme qui écrasait la petite fille et la releva, comme si elle n'était qu'une plume. La prenant de façon à ne pas se faire frapper si elle essaye de se débattre.


"Calmez vous. Vous allez lui faire mal."
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Tabissa
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Tabissa


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MessageSujet: Re: Moi, Humaine à nouveau ?!   Moi, Humaine à nouveau ?! EmptyMer 2 Jan - 18:06

Aucun bras ne l’enlace, aucun sanglot ne résonne, aucun soupir… Comme si elle étreignait un corps inanimé…Bien vivant mais étrangement silencieux, dénué de tout sentiment. Pourquoi Mary ne manifeste-t-elle aucune joie que Tabissa l’ait retrouvé ? Lui en voudrait-elle, mais pour quelle raison ? La jeune femme troublée n’en serre l’enfant que plus fort encore. Mais c’est comme si elle enlaçait un cadavre…Elle se sent soudain happée, sa main se referme sur un bout de vêtement ? Non, elle ne lâchera pas ! Le tissu glisse cependant inexorablement entre ses doigts, les bras qui la tirent sont trop puissants… Un bout de fil bleu coincé sous un ongle la rattache encore à l’enfant.

* Si le fil casse… *

Le fil se casse, ses doigts se referment dans le vide. Elle ne tente pas de se dégager, la couleur violette des cheveux de l’enfant qu’elle étouffait presque quelques secondes plus tôt l’agresse. Sa bouche est entrouverte, remuant vainement : aucun son ne franchit ses lèvres. Une vague de tremblement parcoure son bras tendu vers Uneksia. Ses yeux s’ouvrent démesurément, fixés sur le petit corps recroquevillé sur le sol, cherchant désespérément à entrevoir le faciès de sa petite Mary sous les traits de l’enfant aux cheveux violets. Son regard devient vitreux, une voix lointaine résonne dans sa tête. Est-ce à elle que l’on parle ? Elle se souvient de la présence d’une autre personne auprès d’elle, la connaît-elle ?

"Calmez vous. Vous allez lui faire mal."

« Qui est-ce ? »

Mal à qui, et pourquoi ? Qui est la petite fille au sol, qui est-elle, elle-même ? Sa tête se tourne lentement vers son interlocuteur, le rideau de pluie l’empêche de voir distinctement ses traits. Un noir d’encre éclot dans son esprit et se propage, tente d’étouffer l’espoir.

« Mal… »

Sa voix tremble, elle n'a rien de commun avec sa voix normale. Elle est blanche et semble totalement indépendante de Tabissa, comme dotée d'une intelligence propre à elle-même.
Des réminiscences de sa vie d’Ombre jaillissent de sa mémoire. Des bribes d’images dénuées de sens… Une femme vue de dos, qui marche dans la neige, ses cheveux sont d’un blanc surnaturel, sa démarche est légère, trop légère, elle semble glisser comme un fantôme entre les arbres. Elle pose sa main avec douceur sur l’écorce flétrie d’un hêtre et lève les yeux au-delà de la cime de l’arbre mourant. Ceux-ci débordent de tristesse, et les larmes ayant coulé en trop grande abondance semblent avoir fané le bleu de leur iris.


* Oui, j’ai mal…*

Cet homme a-t-il fait du mal à Mary ? Qu’a-t-il fait a ses si beaux cheveux blonds ? C’est lui ! Cet homme ; il ne voulait pas qu’elle retrouve Mary, c’est pour cela qu’il lui a coupé les cheveux. Et ce violet, comment a-t-il fait ça ?! Mais il ne veut pas qu’elle la touche… Tabissa le toise d’un œil mauvais et se dégage vivement. Personne n’a le droit de lui arracher Mary. Non, personne n’a le droit de lui enlever, même l’illusion que c’est elle…
Son regard passe et repasse lentement de l’homme à l’enfant. La fumée noire qui embrumait son esprit se disperse lentement. Quelque chose ne va pas…
Autour d’elle, et… en elle.


