Rentrée au bercail

[ La clairière : Noyade en forêt]

C'est avec un certain soulagement que Mary parvint jusqu'à la bibliothèque. Ils n'avaient croisé aucune créature menaçante et devaient remercier la chance pour cela. La porte s'ouvrit sur une grande salle commune où les regards se tournèrent vers les trois arrivants. Certains regards étaient chaleureux, d'autres mornes et quelques uns hostiles. Mary n'y fit pas attention et gardant Sara sans ses bras, elle traversa la pièce, chuchota quelque chose à une jeune fille et monta jusqu'à la coursive où les lits attendaient leurs propriétaires. Il n'y avait personne.

Elle déposa Sara à terre, près d'un lit inoccupé et alla chercher des vêtements pour la petite fille plus adéquats qu'un maillot de bain. Elle farfouilla dans un coin, trouva ce qu'il fallait et revint près de la fillette, lui tendant des chaussettes, un slip, un pantalon chaud, un t shirt et un pull. Elle sourit et s'assit à terre, se détendant enfin.

- "Voilà où nous vivons, entourés de tous ces livres. Ca passe le temps quand il n'y a rien à faire."

On frappa à la porte et la jeune fille de toute à l'heure ramena de quoi boire et manger un peu. Mary fit signe à la jeune fille de se retirer, puis avec son index, demanda à Valdus de se retourner pour que la petite fille puisse s'habiller.

- "Si tu veux Valdus, il y a un bac d'eau là-bas, à droite pour nettoyer tes plaies afin que j'y voie plus clair après."

Valdus avait fermé la marche, arme a la main, pres a intervenir en cas de probleme, puis une fois arrivé a l'interrieur de la bibliotheque, voyant les escaliers, il sourit, se rappellant de sa premire rencontre avec une etrange jeune femme qu'il avait oublié. Il regarda quelques personnes le devisageant, forcement voir un homme avec une arme a la main, un couteau de combat a la cuisse et une arme d'assaut dans le dos, ce n'etait pas forcement voyant tous les jours dans ce monde. Quand Mary lui demanda de se retourner, il le fit de lui meme et alla se diriger vers le bac d'eau dans le coin de la piece! D'un air sur, il s'y dirigea, posant à terre par la meme occasion ses armes, puis par la suite delicatement, il retira son gilet tactique qui tomba lourdement sur le plancher en bois, puis d'un mouvement ample, il retira sa veste et son tee-shirt...

"Ca fait du bien..."

Rien qu'a la vue de son dos on pouvait y voir des cicatrices du passé, mais certaines encore bien apparentes qui dataient de quelques jours seulement, il en etait remplit! Sur son torse, une coupure qui ressemblait plus a une griffure bien profonde saignait encore legerement! Il retira son bandana et le posa sur le cote du bac. Ses cheveux bruns foncés tombant sur son visage, il plongea les mains apres un bref instant à se regarder, dans l'eau du bac et plongea son visage dans ses mains, enlevant par la meme occasion la saleté apparente sur sa peau!

"Tu as faim Sara?" dit il tout en sortant des barres nutritionelles d'une de ses poches

"Ces barres chocolatées sont specialisées pour les petites filles gourmandes" dit il avec un sourire avant de se diriger, torse nu vers la fenetre qui donnait sur l'exterieur!

Sara-Lou examinait avec une curiosité dévorante tout ce qui l'entourait. Elle allait vivre au beau milieu des livres. Des centaines et des centaines de livres qu'elle n'avait jamais lu. Quand elle reviendrait auprès de sa famille elle saurait encore plus d'histoire que sa maman et son frère.

La petite fille avait une drole d'allure avec son pull un peu trop grand et ses chaussettes rouges vifs mais elle ne semblait pas s'en inquiéter. Son élastique ayant claqué elle arracha une de ses bretelles de maillot de bain pour s'en faire une sorte de ruban. D'un petit coup de manton elle fit s'avoir qu'elle était satisfaite de son idée.

"OUI !" La petite fille se précipita pour prendre la barre au chocolat de Valdus et la dévora avec un bel appétit, passant ensuite aux provisions apportées par la jeune femme.

Habillée de vêtements chaud et l'estomac, un peu, calé, la petite s'anima de plus en plus, interrogeant sans cesse Mary, sur leur vie en ces lieux. Elle voulait tout savoir, de comment ils avaient à manger et à boire à comment il combattaient les monstres, en passant par combien il y avait de livre dans la bibliothèque ou s'il y avait des bonbons quelque part.