* Quels sont ces vêtements excentriques ?
Où et quand Mary a-t-elle déniché cette tenue étrange ?
Et.. moi ?
Depuis quand est-ce que je porte ces nippes et.. mon chapeau ?! *


« Ses cheveux… Ses vêtements et… vous. Et.. et... moi »

Une lueur de panique point au fond de ses yeux. Quelque chose ne va pas… La jeune femme bafouille, ses mots sont hachés. Elle sent un abîme immense au cœur de son âme, un gouffre qui exerce sur elle une attraction irrésistible. Il est apparu si soudainement, et pourtant ses racines paraissent profondément ancrées dans l’esprit de Tabissa. Elle frémit. De peur, de froid, elle voudrait rentrer au village, trouver d'autres vêtements, et sécher ses cheveux. En espérant qu’au sec ses idées s’éclairciraient. Non, elle irait d'abord dormir, en espérant qu'au réveil tout serait parfaitement normal. En attendant, même si cela était un rêve, il était hors de question de rester statique sous cette pluie glacée. Elle cherche le regard de l’enfant, le regard de Mary…
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Uneksia
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MessageSujet: Un passé ou un futur ?   Moi, Humaine à nouveau ?! EmptyMar 8 Jan - 11:09

Tout s'enchaîne avec tant d'explications inexistantes que Uneksia trouve soudain toutes ses réponses dans une pensée lancinante : "Ca y est, je suis folle". Mais si elle était folle, les deux autres n'étaient pas épargnés non plus. L'avaient-ils envoyé dans l'aile psychatrique de l'établissement ?

Non...
La pluie qui lui cisaillait les os ne pouvaient être autre que réelle... Mais le reste : le fait qu'elle pu entendre sa propre voix lui semblait illusoire et des plus fou. Il fallait vérifier !

"..."

Non...
Elle était bien muette comme toujours et pourtant, elle avait vraiment cru entendre une voix famillière... une voix qui lui rappelait sa mère...

Les larmes de la petite fille perdue redoublèrent de violence en mélodie avec le vent qui transformait chaque goutte en une aiguille acérée. Et cette lanconie qu'il trainait au travers des feuilles de la forêt lointaine. Et ce froid glacial qui ne semblait demander à la pluie de devenir neige.
Et pourtant aucune neige ne semblait pouvoir percer la flotte de nuages noirs qui oppressaient le ciel.


Que ce serait-il passé si Uneksia était morte au moment où la neige recouvrait les sols d'Hollow Dream ? La mémoire d'Uneksia n'aurait pu imaginer ce que pourtant il s'était passé avant cette étrange pèriode des pluies. A l'époque, le calme de la neige et la fureur des Bêtes l'avaient convaincue immédiatement que tout était un autre monde. Et heureuse mélancolique à la pensée d'avoir réussi à s'échapper de la vie, ombre elle était devenue en quelques minutes.


Mais tout cela... comment aurait-elle pu le savoir ? Ou même l'imaginer... ?


« Ses cheveux… Ses vêtements et… vous. Et.. et... moi »

Alors que la petite fille perdue dans ses pensées n'avait pas même remarqué que l'autre folle de fille l'avait libérer, entendre soudain sa voix si lointaine la surpris et elle vit alors une sorte de tâche... une nuance plus claire, et cette couleur...
La dernière couleur que ses yeux avaient pu voir avant de devenir aveugles : rouge.
A la place où chacun aurait vu le corps d'une charmante demoiselle excentrique et paniquée, Uneksia y vit une masse rouge mouvante en tourbillon, comme des fumées de sang s'entremelant.

Puis la phrase s'imposa dans l'esprit... Quelque chose ne collait pas...
Non, ce n'était pas seulement qu'elle était devenue folle. En tout cas pas plus qu'à l'accoutumé !

Non...
Quelque chose ne collait pas ! Elle ne se sentait pas pareil.
Pourquoi avait-elle l'impression de connaître ce lieu ?
Pourquoi avait-elle la certitude d'être là où son destin devait la merner ?
Pourquoi avait-elle la sensation d'être plus forte que jamais ?


Plus de larme.

La curiosité...



Uneksia se leva, métamorphosée.
De la petite fille perdue qui avait deversé toutes les pauvres larmes de son frêle corps, on se retrouvait maintenant avec une petite fille droite, fière, un sourire de malice se dessinant sur son visage.


D'une main qu'elle balanca tranquillement dans le vent, elle finit par rencontré un obstacle : un bras. [ à vous de décider le bras de qui ^^ ] Elle n'y planta pas des griffes de rapaces, non juste une main d'enfant douce et froide qui se pose tel un papillon sur une fleur.

Alors la question qui lui brûlait l'esprit vînt s'imposer dans l'esprit de l'autre comme une télépathie malsaine :

"Où sommes-nous ?"

Elle ne sait même pas encore qu'elle possède un tel pouvoir.
Elle ne sait même pas ce qu'est une ombre.

Est-ce un reste de son passé d'ombre ou bien est-elle en train de redevenir une ombre ?
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MessageSujet: Re: Moi, Humaine à nouveau ?!   Moi, Humaine à nouveau ?! EmptyMar 15 Jan - 23:18

Aider. C'est sympa comme mot ça. Ai-der. Il devait le faire. Il n'aimait pas aider, mais il leur devait quelque chose comme il devait quelque chose à ceux qui étaient venus le repêcher dégoulinant de neige fondue dans la clairière, abruti par le changement d'atmosphère et le froid. Pourtant, il refusait de comprendre une chose qui lui sautait aux yeux. Ces deux filles n'étaient pas tout juste arrivées dans ce coma de 3ième zone. Non. Toujours ce problème. Il retenais Tabissa par les épaules tandis qu'il la sentait choir par terre.

"Et vous. Calmez vous. Je suis humain. Mon nom est Alenn Sullivan, je vais vous ramener au camps, peut être celle que vous cherchez est là bas."

C'est tout. C'est tout. Que dire de plus, il avait peur qu'elle ne se transforme, il restait vigilant . Son oeil mort au repos et l'autre dans un désinteressement factice faisait l'aller-retour entre la petite fille et la femme. Il devait rester calme, à défaut que l'es autres ne le soit. Mais surtout il se devait de rassurer un maximum. Un oiseau. Comme un oiseau. Il devait montrer aux gens qu'on pouvait voler, si on essayait de le faire avec persévérance.
Comme si c'était possible.
Pauvre fou.
Il vit la petite fille attraper la ain de la femme, et le son d'une voix résonna.


"Où sommes-nous ?
-Dans le troisième stade du Coma. Des sortes de fantômes de vie."

C'était sortit comme ça, comme une réponse automatique appris des années à l'avance. Son regard se perdit dans celui de la jeune fille, il y vit cette cécité. Il y vit son oeil gauche mort par ses mains.
Des fantômes de vie.
C'était exactement ça. Juste eux.
Il oublia l'étrange sensation de la question de la petite fille lorsqu'il vit cette enfant qui lui ressemblait trop. Trop, trop, trop. Il se faisait confiance à lui même. Il attendit une réponse de Tabissa (dont il ignorait le prénom pour le moment) négative ou positive, il commençais à sentir mal à l'aise, la pluis battait sur son parapluie de toile passant parfois à travers. Un fin filet d'eau coulait le long de son crâne pour disparaitre u coin de ses lèvres. Non, il n'avais pas peur de boire l'eau des morts. Il lâcha la femme et fit quelques pas comme un homme de la belle époque, lentement et avec un dignitée ridicule.


"Vous me suivez ?"
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MessageSujet: Re: Moi, Humaine à nouveau ?!   Moi, Humaine à nouveau ?! EmptyJeu 24 Jan - 0:23

La voix d’Uneksia retentit enfin dans les oreilles de Tabissa. Une voix douce d’enfant qui n’a plus de repères, pas apeurée, juste emplie d’une curiosité mêlée à une pointe de crainte. La voix de Mary était ainsi, mais son timbre était légèrement plus aigu. Pourquoi cette question ? Elle sait… Elle sait où elle est…C’est quoi ce petit jeu d’amnésie imbécile auquel elle se livre ?! Le sommet du crâne de Tabissa était trempé, elle se souvint d’une torture que lui décrivait avec passion Renaud. Ses petits yeux marrons brillaient de contentement, elle en avait la nausée… On asseyait la victime sur une chaise, et on laissait tomber toutes les trois secondes une goutte d’eau sur le sommet de son crâne. Renaud racontait que les gens finissaient par devenir fous. Ce putain de printemps pluvieux était-il destiné à leur faire perdre la raison ? C’était bien possible, cette vallée avait de la ressource ! La vérité n’arrivait toujours pas à percer l’illusion, le tissu de mensonges était plus séduisant, pus facilement acceptable. Mais trop d’incohérences existaient…