Dans le même temps elle examinait tout, regardait les lits et demandait qui dormait là. Elle semblait avoir hate de faire connaissance avec les autres personnes vivant là.

Mais elle examinait aussi les blessures de Valdus, se demandant ou et comment il avait eu tout ça mais sans oser le lui demander. L'homme l'intimidait malgré sa gentillesse à son égard.

"Ce sont ces choses là qui te font peur?" lui montre du bout du doigt ses cicatrices!

"Ce n'est rien de grave ne t’inquiète pas! Juste des souvenirs bien lointains..."

Il sourit et s'assit sur un des vieux lits qui lui satisfaisait amplement. Il posa ses affaires à sécher pas très loin de lui, gardant à portée de main ses armes, bien que le plus gros n'avait plus aucune munition. Mais ceci n'était pas un problème, il suffirait de faire un moule d'une des balles et fabriquer de la poudre, les insérer dans les anciennes douilles qu'il avait gardé, refermer tout ça et ça serait de nouveaux prêt , faisant le travail qu'il leur avait été donné à leur fabrication! Entrer dans la peau! Transpercer un organe si possible et avec de la veine provoquer une hémorragie puis la mort. Un bref sourire se dessina sur le visage de Valdus à cet instant, mais reporta son attention sur la petite fille, lui sortant une autre barre chocolatée et à voix basse lui dit dans le creux de son oreille, évitant de trop s'approcher vu le piquant de sa barbe!

"Tiens! Moi je n'aime pas ça! Mais garde le cacher, on sait jamais peut être que Mary craquerait a la vue de ce chocolat" dit il en souriant, puis remarquant tous les livres autour de lui et par la même occasion le regard émerveillé de Sara, il lui dit d"un ton doux! :

"Ca te tente que je te lise une histoire avant de dormir, histoire que tu t'endormes tranquillement, et puis ne t’inquiète pas… les monstres en dessous du lit, je les ai chassés."

Il sourit de plus belle faisant une mine très sérieuse!

Valdus alla faire ses ablutions sommaires avec un soupir de soulagement, se débarassant de son maillot et exposant ainsi à la vue de Mary un dos couvert de cicatrices. Evidemment, il en fallait un peu plus pour l'horrifier, on n'était pas médecin pour avoir l'air choquée par quelques cicatrices. Néanmoins, cela prouvait qu'il avait quand même bien vécu et ne s'était pas ménagé...

Quand à Sara, elle s'habilla rapidement et pensa même à recycler son maillot de bain qui ne lui serivrait guère ici. Amusée par la débrouillardise de l'enfant, Mary eut un petit sourire approbateur. C'est là que le militaire usa de fourberie pour s'attirer les bonnes grâces de l'enfant : jouer avec sa gourmandise! Evidemment, Sara ne se fit pas prier et bondit pour récupérer la friandise, avant d'enchainer sur ce qu'avait amené la jeune femme.

Puis virent les questions, nombreuses et toutes ne trouvant pas de réponses. Elle expliqua qu'il y avait des chasseurs, qu'ils essayaient aussi de faire pousser quelques trucs pour subsister. Elle eut un air déçu quand elle répliqua qu'il n'y avait pas de bonbons. Elle continua sur la façon difficile de survivre ici, mais en l'enrobant dans une histoire de conte de fées avec des rebelles vivant dans la forêt et se débrouillant avec ce qu'ils avaient. Il y avait des gens spécialisés dans la fabrique d'armes, d'autres dans la nourriture...

Elle remarqua les fréquents coups d'oeil de la jeune fille vers les cicatrices de Valdus. Cela devait l'intriguer, c'était certain. Il s'en rendit compte aussi et la rassura, avant de l'amadouer à nouveau avec du chocolat. Cependant, l'allusion à se personne n'échappa pas à Mary qui prit une expression faussement vexée :

- "Oh, m'accuser de vouloir voler une enfant... Franchement... Jamais de la vie! Quoique, c'est du chocolat quand même..."

Son regard se mit à briller et elle passa la langue sur ses lèvres en une expression exagérée de gourmandise. C'est là qu'il proposa de lire une histoire à Sara pour l'aider à s'endormir. Mary eut un petit sourire.

Sara-Lou détaillait les cicatrices de Valdus et plutôt qu’une histoire elle aurait préférée que le soldat lui raconte comment il les avait reçues. Ou que Mary lui raconte comment ils combattaient les monstres.