*Encore ce trou immense qui m’attire,
Cette voix est si douce, si sensuelle…
Comment lui résister, comment ne pas plonger ?!
Cette voix est en moi, je dois pouvoir la faire taire.
Tais-toi, tais-toi…
Viens tu seras plus heureuse ici, délaisse les…
Délaisser qui ?
Les délaisser eux…
Eux et leur putain d’espoir, eux et leur sourire hypocrite, eux et leur souffrance, tu verras, je t’aiderai…
Je suis eux…
Tu les hais… Si tu es eux, tu es haïssable… le seul moyen de t’échapper est de t’aimer, suis moi, tu t’aimeras…
Pas Mary, elle ne me hait pas !
Trahie, une fois de plus, tu es trahie, trahie… Ne les laisse pas te faire du mal, TOI fait leur du mal !
Ca ne va pas, ça ne va pas… Je n’étais pas… *

Elle sursaute au contact de la petite main. Ses yeux se posent sur l’enfant, son expression a totalement changé. Tabissa a la désagréable impression de ne plus se trouver face à la même personne. La désagréable sensation que l’enfant est le reflet de ses sentiments, le reflet de son âme si elle cède à la voix…Poser un masque sur son visage, se cacher aux autres, les duper, les trahir…Elle contemple ce petit sourire mystérieux qui en dit si long sur le genre de petite fille qu’est Uneksia. Arborant cette expression d’enfant sage et heureuse, elle ne ressemble pas le moins du monde à Mary. Pour ne pas dire qu’elle se trouve être son extrême opposée.
L’ancienne ombre prend soudainement conscience de la raison pour laquelle elle a besoin de Mary. Elle avait besoin de lire la souffrance son visage, besoin d’être indispensable à quelqu’un…Ce qu’elle aimait chez Mary c’était son étrange sourire triste, le désespoir haineux que couvait son regard… Sa tristesse, sa marginalité inhabituelle pour une petite personne, c’était sa drogue. Sa tristesse était son bien-être. La seule chose qui maintenait son équilibre. Mais quel équilibre ?! Tabissa est une acrobate sur un fil, seulement elle a depuis longtemps perdu l’équilibre, et si personne ne l’aide à avancer, si personne ne lui tient la main, elle glisse…


*Je suis dépendante des autres…
Dépendante d’une gamine, avide de sa tristesse plus grande que la mienne.
Pire, je suis pire que ce connard qui me violait chaque soir.
Je me délecte du spectacle de l’abattement des autres,
J’aime les voir plus déboussolés que moi,
J’aime à savoir qu’il y a pire que moi…
Qu’est-ce que je suis ? Qui je suis pour oser faire cela ?
Je ne suis pas une Ombre, pas une Ombre ! *

La jeune femme frissonne et serre la main de l’enfant dans la sienne. Ce contact glacé ne la rassure guère, c’est elle qui a besoin de la pression de la main de l’enfant sur la sienne, pas l’inverse. Ce corps de femme est habité par une âme d’enfant paumé… Un marmot plus faible que n’importe quel autre, un marmot qui ne possède même pas cette témérité, ce courage propre à l’âge de l’innocence.

« Tu n’es pas Mary. »

Son ton est glacial, pourtant ce n’est pas un reproche, juste une douloureuse constatation. Elle serre les dents pour ne pas pleurer. Elle a déjà versé trop de larmes à cause de cette vallée, ces gouttes d'eau salées à trop couler finissent par perdre leur raison d'être. Elles assèchent les yeux, alors que la source de l'âme est déjà tarie. Sa lèvre inférieure tremble, elle se fout qu'on voit sa souffrance, elle se fout qu'on ait pitié d'elle... Mais si cet homme n'était pas un homme... Une chimère aux apparences trompeuses qui les attire vers la mort. Pourtant lorsqu'il la lâche elle le suit, pourquoi lui obéit-elle, elle n’en sait rien !

« Je vous suis.
Où je ne sais pas, mais je vous suivrai pas à pas.
Pardonnez mon comportement, je me suis évanouie sous la neige pour me réveiller sous la pluie à un endroit différent. La chose la plus étrange qui me soit arrivé depuis mon arrivée ici à vrai dire ! Le printemps sera pire que l’hiver. »


Simplement un pressentiment. Cette pluie… C’était sous la pluie qu’elle avait fui Paris pour Londres. La tristesse pour les bombes. Sous la pluie qu’elle avait enterré sa mère. Sa mère, elle se souvenait à peine de son visage. A présent elle n’était plus qu’une voix lointaine, une présence sans visage. Plus un symbole de sa vie passée qu’une réalité. C’est étrange cette propension que l’on a à conserver intact les mauvais souvenirs. Tout en étant condamné à regarder s’effacer sans que l’on puisse rien y faire les visages que l’on a aimés. Peut-être qu’à trop les invoquer on les abîme…

« Protégeons les enfants,
Si on laisse la vallée les dévorer, nous sommes pires que les créatures.
Conserver l’innocence même, c’est se conserver soi-même.
Je préfère mourir que devenir une créature.
Etre trahi est déjà bien assez douloureux, être méprisée ouvertement c'est plus que je n'en peux supporter !
Emmenez nous.
Je m'appelle Tabissa. »


Ces beaux discours, on les lui avait enfoncés dans le crâne, elle leur avait résisté… Et aujourd’hui les mots se formaient d’eux même dans sa bouche. Pourquoi lui disait-elle ça à lui ? Elle avait envie de parler pour ne pas penser. Même s'il ne comprenait pas tout elle s'en fichait. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait eu d'autre interlocuteur que Mary. Longtemps qu'elle n'était pas allée au village. Elle baissa les yeux vers Uneksia.

" Comment t'appelles tu ?
On va aller se mettre à l'abri...
Tu dois être frigorifiée ! "


Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
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Uneksia
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MessageSujet: Re: Moi, Humaine à nouveau ?!   Moi, Humaine à nouveau ?! EmptyMar 29 Jan - 12:57

[ Uneksia est muette, vous ne pouvez donc entendre sa voix que par télépathie mais pour cela il faut qu'elle touche la personne concernée. ]


La pluie toujours battait le front de la petite fille.
Les arbres ne possédaient plus assez de feuilles pour la contenir quelque peu.
Les quelques feuilles qui restaient étaient bien plus occupées à lutter contre le vent.
Il faisait horriblement froid dans les habits d'hôpitaux dont elle était affublé.

Tant de paroles incompréhensibles.
Tant de choses inimaginables.

Uneksia avait écouté comme une enfant sage toutes les paroles des deux adultes, mais ce qu'elle en avait retenu lui semblait impossible. Réelle ou non, elle n'était pas dans un simple rêve. Ce fait c'était imposé en elle comme une évidence.

Le coma ?
Elle ne se souvenait pas d'être tombé dans le coma... Elle ne se souvenait pas d'avoir cette fois ci tenté quelque chose pour quitter la vie... Peut-être avait-elle oublié... Non, elle se souvenait parfaitement. Sa journée d'anniversaire, seule comme chaque année, au détail prés qu'un drôle d'oiseau c'était posé sur sa fenêtre et l'avait laissé s'approcher. Elle lui avait parlé longuement, comme à un ami qu'on a pas vu depuis toujours. Et toujours en lui parlant elle s'était endormie, dans un sommeil calme, ce qu'il était rarement. Et elle s'était réveillée là. Sous cette pluie immonde au goùut de mort.

Le coma ?
Alors elle serait encore entre la vie et la mort ? Il serait donc possible qu'à n'importe quel moment elle quitte ce monde de fous pour retourner à la vraie vie ? Mais pour y reprendre son existence de mort ?
Elle avait toujours été entre la vie et la mort mais le monde à l'époque était plus doux. Celui-ci lui faisait bien trop peur et sans doute aurait-elle donné n'importe quoi pour le quitter ! Mais de là à retourner dans cette vie qu'elle haïssait... L'un dans l'autre : Quelle importance ?