« Je préfèrerais que vous me racontiez vos bagarres. Ou bien comment vous êtes arrivé ici. Et puis je suis pas encore fatiguée. »

Le chocolat lui faisait bien entendu plaisir d’autant qu’il semblait qu’il n’y ai pas d’autre friandise dans le coin. C’était une sorte de petit trésor qu’il fallait garder et manger petit à petit. Pourtant lorsque Mary s’amusa à charrier Valdus sur sa réflexion la générosité de l’enfant prit le pas sur son égoïsme. Après tout Mary n’avait peut-être pas mangé de chocolat depuis longtemps.

Elle tendit la barre à Mary.

« Tu en veux aussi ? »

Tout ce que lui avait dit Mary faisait réfléchir la petite fille. Depuis qu’elle était arrivée là elle réfléchissait beaucoup. Au moins elle n’irait plus à l’école. Mais elle ne verrait plus ses amis. Elle se sentit triste tout à coup. Mais qui sait il y avait peut-être d’autres enfants ici.

« Mary tu as des enfants ? Ou bien y en a d’autres qui sont venus ici comme moi ? »

La petite fille s’assit à côté de Valdus. Une façon comme une autre pour elle d’avoir moins peur de lui. Mais elle continuait à être intriguée par autre chose.

« Est-ce qu’on ira voir les Monstres ? Ou est-ce qu’ils se trouvent ? Est-ce que je pourrais vous aider à les combattre ou à trouver la porte ? »

Sara-Lou était en tout cas bien déterminée à repartir d’ici le plus vite possible

valdus regarda la petite fille, il voulait qu'elle lui raconte le pourquoi du comment de toute ces marques, il la regarda et eu un leger sourire, comment lui expliquer ceci sans etre trop violent ou meme agressif, il commenca donc son petit recit...

"alors...j'ai ete abandonner par mes parent quand j'était tout petit.. encore plus jeune que toi...ce sont des militaire qui ont pris soin de moi...il m'on elever et appris beaucoup de chose..pas que de belle chose.."

dit il tout en la regardant dans les yeux, le meme sourire au bord des levres puis il poursuivit

"il m'on appris a faire le mal... a ne plus ecouter mon coeur! il m'on envoyer dans beaucoup de pays...j'ai vue beaucoup de paysage magique.. beaucoup d'horreur aussi.."

prend une profonde inspiration

"puis je me suis echapper et retourner au etat unis...et je me suis engager dans les service secret...je suis tomber entre les main de mechant...ce sont eux qi m'on fait les marque.. j'avais 22ans... (la regarde dans les yeux) puis a 30ans je me suis mis a la retraite jusqu'a l'annee derniere, ou j'ai etait appeler pour faire du mal a des personnes..."

se rememore son saut en parachute et l'atterisage dans le desert!

"puis il mon demander de faire du mal a une jeune femme, une chercheuse apparement, il m'on fait sauter en parachute dans le desert...d'ou ma tenue...mais arriver sur place la jeune femme etait deja...morte... et tout d'un coup il eu une grosse explosion j'ai traverser un mur et je me suis reveiller ici! "

la regarde et lui dit en souriant et tout en se levant pour fumer une cigarette

"finis les film d'horreur..."

(je corrigerais les fautes demain je suis un pc de Mer**)

Sara écoutait silencieusement le récit de Valdus

*C’est pas un bon conteur*

Elle sentait que le militaire ne voulait pas la choquer ou lui faire peur mais cela rendait son récit insipide, dépourvue de toute intrigue ou moment palpitant. C’était dommage car il y avait du potentiel. Mais le ton non plus n’était pas bon. Elle allait devoir lui apprendre à raconter s’il voulait vraiment lui lire des histoires le soir.

Lorsqu’il eu finit elle eu une petite moue.

« Comment ça finit ? Ca n’a même pas commencé. Et alors il est ou le passage ou tu perds tes parents, le moment ou tu commence ton entraînement. Et puis comment t’as tuer ton premier homme. Pourquoi on t’a rappelé ? C’est pas bien de laisser des blancs comme ça quand on raconte une histoire. Mais ne t’inquiète pas je t’apprendrais à le faire. On commencera demain. »

Mary retint un léger soupir alors que Sara Lou préférait une histoire vraie, leur histoire à un conte inventé de toutes pièces. L'enfant lui tendit alors le chocolat, désirant partager plutôt que de jouer les égoïstes et cela fit rire la métisse, d'un rire tendre et affectueux. Elle passa une main dans les cheveux de l'enfant et secoua négativement la tête :

- "Non ma chérie, garde-le, c'est gentil, mais je préfère qu'il te profite à toi."

Elle lui posa alors une question qui la fit cesser de s'esclaffer pour voiler son regard de tristesse. Heureusement, Valdus la dispensa de répondre pour le moment. Il lui raconta succintement sa vie, qu'il avait été abandonné, élevé par les militaires, à la dure apparemment. Il s'était enfuit, était devenu agent secret, avait été torturé... Une vie bien remplie, digne d'un héros de film. Il ne devait pas être trop dépaysé ici.

Quand il eut terminé, Sara fit la moue, apparemment pas très convaincue. Elle lui répondit alors qu'il ne savait pas raconté une histoire, mais qu'elle lui apprendrait. Mary eut un nouveau petit sourire.

- "Un peu d'indulgence, ce n'est pas toujours facile de parler de soi, même en contant son histoire..."

Elle détourna le regard et sembla se perdre dans ses souvenirs, alors qu'elle reprenait d'une voix lointaine :

- "J'ai une petite fille, elle s'appelle... Sara. Ma vie est moins mouvementée que celle de Valdus."

Nouveau sourire, alors qu'elle regardait à nouveau l'enfant.

- "Mon père était indien et ma mère française, ils se sont rencontrés alors qu'elle faisait un reportage sur les indiens, il lui servit de guide. Ils sont tombés tout de suite amoureux, comme dans les livres. Ils se sont mariés et ils ont eu deux enfants, mon frère et moi. Ma mère était quelqu'un de très spécial, elle nous a apprit à voir le monde différemment. Mais un jour, je l'ai retrouvée endormie paisiblement. D'un sommeil éternel. J'étais jeune encore. Alors, j'ai décidé de devenir médecin et plus particulièrement neuro chirurgien. Et là, j'ai rencontré Julien, un garçon dont je suis tombée complêtement amoureuse. Et nous avons eu une petite fille."

Il y avait comme un sourire dans sa voix.

- "Malheureusement, j'ai eu un accident de voiture. Un camion m'est renté dedans et quand je me suis réveillée, j'étais ici."

Elle soupira.

- "Tu n'es pas la seule enfant, rassure-toi."

Apres l’histoire de Valdus vint l’histoire de Mary. C’était un peu mieux niveau narratif mais l’intérêt de la petite fille se fixa sur un point : Elle avait le même nom que la fille de Mary. Elle comprenait un peu mieux maintenant la tristesse de Mary quand elle lui avait dit son nom.

Sara avait mal d’être séparée de ses parents alors elle comprenait combien cela devait être difficile pour Mary d’être séparée de son mari et de sa petite fille. La petite fille avait envie d’aller serrer Mary dans ses bras et de la rassurer. Elle s’abstient, par pudeur. Par contre elle sourit à la jeune femme.

« Moi je peux être ta fille tant que tu auras pas retrouvé la tienne. Enfin c’est si tu veux. Et quant on se réveillera tu me présenteras ta Sara et moi ma maman. Ici ce sera ma nouvelle famille. Valdus il peut être mon tonton. »

La petite fille se tourna vers ce dernier.

« Enfin si ça vous dit. »

Les paroles de l'enfant la touchèrent plus que de raison et le regard vert de la métisse se mit à briller alors que Sara-Lou lui faisait cette proposition pleine de candeur. Elle n'eut pas la pudeur de l'enfant et l'attira vers elle pour un calin maternel alors qu'elle murmurait dans ses cheveux :

- "Je serais ravie d'être ta maman ici Sara-Lou. Et j'ai hâte de rencontrer ta maman. En attendant, je vais prendre soin de toi, je te le promets. Et tonton Valdus aussi."

Elle lança une oeillade amusée au militaire et lâcha Sara-Lou pour la faire s'allonger et dormir. Elle caressa tendrement ses boucles soyeuses et se mit à fredonner une vieille chanson, apprise de son père, une chanson indienne, aux paroles incompréhensibles, mais là n'était pas le but. Juste apaiser cette enfant nouvellement débarquée. Puis, elle se leva quand elle sentit la respiration de Sara-Lou plus paisible et la laissa entre les bras de Morphée.