Une sensation presque plus étrange venait l'intriguer.
Pourquoi insistait-il sur le fait qu'il soit humain ? Il avait posé sa voix de façon à bien se faire comprendre comme si ce détail était primordial. Mais, à part si elle devait découvrir que dans ce monde les animaux parlaient, pourquoi préciserait-il qu'il est humain ? Donc... Les animaux parlent dans ce monde, il en est moins effrayant !

Moins effrayant...
Que pour quelques minutes.
Alors que Tabissa parlait, elle senti la main d'Uni se resserrer un peu plus autour de ces doigts, et la petite fille se rapprochait un peu, les jambes légèrement tremblantes.

" Devenir une créature ? Se faire dévorer par la vallée ? Mourir ? Je suis humain. Mourir ? Se faire dévorer ? Créature ?"

Les phrases prononcées par Tabissa résonnaient dans la tête de Uneksia comme un manège qui s'emballe et Uni, qui serrait encore plus fort la main de la femme, ne cessait de la bombarder psychiquement de ses craintes, de sa peur. Tant bien que Tabissa elle-même ne pouvait réagir, entraîné dans le courant dévastateur des peurs de la petite fille.

Mais Allen comprit en quelques instants que quelque chose n'allait pas et se précipita vers Tabissa. Il secoua la jeune femme aux yeux fermés sans grands résultats puis il se pencha vers la petite fille. Son regard était perdu sur l'horizon et tout son corps crier l'horreur de ce qu'elle pouvait voir. Allen avait beau essayer de l'interpeler pour qu'elle retrouve ses esprits, elle ne bougeait pas. Alors il la tira un peu vers lui et la prit dans ses bras pour lui offrir une protection. Ce contact fit revenir Uneksia à la réalité en un éclair et dans le même instant, elle lâchait la main de la jeune fille.



Sur la Vallée, le soleil invisible se couchait.
La pluie battait un peu moins fort mais le vent continuait sa danse macabre avec les arbres.
La lumière devenait de plus en plus faible au fil des pas des trois personnes.
Sans doute faudrait-il bientôt s'arrêtait pour trouver un peu de repos.


Dernière édition par Uneksia le Lun 31 Mar - 9:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Moi, Humaine à nouveau ?!   Moi, Humaine à nouveau ?! EmptySam 29 Mar - 16:59

L’étreinte de la main de la petite fille ranime douloureusement des souvenirs que Tabissa s’efforce en vain d’oublier. Une larme coule sur sa joue en même temps que les doigts pressent sa main. C’est étrange tout ce que le simple contact de la peau enfant provoque chez la jeune femme. C’est d’abord un fourmillement timide au bout des doigts, un léger frisson à la base de la nuque, un pincement insensible des lèvres auxquels succède une explosion d’images et de sensations. Elle se rappelle le bien-être qui l’enveloppait lorsque Mary se pelotonnait comme un animal au creux de ses bras. La source de chaleur intarissable qui brûlait au coeur de son ventre, le feu se nourrissait du regard avide d’amour de l’enfant, des petites attentions que personne n’avait jamais eu à son égard. A cet instant il se ranime, il appelle une nouvelle étreinte, la présence d’un corps blotti contre lui. Un corps chétif, apeuré, tremblant, qui brûle d’être rassuré, aimé.

Mais elle se souvient aussi de ce qui semble s’être passé seulement quelques heures plus tôt… Elle s’était réveillée seule. Et une peur immense, inextinguible, avait jailli à la vue des traces de pas s’en allant à l’extérieur du village. Culpabilisé… Elle ne s’était jamais sentie responsable de qui que ce soit dans sa vie, comme elle n’avait jamais vraiment aimé… et Comment un petit être d’1m30 pouvait-il générer de tels sentiments dans un cœur de pierre ?

Il faut croire qu’une petite brèche subsistait et que Mary avait su la trouver.

Mais quel est ce froid étrange ? Quels sont ces sentiments qui fusent dans tous les sens, dévorent la chaleur, la blessent, la déchirent… Quelle est cette peur indicible qui se propage en elle comme un venin mortel ? La femme blanche est statufiée, ses pieds s’enfoncent lentement dans la boue, ses yeux bleus glacés expriment une horreur immense. Le flot d’émotions négatives semble émaner de cette seule petite main. La femme veut se détacher, repousser violemment Uneksia, la frapper pour la punir, puis la prendre dans ses bras, s’excuser et pleurer. Non, la haïr, s’éloigner après lui avoir craché à la figure. Mais peu à peu la peur engloutit ce désir de se libérer, il se fait moins intense, puis sombre totalement dans les profondeurs de la Peur. Tabissa est seulement là, immobile, sous la pluie, piégée dans les craintes d’Uneksia. Elle voit des formes se mouvoir, ressent les effets de blessures psychologiques qui ne lui appartiennent pas. Lorsqu’elle est proche de comprendre, de saisir le souvenir compatible à une douleur, lorsqu’elle l’effleure du bout des doigts, il s’évapore…

Les silhouettes s’éloignent, indifférentes à ses hurlements. Tabissa est un intrus qui se promène dans un lieu qui est normalement interdit. Et de fait elle n’existe pas pour tous ces gens qui conversent dans une langue qu’elle semble inapte à comprendre. Elle n’existe pas pour ces gens sans visages qui la traversent comme un fantôme.

Le roux de ses cheveux s’éclaircit, le rose de ses joues s’efface comme emporté par la pluie. Ses yeux roulent dans ses orbites avant que les paupières de la jeune femme ne se décident à cacher pudiquement ce spectacle inquiétant. Sa conscience s’enfuit, l’humaine fuit, il n’a suffi que d’une seconde pour que l’Ombre comprenne qu’aucune barrière n’obstruait son chemin. Elle a recommencé à dévorer Tabissa avec avidité, comme un loup affamé. Son corps inconscient vacilla doucement, et à l’instant même où la situation devient critique Alenn l’arrache au contact d’Uneksia.

Elle tombe en elle-même, la chute lui paraît éternelle, douloureuse. Le vent glacé la pénètre, vent de pensée ou vent réel ? Existe-t-elle vraiment à cet instant ? Son corps tombe lourdement dans la boue, ses paupières se rouvrent, dévoilant un regard figée, vide. La main qui la reliait à Uneksia est striée de traces rouges, les doigts de l’enfant se sont profondément imprimés dans sa chair. L’eau de pluie coule sur ses yeux comme sur une paroi de verre, ses orbites peu à peu s’assèchent.

Quelques secondes plus tard elle se réveille ne sachant plus trop où elle est, ne sachant pas même ce qu’elle est. Son regard s’attarde sur le couple étrange que forment le borgne et l’enfant. A la vue des deux mains jointes, un vague de peur la traverse. Elle doit être dans un triste état au vu de la façon dont ils la dévisagent. Elle se relève péniblement et à peine sur ses deux pieds, mue par un sentiment étrange elle se jette sur Alenn. Elle éprouve un besoin irrésistible de le détruire, non pas son corps, ce n’est pas un désir de torture, non c’est son âme. Qu’est ce que l’âme ? Ne court-elle pas après une proie qui n’existe pas ? L’âme, le mot résonne dans sa tête, la martèle violemment, ses commencent à trembler. Tabissa tient Alenn par le col de sa chemise, elle le dévisage, elle ne sait pas quoi faire, elle sait que si elle laisse faire son corps il s’occupera de l’homme. Il sait comment agir… Mais elle veut comprendre.


* L’âme, l’âme, lame, larme…*

Elle veut aspirer la petite lueur au fond de ses yeux, elle veut voir le vide, le néant au fond de ces prunelles qui la fixent insolemment. Qui est la femme au regard fou se reflétant dans les yeux d’Alenn comme un miroir. Est-ce elle ? Non ! Elle passe ses doigts dans ses cheveux. Elle contemple une mèche blanche avec une certaine curiosité, elle les connaît ces cheveux. Elle se souvient… Non, ce n’est pas un souvenir, plutôt une image floue. Peut-être un effet de son imagination, elle n’a jamais eu les cheveux blancs, elle délire !

Elle lâche le borgne et se rapproche d’Uneksia, elle la gifle.


« C’est toi qui m’as fait ça… »

Ce n’est ni une affirmation, ni une question. Tabissa observe sereinement les eaux du lac battues par la pluie, attendant une réaction de l’enfant.


[Edit by Mary : c'est mieux là?
Edit by Tabi' : Oui, merci Wink]
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